Le numéro 67 de la revue INSEE Analyses Réunion a pour thème « les migrations résidentielles à La Réunion ». Entre 2015 et 2019 en moyenne annuelle, 12600 personnes ont quitté La Réunion, 10800 ont immigré depuis la France, 550 depuis Mayotte et 1500 depuis un autre pays dont « 400 de Madagascar, contre seulement quelques dizaines en provenance de Maurice comme des Comores ». Voici un extrait de cette étude, avec des inter-titres de « Témoignages ».
Entre 2015 et 2019, en moyenne chaque année, 12 600 personnes effectuent une mobilité de longue distance en quittant La Réunion pour l’Hexagone (France - NDLR). Ce sont 10 800 personnes qui font le chemin inverse et s’installent sur l’île. Le solde migratoire, différence entre les arrivées sur l’île et les départs, est donc négatif (– 1 800 personnes) mais de faible ampleur ; il influe donc peu sur l’évolution de la population réunionnaise. Rapportés à la population de l’île, ces flux figurent parmi les plus faibles des régions françaises.
« 3 400 jeunes quittent l’île » chaque année dont 2 300 étudiants
Toutefois, le solde migratoire avec l’Hexagone (France - NDLR) n’est négatif que pour les jeunes de 18 à 24 ans. Chaque année, entre 2015 et 2019, 3 400 jeunes quittent ainsi l’île pour 1 300 qui s’y installent, soit un solde migratoire de – 2 100 personnes. Les jeunes qui quittent l’île sont principalement des étudiants majeurs : chaque année en moyenne, 2 300 étudiants partent ainsi s’installer en métropole (France - NDLR) pour se former.
Les étudiants réunionnais ont une propension au départ proche de la moyenne nationale, malgré l’éloignement géographique. Les politiques locales d’accompagnement soutiennent cette mobilité. Toutefois, les jeunes habitant La Réunion sont moins mobiles que les jeunes des Antilles, de Mayotte et de Guyane.
En sens inverse, très peu d’étudiants résidant en métropole (France - NDLR) choisissent de venir faire leurs études sur l’île. La Réunion fait partie des régions françaises les moins attractives pour les étudiants, à l’instar des autres départements et régions d’Outre-mer.
Immigrants de France : « Deux sur trois sont en emploi quelques mois après leur arrivée »
En parallèle, les actifs, en emploi ou au chômage, sont quasiment aussi nombreux à arriver sur l’île qu’à en partir. Chaque année entre 2015 et 2019, La Réunion attire 6 300 actifs, tandis que 6 600 autres la quittent. Parmi ces actifs s’installant sur l’île, deux sur trois sont en emploi et un sur trois au chômage quelques mois après leur arrivée.
À La Réunion, les migrations d’actifs sont fortement liées à la fonction publique : quatre sur dix découlent d’une mutation dans la fonction publique, que ce soit dans le sens des arrivées ou des départs. Dans la fonction publique comme dans le secteur privé, les actifs les plus diplômés et les cadres sont plus nombreux à arriver sur l’île qu’à la quitter. En particulier, dans le secteur privé, les actifs qui viennent à La Réunion ont un niveau de formation plus élevé que ceux qui en partent : 47 % d’entre eux sont titulaires d’un diplôme du supérieur, contre 37 % pour les sortants. Dans le passé, les arrivées d’actifs diplômés du supérieur sur l’île étaient bien plus conséquentes et supérieures aux départs. En effet, la main-d’œuvre disponible sur l’île est de plus en plus qualifiée et dispose ainsi des compétences attendues pour occuper des postes de cadres.
Environ 270 Mahorais, 400 Malgaches et quelques dizaines de Mauriciens et Comoriens immigrent chaque année
Les arrivées depuis Mayotte comme les départs vers l’île aux parfums sont faibles. Chaque année, entre 2015 et 2019, 550 résidents de Mayotte s’installent à La Réunion ; autant de personnes font le chemin inverse. La moitié des arrivants sont nés à Mayotte, l’autre moitié en métropole (France - NDLR) (24 %), à La Réunion (17 %) ou à l’étranger (13 %). Ce sont principalement des personnes jeunes qui quittent Mayotte pour La Réunion : la moitié ont moins de 18 ans. Ceux qui sont majeurs sont souvent diplômés et viennent vraisemblablement poursuivre leurs études supérieures, occuper un emploi qu’ils ont trouvé ou en rechercher un. Dans le même temps, 1 500 personnes arrivent chaque année à La Réunion depuis l’étranger. Six sur dix sont natifs de l’étranger : 400 de Madagascar, contre seulement quelques dizaines en provenance de Maurice comme des Comores. La moitié de ces nouveaux arrivants ont entre 18 et 34 ans. Après quelques mois à La Réunion, seuls un quart d’entre eux ont un emploi et autant se déclarent au chômage.
Étude de l’INSEE sur « les migrations résidentielles à La Réunion »
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite