"Satisfaits et optimistes", se disent-ils...

   Après ne s'être pas montré très chaud pour la réunion de travail qu'avaient demandé les présidents des Collectivités d'Outremer et leur proposant un simple dîner, Emmanuel Macron a fini par accepter leur requête. 

   Après ces agapes, nos élus sont sortis de là ravis, émus, satisfaits, optimistes et tutti quanti. On dirait que le Pape venait de leur donner l'absolution. C'est le maître d'oeuvre de l'Appel de Fort-de-France, Serge Letchimy, président de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique), qui a fait preuve de la plus grande émotion, lui le grand spécialiste des trémolos et autres versements de larmes télévisés. Il avait pris soin de faire louanger sa démarche par un célèbre homme de plume dans un article publié dans le plus prestigieux quotidien de France et de Navarre. 

   Donc si l'on comprend bien, les relations entre l'Etat français et l'Outremer vont bientôt être "refondées", E. Macron ayant affirmé n'avoir "pas de tabous sur les évolutions institutionnelles". Une réforme de la constitution étant prévue sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, autant profiter de l'occasion ! Tout a l'air donc d'aller désormais pour le mieux dans le meilleur des mondes. C'est la joie et la gaieté comme dirait la belle-mère de Ti Sonson. Sauf qu'il y a un hic, un gros hic : "C'est le retour du politique !" s'est exclamé S. Letchimy triomphant, sauf qu'on est en régime capitaliste et qu'en dernière instance, ce sont les patrons et chefs d'entreprise qui décident. Pendant deux siècles et demi, les Békés ont ainsi occupé des postes électifs aux Antilles (maires, députés, sénateurs etc.) jusqu'à ce qu'ils comprennent, au début du 20è siècle, que cela n'était pas absolument nécessaire pour maintenir leur prédominance. Alors, ils ont laissé la politique aux hommes et femmes dits "de couleur"...

   Et ils ont instauré cette économie de comptoir qui ne profite qu'à eux et à des entreprises hexagonales.

   L'Appel de Fort-de-France et la "Refondation" des relations entre l'Etat et l'Outremer peuvent-ils mettre un frein (avant de mettre un terme) à un système qui est mortifère pour nos pays dans le sens où il n'apporte aucun développement, même pas au sens capitaliste du terme ? Car enfin, si au moins ce système pouvait permettre un petit début de commencement de développement endogène, on pourrait envisager de le réformer mais on est dans du féodalisme colonial. Rien d'autre ! A Barbade, Trinidad ou Jamaïque, on a affaire au système capitaliste. En Guadeloupe, en Martinique et en Guyane, on en est encore à l'ère des ducs, seigneurs, donjons, pont-levis et châteaux-forts. Sans la prestance qui va avec.

   Du coup, une question : un système féodal, teinté de colonialisme en plus, est-il réformable comme c'est le cas d'un système capitaliste ?

   On peut en douter...

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    Albè

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    ...cette précision, cela n'a rien à voir avec le fond de l'article. Me semble-t-il...

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  • "Local", "Traditionnel", "Typique", "D'Antan" "Territoire" et autres euphémismes

    Albè, je voulais dire...

    Frédéric C.

    25/11/2024 - 14:16

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