Le Tavini Huiraatira a tenu ce samedi 5 avril son congrès politique à Faa'a. Le parti bleu ciel remet ses fondamentaux sur le devant de la scène. Parmi les points abordés : l’accession à l’indépendance. Environ 500 personnes, sympathisants, militants et leaders du parti étaient réunis au motu Ovini pour la présentation du nouveau modèle politique imaginé par le Tavini.
Ce samedi matin, au motu Ovini, les cadres du parti indépendantiste ont présenté leur vision d'une Polynésie indépendante. Celle où les cinq archipels seraient transformés en états fédérés autonomes. Ainsi, ils pourraient être par exemple compétents pour voter leurs propres lois et disposer de leurs tribunaux.
"Il fallait véritablement mettre un jaune d’oeuf dans une coquille, et on n’avait jamais eu de “coquille” concrètement jusqu’à aujourd’hui dans laquelle mettre notre argumentation politique. Aujourd’hui c’est fait. L’argument en tout cas, selon lequel nous n’aurions pas de base textuelle de départ, une référence, ne tient plus puisqu’aujourd’hui on a un avant-projet de constitution."
Richard Tuheiava - cadre du Tavini
La base est donc lancée mais il faudra ensuite trouver un modèle économique durable. "Le sujet des subsides est un sujet économique et financier, et celui-là, on est train de travailler sur un autre volet", précise l’ancien sénateur, cadre du parti indépendantiste. Pour le directeur de cabinet du président de l'assemblée Anthony Géros, le plus important ce samedi était de présenter ce projet devant les partisans.
Inspiré par d’autres pays du Pacifique, comme les Vanuatu ou les Fidji, le Tavini espère pouvoir exploiter entièrement les richesses naturelles du Pays.
"La possibilité de pouvoir en relation extérieure, discuter d’égal à égal avec les États souverains qui nous entourent. Ces états sont plus petits que nous mais ils regorgent de richesses comme nous et eux ont la possibilité d’exploiter leurs ressources”
Antony Geros - président de l’Assemblée de Polynésie
Du côté des partisans, venus nombreux pour ce congrès annuel, l'idée est plutôt acceptée, le projet validé... "On n’a pas besoin de demander la France pour avoir l’indépendance. Nous avons des richesses dans notre pays mais le problème aujourd’hui : c’est la France qui les tient", estime Mahinui Temarii.
Quoi qu’il en soit, le document présenté aujourd’hui servira de base de travail au parti. Il pourra toujours être remanié. Autre point défini dans le projet de Constitution et cher au Tavini : le tahitien comme langue officielle et la nationalité Maohi. Elle serait accordée aux résidents permanents, par naissance, mariage ou naturalisation.
"C’est un mélange quelque part de la Constitution des Etats-Unis et de la Vème République en tout cas c’est une base de travail utile, elle va maintenant circuler parmi les adhérents et les tomite pour avoir l’avis des archipels."
Moetai Brotherson - président de la Polynésie française
Tematai Legayic, membre de l’Assemblée de Polynésie, estime que la mise en place d'un tel projet risque d'être complexe mais là, encore une fois, le plus important reste d'avoir jeté la base...
"Des états fédérés avec des assemblées, des gouvernements, des cours de justice, par archipel : je ne sais pas si un archipel comme les Australes avec 5 000 habitants a besoin d’autant de carcans administratifs. Encore une fois, c’est une bonne chose que le parti ait proposé un avant-projet parce que ça permet de le martyriser, de l’améliorer, ça permet de partir de quelque chose."
Tematai Legayic
Tematai Legayic qui par ailleurs a officialisé sa candidature pour la commune de Papeete aux prochaines municipales. L’annonce a été faite par Oscar Temaru en ouverture du congrès. Autre annonce, mais cette fois pas officialisé : la candidature d'Émile Vernaudon pour Mahina.
À 81 ans, celui qui est surnommé "le sherif" a été proposé par le comité local des bleu ciel comme tête de la liste Tavini aux prochaines municipales. Figure politique, il a été tavana de Mahina de 1977 à 2009, il a fait l'objet aussi de plusieurs condamnations pour détournement de fonds publics.
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