L'une des dernières librairies de Foyal en quête de 150.000 euros pour...

Rubrique

   ..., assure-t-elle, continuer à vivre, cela grâce à une cagnotte qui vient d'être lancée.

   Hum !... Déjà, plus de six librairies ont fermé ces dernières décennies dans la ville du Poète de la Négritude, Foyal pour les intimes, capitale d'une île qui a aussi donné Zobel, Ménil, Fanon, Glissant, Orvillle, Placoly et tant d'autres. Ces fermetures en cascade n'ont provoqué aucun émoi, juste trois lignes et demi dans le quotidien local et deux minutes dans les JT des télés indigènes ou se prétendant telles. C'est que déjà chaque fois qu'un Martiniquais dépense 100 euros, il consacre 14 euros de ladite somme pour ses achats alimentaires. Putain, c'est énorme ! D'autant que les prix dans les hypermarchés sont hyper-élevés par la faute des descendants d'esclavagistes non-repentis qui en sont les proprios.

   Bon, dans les 100 euros en question, quelle est la part consacré à l'achat de livres ? 

   Heu... avant de répondre à cette question, il faut d'abord savoir qu'il dépense 37 euros pour sa bagnole : assurance-auto, essence, pneus, entretien, réparations etc... En toute logique, il aurait dû s'être plutôt révolté pour exiger que le prix des quatre-roues et non des boites de petit pois soit identique sur les deux bords de l'Atlantique, mais bon, la logique, vous savez. Bref... Donc, nous nous demandions combien, sur ces 100 euros, l'Homo martinicensis dépense pour l'achat de ce truc, carré ou rectangulaire, en papier que de toute façon il n'ouvrira pas ni ne lira à cause, hier, de la télé et aujourd'hui, des réseaux sociopathes, notamment Tik Tok. Et puis y'a les soirées, les zouks, les midi-minuit, les concerts à l'Atrium ou à l'Appaloosa pour aller voir des rappeurs Bac-12, les fringues à acheter, le nouvel Iphone à se procurer absolument, le fric à économiser pour aller en croisière ou jouer au "Français noir" à Barbade ou à Punta Cana (République Dominicaine). Tonnerre de dieu ! On est déjà, en additionnant tout ça, pas loin de 75 euros sur les 100 en question. 

   Donc, il reste autour de 30 euros alors qu'un livre, ça coûte en moyenne 20 euros (bon, 8 en livre de poche !)

   Sauf que faut pas oublier les autres dépenses incompressibles : fringues, souliers, parfums, argent de poche à la marmaille et à la femme-dehors etc... Au bout du compte, il ne reste plus un rond vu l'extrême cherté de la vie (chien-fers de Békés, va !). Donc, il est peu probable que cette librairie en détresse parvienne à récolter la somme qu'elle souhaite obtenir pour pouvoir survivre. Avant d'ouvrir, son ou ses propriétaires auraient dû se renseigner, bon dieu de bon sang !, au lieu de se laisser mystifier par le mythe Césaire-Zobel-Fanon-Glissant-Placoly-Machin-Chouette. 

   Ils auraient alors appris que Neg pa ka li...

Connexion utilisateur

Commentaires récents