Quand le mélenchonisme linguistique s'emmêle les pinceaux

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       On se demande qui a bien pu souffler au Leader de la LFI (La France insoumise) cette idée saugrenue de rebaptiser la langue de Molière et de D'Esnambuc (le Christophe Colomb au petit pied de la Martinique et de la Guadeloupe) du nom de "langue créole" à savoir l'idiome de Ti Sonson, le Monsieur-tout-le-monde insulaire !!!

       Mais on peut deviner de qui cela provient...

       Hypothèses pas si farfelues que cela :

 

       . des grand combattants contre "la vie chère" qui se sont réunis l'autre jour à Rivière-Salée sous la houlette de deux députés fantomatiques soit-disant "souverainistes"(en réalité "Afrodescendants" lorsqu'ils sont en Martinique mais bons petits Gaulois basanés" une fois que leur avion a atteri à Orly et qu'ils se sont péniblement extraits de leurs siège en 1è classe après un éprouvante traversée de la Mer des Ténèbres (l'Atlantique, bande de Tik-Tokistes !) de 8h30. A noter que lesdites assises se tinrent sous le haut patronage de Dame Panot, la bien connue député LFI.

 

      . d'intellectuels ou supposés tels (pas besoin de posséder un doctorat comme dans les pays civilisés !) qui fricotent de longue date, tantôt ouvertement tantôt cauteleusement (le Larousse est en accès libre sur le Net) avec Mélenchon et qui galvaudent le concept glissantien de "Créolisation" pour en faire une sorte d'idéologie bisounours qui permet d'occulter les crimes de l'Occident (génocide des Amérindiens, mise en esclavage des Noirs, destruction des Juifs d'Europe, extermination des Palestiniens etc...) et surtout de ne pas parler de la nécessaire accession de nos iles à la pleine et entière souveraineté.

 

      . lubie propre au Leader Maximo de la LFI qui croit pouvoir s'appuyer sur l'électorat arabopéen et afropéen (autrement dit les néo-Indigènes de la République Une et Indivisible) pour remporter la prochaine élection présidentielle ainsi que sur l'électorat antillanopolitain ("négropolitain").

 

   Ou peut-être est-ce un cocktail de ces trois hypothèses. Allez savoir ! 

   On ne va pas faire un cours de linguistique au sympathique Mélenchon (hé oui, il l'est !) mais ses conseillers en matière culturelle auraient dû lui dire qu'une langue créole, quelle que soit sa base lexicale (française, anglaise, espagnole etc...) nait toujours d'une URGENCE COMMUNICATIVE. Des peuples très différents se retrouvent par le hasard (/la férocité de l'histoire) à cohabiter sur le même territoire et parlant des langues différentes sont amenés à créer ("créole" vient du latin "creare") un idiome nouveau qui mettra fin à la cacophonie linguistique ambiante et permettra à tout le monde de se comprendre.

    Il s'agit d'une NAISSANCE ERUPTIVE car si les langues mettent des siècles à se constituer un créole n'a besoin que de quelques décennies. Ainsi le créole à base lexicale française parlé d'Haïti à la Guyane s'est formé en à peine...50 ans (1625-1670/80). Or, si un bébé prématuré est immédiatement mis sous couveuse afin de lui permettre de survivre d'abord, puis de vivre, normalement ensuite, tel ne fut pas du tout le cas du créole. Bien au contraire ! Comme l'a expliqué le Charte Culturelle Créole (1982) du GEREC (Groupe d'Etudes et de Recherches en Espace Créole) du Pr Jean Bernabé, alors qu'au cours de ces cinquante premières années tout le monde parlait créole, une fois que la situation économique des différents groupes socio-ethnique s'est améliorée il se se sont empressés de rejeter le créole. Le créole a ainsi connu 4 reniements :   

 

    . A la fin du 17è par les Blancs qui, un fois qu'ils sont devenus "Békés" grâce à la canne à sucre l'ont qualifié de jargon des Nègres".

 

    . Au cours du 18è siècle par les Mulâtres ou "Hommes de couleur libres" dans leur objectif d'accéder à l'égalité avec les Békés.

 

    . Au 19è siècle par les Noirs qui, après l'abolition de l'esclavage, savaient que seule l'instruction permettrait à leurs enfants d'échapper à l'Habitation (plantation de canne à sucre).

 

    . Au 21è siècle par les groupes ethniques arrivés après l'abolition (Indiens, Chinois, Syro-libanais) pour exactement la même raison que les Noirs.

 

    Le créole a subi 4 reniements sucessifs mais n'a pas disparu parce que tant que l'ensemble de la population n'avait pas été scolarisée et donc francisée linguistiquement, il demeurait l'indispensable outil de communication. Ce qui n'est plus le cas au 21è siècle ! Il se retrouve dès lors en danger de mort. Sauf qu'une langue ne meurt pas d'un coup comme un être humain à qui on donne une balle dans la tête. Elle meurt à petit feu, par dégénérescence presque inaperçue, jusqu'à finir en charabia. Ce que les Martiniquais et les Guadeloupéens parlent en ce début du 21è siècle est du charabia 

 

    . Man ka inscrit kò-mwen en faux kont lidé-tala.

 

    . Bomaten-an, nou ké diskité de la grille des salaires épi le patronat.

 

    . lé kadav des chiens ka pit sur l'autoroute.

 

    Etc...etc...

    Pour en revenir à Mélenchon qui veut rebaptiser la langue française en langue créole, on voit bien qu'aucune des conditions historiques et sociolinguistiques qui ont présidé à la naissance du créole ne correspondent à l'état du français moderne. Le français a mis des siècles à se constituer, il n'a jamais été renié par ses locuteurs, il est incrit dans la constitution, enseigné à l'école et à l'univerité, dispose d'une Académie etc...Aujourd'hui, il subit les transformations normales de toute langue : un Grec de l'Antiquité ne comprendrait pas un Grec d'ajourd'hui pas plus qu'un Français du Moyen-âge ne comprendrait la langue de TF1. Cela a un nom : l'évolution linguistique, l'évolution normale de tout langue, ce qui n'a absolument rien à voir avec la créolisation.

   Confondre "évolution normale" et "créolisation" est à la fois risible et pathétique. 

   Et puis, les conseillers basanés de Mélenchon devrait lui dire la vérité : 90% des Antillais soit détestent le créole soit s'en foutent du créole. S'ils avaient le moindre respect pour LE SEUL IDIOME que leurs ancêtres ont parlé pendant trois siècles, il ne déformeraient pas le créole en charabia. Ils comprendrait aussi que leur refrain "Il faut parler créole" est inconsistant. Au stade où on en est il faut impérativement écrire le créole. Car toutes les langues meurent un jour mais imaginez un seul instant que le latin n'ait jamais été écrit ! Que serait le civilisation européenne ? 

   Ah oui, la langue de "Nos ancêtres, les Gaulois" n'a jamais été écrite, ce qui explique qu'elle n'ait laissé que quatre mot et demi en français et que tout ce qu'on sait deux c'est qu'ils avaient des druides qui cueillaient le gui aux branches de chênes centenaires en invoquant des divinités qui n'étaient pas judéo-chrétiennes. Un peu maigre comme héritage, non ? 

 

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