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Il semble possible, aux lendemains de la libération de Rodrigue PETITOT dit le “R”, de se poser pour faire un point sur le mouvement contre la vie chère débuté le 01/09/2024 et les moyens politiques et juridiques mis en place par l’état pour le combattre.
Le premier axe de la campagne contre ce mouvement de vie chère a été dès le début celui de le présenter ou comme inutile ou comme en dérive.
Souvenez vous, en aout, Préfet, Medef et les tenants de la grande distribution ne cessaient de dire qu’ils réfléchissaient à la question depuis longtemps et qu’ils allaient trouver des solutions.
Quand le mouvement a commencé le 01/09/2024, immédiatement, il a été dénoncé des “dérives”.
C’est encore le langage de TARON. Elle est d’accord avec le mouvement de la vie chère car elle fait aussi des courses (on ne rit pas!). On retrouve aussi la Bâtonnière, qui dit le mouvement “légitime” mais dénonce les “dérives”. On peut penser que le salaire et revenus de la Procureure et de l’avocate traditionnelle des policiers ou des gendarmes sont tels que leur appréciation de la vie chère n’est pas exactement celle de la grande majorité des martiniquais, y compris des 27% (chiffre officiel non fondé) de “pauvres”.
Mais surtout, les dérives sont peu identifiées.
S’il s’agit des émeutes de nuit, à aucun moment le RPPRAC ne les a appelés ou revendiquées. D’ailleurs les 600 procédures annoncées par la Procureur n’ont à ce jour pas révélés une connexion entre le RPPRAC et les “émeutiers” qui n’ont pas besoin de recevoir d’ordres pour se révolter contre une société qui les rejette en les traitant de “voyous” (dixit M. Bouvier).
En réalité, ce ne sont pas les dérives qui sont dénoncés mais tout simplement le droit de manifester et de ne pas accepter les mesures aménagées par les puissants.
Deuxième axe, la répression.
Il est faux de prétendre que la répression a été mise en place après les émeutes.
La première arrestation de PETITOT a été faite dès le 1er septembre sous le prétexte fallacieux d’une prétendue tentative de vol de car !
Il faudra que le pouvoir s’y prenne à trois fois pour arriver à incarcérer le président du RPPRAC. La seconde est l’affaire de la Préfecture où le fait d’aller demander une audience à un ministre est devenu une violation du domicile de M. Bouvier ! Là encore, PETITOT n’avait pas été mis en détention en dépit de la demande répétée de Mme TARON. C’est après l’exploitation assez éhontée d’une vidéo de PETITOT sur les maires que le préfet et procureur, avec le soutien d’élus comme PAMPHILE et MONPLAISIR, vont réussir à obtenir l’incarcération de PETITOT.
Donc la volonté de s’en prendre aux dirigeants du RPPRAC, correspond non à la conséquence de dérives mais une volonté claire et nette d’utiliser l’appareil judiciaire pour neutraliser PETITOT et faire peur à ses partisans et soutien.
Il en va de même sur les violences policières contre les manifestants. Elles ont précédé les émeutes. D’une part sur le parking de Dillon contre des femmes et des enfants. D’autre part à Carrefour Mahaut contre, entre autres, Aude GOUSSARD qu’ils ont confondu avec un lambi.
Bien entendu, en dépit des vidéo, le parquet de Fort de France n’a rien vu et entendu
Troisième axe, plus insidieux.
Il est manifeste que l’État et ses services ont mis en place une politique de déstabilisation contre le RPPRAC et plus généralement certains mouvements de lutte. Cela ressemble à la politique mise en place par le FBI de Hoover contre les mouvements afro-américains dans les années soixante du siècle précédent. Infiltrations, rumeurs et mensonges, intoxications, provocations à des affrontements, aiguisement des désaccords et des contradictions, utilisations de relations amicales ou sentimentales, manipulation d’argent, corruption, etc...
Nul doute que cela aura des effets encore. Et les perquisitions faites chez des militant(e)s ou au siège du RPPRAC annoncent la couleur.
Où va le mouvement contre la vie chère. Se remobiliser sur les mêmes bases ? On peut le penser quand PETITOT demande que VALLS vienne en Martinique pour négocier. De même, le président du RPPRAC avance l’idée que l’arme de lutte serait l’arme à utiliser. Il trouve autour de lui des ambitions électoralistes voulant surfer sur la vague. Bref, on irait vers des choix politiciens. La désillusion ?
Pour terminer, il faut reconnaitre que l’objectif du pouvoir et ses affidés a réussi. Le mouvement contre la vie chère a dû se transformer en mouvement de lutte contre l’incarcération du RPPRAC.
Ainsi, en fin d’année dernière, les gros tenants de la distribution avec leurs amis transporteurs et transitaires, ont pu bien remplir leur panse et gonfler leurs profits.
En début d’année, une picrocholine baisse de prix a été annoncée. Elle conforte la puissance des “gwo” sur les “petits”.
C’était bien l’objectif de M. BOUVIER et Mme TARON.
Reconnaissons leur réussite en la matière.
Il reste à trouver une voie pour que leurs successeurs ne réussissent pas à nouveau.
Le 29/01/2025
Raphaël CONSTANT
Avocat et Militant
...les suprématistes juifs qui squattent les médias et tous les Juifs !
Lire la suiteSans évoquer la surreprésentation des personnes juives sur les plateaux télé dans les débats sur Lire la suite
Ouille ! Ouille ! Ouille ! Lire la suite
Réponse au commentaire:” Violence”
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Arrêtons ces lamentations ! Lire la suite