Lentement mais sûrement, l'île de Sainte-Lucie met en oeuvre toutes sortes d'initiatives afin de promotionner sa langue maternelle, le créole saint-lucien, qui est la variété de créole la plus proche du créole martiniquais au plan lexical et syntaxique. Il n'y a guère que l'absence du "r" en créole saint-lucien qui les différencie.
Ainsi, en créole saint-lucien, on dira "Ni an wat adan kay-la" (Il y a un rat dans la maison) tandis qu'en créole martiniquais, on dira "Ni an rat an kay-la". C'est que contrairement à une idée reçue, le "r" existe bel et bien en créole martiniquais : "drivé", "raché", "déviré" etc... En créole saint-lucien, cela correspond à "dwivé", "waché", "déviwé". Il n'y a que devant "o" et "ou" qu'en créole martiniquais, le "r" cède la place au "w" comme dans "woul" (roue) ou "Wobè" (Robert).
En fait, à Sainte-Lucie, le "Folk Research Center", organisme d'état, travaille depuis des décennies à la valorisation de la langue et de la culture du pays. Chaque mois d'octobre, des manifestations sont organisées autour du créole et elles culminent avec le 28 octobre qui est la "Journée Internationale du Créole". Sur les radios, le créole est très présent, assez présent à la télévision et même parfois au parlement. A l'école, dans les églises etc..., même effort en faveur de la langue maternelle.
Comme le montre la photo qui illustre cet article, désormais des cours en ligne de créole saint-lucien sont organisés. En direction d'abord de cette fraction de la population qui est en train de basculer dans le monolinguisme anglophone. Comme partout dans la Caraïbe, sauf en Haïti, le créole est en danger, cela de manière différente dans chaque territoire. Mais ces cours en ligne visent aussi les étrangers vivant à Sainte-Lucie et désireux d'apprendre la langue du pays.
On notera qu'à Sainte-Lucie, on dit "créole saint-lucien" et non "sainte-lucien" contrairement à certains en Martinique qui tentent de remplacer "créole martiniquais" par "martiniquais. Le terme "créole" est le lien qui unit tous les idiomes de la Caraïbe et un Martiniquais n'a pas besoin d'un interprète pour pouvoir parler avec un Sainte-Lucien, un Dominiquais, un Guadeloupéen ou un Haïtien. Briser ce lien en disant "Je parle le martiniquais" est donc tout simplement idiot. D'autant que cette expression émane de gens qui prônent "l'unité du monde noir" !!!
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite