Nous, Antillais, sommes nés dans le ventre du bateau négrier, au mitan de l'Atlantique, quand nos ancêtres furent enchaînés à fond de cale et parfois jetés par dessus bord soit parce qu'ils étaient mourants soit parce qu'ils avaient tenté de se révolter.
La cale immonde, monstrueuse, du bateau négrier fut notre utérus trois siècles durant, son atmosphère, toujours plongée dans une semi-obscurité et empuantie, notre placenta.
Il y eut ceux qui furent incapables de défendre nos ancêtres face à la barbarie européenne. Nous ne leur en voulons pas mais qu'ils cessent de nous donner des leçons et de nous sommer de réinvestir une africanité fantasmatique ! Un enfant kidnappé et emporté au loin à jamais ne saurait s'agenouiller devant son père qui fut incapable de le protéger. C'est à ce père d'ailleurs de demander pardon à son enfant.
QU'ILS NOUS DEMANDENT PARDON !
Il y a ceux qui, venus d'Europe, installèrent des comptoirs d'esclaves tout le long des côtes du Golfe du Bénin et qui, considérant nos ancêtres comme du "bois d'ébène" en firent commerce sans vergogne des siècles durant au profit des plantations esclavagistes des Antilles. Nous ne leur en voulons pas non plus mais nous exigeons qu'ils nous versent des réparations financières à hauteur des crimes commis.
QU'ILS REPARENT LEURS CRIMES !
Car, arrivés aux Antilles, nous dûmes réinventer difficultueusement notre humanité niée, cela au sein même de ce deuxième utérus que fut l'Habitation, tout aussi monstrueux que la cale du bateau négrier.
Nous parvînmes à inventer, au coeur même de l'horreur quotidienne, une langue, une musique, une cuisine, une pharmacopée, un vêtement, une architecture, une agriculture. Nous nous rétablimes patiemment, lentement, dans notre dignité d'être humains. Cela tout seuls !
C'est pourquoi nous dénonçons cette véritable provocation à notre encontre qu'est la prochaine fiesta en terre martiniquaise entre descendants d'esclavagistes et descendants de ceux qui furent incapables de défendre nos ancêtres.
"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Lire la suite...mè "dannsòl".
Lire la suiteSi on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite
Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite