Tous ont reconnu son travail parlementaire, pourtant il a été battu !

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 On n'a jamais vu ça dans aucun pays du monde mais tout est désormais possible dans ce canard sans tête qu'est devenue la Martinique.

    Voici de quoi il s'agit : le candidat du PPM (Parti Progressiste Martiniquais) dans la circonscription de Fort-de-France, Johnny Hajjar, vient d'être battu au second tour des élections présidentielles. Normalement ou en tout cas en bonne logique, la raison devrait être soit qu'il n'a rien fichu sur les bancs de l'Assemblée nationale soit que ses adversaires l'aient accusé ne n'avoir rien fichu et qu'ils aient réussi à convaincre les électeurs de la véracité de cette accusation. Or, dans ce "pays" surréaliste qu'est la Martinique on a assisté à un spectacle étonnant, à quelque chose de jamais vu ailleurs : tout le monde a reconnu le travail du député battu, y compris celle qui a remporté l'élection, cette dernière déclarant qu'elle va continuer le travail qu'il a commencé. Ce fut un véritable concert de louanges pour le travail de 2 ans à peine accompli par Johnny Hajjar !!!

   D'autre part, pendant que nos grands journalistes-politologues-sociologues expliquaient la défaite d'Hajjar par le fait que c'était le PPM qui était visé par sa défaite, que ce parti était victime de l'usure du pouvoir à Fort-de-France, que cette dernière était délabrée, voire en faillite, que le peuple foyalais souffrait de la vie chère (au fait, Hajjar est à l'origine d'une "Commission sur les prix en Outremer" qui ne lui a pas valu que des amis chez les Békés blancs et les Békés de couleur), le candidat battu, lui, avait une toute autre explication : 

   "Moun té ka di ki sa an Arab, ki sa an Sirien, ka vini fè la ?" (Des gens ont dit qu'est-ce qu'un Arabe, qu'est-ce qu'un Syrien vient faire là ?)

   Phrase prononcée au micro d'un journaliste de MARTINIQUE la 1è et donc entendue par tout le monde. Mieux (ou pire), un autre journaliste de la même chaîne de télé laissa entendre que cette xénophobie ou ce racisme anti-Syrien ne provenait pas seulement des adversaires de Hajjar, mais de l'intérieur même de son propre parti, le PPM !!! Ajoutant que pareille chose était étonnante de la part d'un mouvement politique créé par Aimé Césaire. 

   En fait, les deux explications sont valables ou plutôt se sont cumulées : le rejet grandissant du PPM d'une part ; la xénophobie ou le racisme anti-Syrien, de l'autre. Si le premier à savoir le rejet politique est parfaitement compréhensible, le second à savoir l'origine ethnique du candidat battu est tout simplement indmissible. 

   Surtout s'agissant d'un candidat dont tout le monde, partisans comme adversaires, a reconnu le travail.

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