Sur 200K-TV, Karl Palo tient une chronique qui aborde les principaux problèmes qui affectent la Martinique tant au plan politique, économique, social que culturel. Collaborateur également de notre site FONDAS KREYOL, nous avons choisi de les rediffuser sous forme-papier car, comme dit un proverbe bien connu : " Les paroles s'envolent, les écrits restent"...
EDITO N°1
Madame, Monsieur, chère téléspectatrice, cher téléspectateur,
L’équipe de ZOUK TELEVISION m’a demandé de vous entretenir, une fois par semaine et durant quelques minutes, de sujets d’actualité d’intérêt public, c’est-à-dire traitant de questions concernant tous les martiniquais et, plus généralement, tous ceux qui résident sur notre ile, qui y ont leur centre d’intérêt matériel ou moral ou qui y sont liés, quoique résidant ailleurs.
Il n’y aura pas de sujets tabous et ils pourront concerner le social, la politique, l’économie, la culture, l’environnement, soit parce qu’un fait d’actualité les concerné soit à la suite d’observations.
Et bien entendu, les téléspectatrices et téléspectateurs sont invités à faire part, à ZOUK TELEVISION de leurs remarques et de leurs
souhaits, comme de porter à sa connaissance, des faits ou des curiosités qu’ils auraient observés.
Cette semaine, je vous propose de vous parler d’un évènement particulier qui a recueilli mon attention.
Tous nos compatriotes l’ont constaté, rares sont les nuits et parfois même les jours durant lesquels des coups de feu ne sont pas tirés dans certains quartiers de Fort-de-France ou de communes. Les vols sont devenus, depuis quelques années, de véritables braquages réalisés armes à la main.
Les saisies d’armes à feu par les forces de police et de gendarmerie sont en hausse, et sont supérieures aux armes restituées dans le cadre de l’opération « Déposer les armes ». Un jour sur deux ou trois, une arme à feu est saisie !
Ce trafic d’armes n’est pas propre à la Martinique. Il accompagne le développement du trafic de stupéfiant, grâce auquel de véritables montagnes d’argent sont collectées par ceux qui s’y livrent. Cela touche tous les pays de la Caraïbe et cela constitue très une forte préoccupation.
Ainsi, les 17 et 18 avril dernier, un Sommet de la Caraïbe sur la violence et la criminalité s’est tenu à Trinidad-et-Tobago, située dans le sud de l’arc des Petites Antilles.
10 pays, membres du CARICOM, étaient représentés par leur Premier Ministre :
Saint-Vincent et Grenadines, Sainte-Lucie, SaintKitts et Nevis, la Jamaïque, Trinidad-et-Tobago, les Bahamas, la Guyana, Grenade, la Barbade et la Dominique.
A noter cependant que le pays qui connait la violence sans contexte la plus forte, Haïti, n’était pas présent.
La Collectivité territoriale de Martinique, pour sa part, était représentée par le Président de son Conseil Exécutif, baptisé pour l’occasion, de président de « La Collectivité de Martinique », fonction qui n’existe pas en son sein.
Mais il est vrai que depuis l’adoption du drapeau rouge, Vert, Noir et d’un hymne par la CTM, salué, à la manière des présidents américains, la main droite sur le cœur, n’avons-nous pas hérité, du même coup, d’un Président de Martinique ?
C’est donc un évènement sans précédent qui mérite d’être d’autant plus signalé que ni la Guadeloupe ni la Guyane n’était présente. Pas plus que l’Etat français…. d’ailleurs !
Sans doute, le président de « La Collectivité de Martinique » agissait-il par délégation de Monsieur Macron !
Car ni la CTM, pas plus que la Région et le Département avant elle, n’ont jamais disposé de l’ombre d’une compétence en matière de répression du trafic de stupéfiant et d’armes. Et personne n’a réclamé, à ce jour, qu’elle en soit dotée.
Si le maire de chacune des communes est, par délégation de l’Etat, officier de police judiciaire, ses pouvoirs de police sont limités au bon ordre, à la sureté, à la sécurité et à la salubrité publique.
On l’a d’ailleurs vu récemment dans l’évacuation des occupants de la place « Légitime défense » à Fort-de-France.
Pour exécuter son arrêté municipal, le maire, Didier Laguerre, a sollicité du préfet qu’il utilise la police nationale pour déménager, manu militari, les occupants de « Lakou kont non lieu » qui protestaient précisément, contre le non-lieu dans le scandale de la chlordécone.
Faut-il comprendre que la CTM entend obtenir que les compétences exercées par l’Etat en matière de police, de gendarmerie ainsi que sur le plan judiciaire lui soit transférées ?
Allons-nous bientôt voir des policiers ou des gendarmes territoriaux, vêtus d’un uniforme rouge, vert, noir, le coutelas à la ceinture, en plus du révolver ?
Quant aux magistrats et aux avocats, seront-ils revêtus des mêmes couleurs ?
Voilà une proposition qui égaillera un peu le tribunal judiciaire !!
souhaits, comme de porter à sa connaissance, des faits ou des curiosités qu’ils auraient observés.
Cette semaine, je vous propose de vous parler d’un évènement particulier qui a recueilli mon attention.
Tous nos compatriotes l’ont constaté, rares sont les nuits et parfois même les jours durant lesquels des coups de feu ne sont pas tirés dans certains quartiers de Fort-de-France ou de communes. Les vols sont devenus, depuis quelques années, de véritables braquages réalisés armes à la main.
Les saisies d’armes à feu par les forces de police et de gendarmerie sont en hausse, et sont supérieures aux armes restituées dans le cadre de l’opération « Déposer les armes ». Un jour sur deux ou trois, une arme à feu est saisie !
Ce trafic d’armes n’est pas propre à la Martinique. Il accompagne le développement du trafic de stupéfiant, grâce auquel de véritables montagnes d’argent sont collectées par ceux qui s’y livrent. Cela touche tous les pays de la Caraïbe et cela constitue très une forte préoccupation.
Ainsi, les 17 et 18 avril dernier, un Sommet de la Caraïbe sur la violence et la criminalité s’est tenu à Trinidad-et-Tobago, située dans le sud de l’arc des Petites Antilles.
10 pays, membres du CARICOM, étaient représentés par leur Premier Ministre :
Saint-Vincent et Grenadines, Sainte-Lucie, SaintKitts et Nevis, la Jamaïque, Trinidad-et-Tobago, les Bahamas, la Guyana, Grenade, la Barbade et la Dominique.
A noter cependant que le pays qui connait la violence sans contexte la plus forte, Haïti, n’était pas présent.
La Collectivité territoriale de Martinique, pour sa part, était représentée par le Président de son Conseil Exécutif, baptisé pour l’occasion, de président de « La Collectivité de Martinique », fonction qui n’existe pas en son sein.
Mais il est vrai que depuis l’adoption du drapeau rouge, Vert, Noir et d’un hymne par la CTM, salué, à la manière des présidents américains, la main droite sur le cœur, n’avons-nous pas hérité, du même coup, d’un Président de Martinique ?
C’est donc un évènement sans précédent qui mérite d’être d’autant plus signalé que ni la Guadeloupe ni la Guyane n’était présente. Pas plus que l’Etat français…. d’ailleurs !
Sans doute, le président de « La Collectivité de Martinique » agissait-il par délégation de Monsieur Macron !
Car ni la CTM, pas plus que la Région et le Département avant elle, n’ont jamais disposé de l’ombre d’une compétence en matière de répression du trafic de stupéfiant et d’armes. Et personne n’a réclamé, à ce jour, qu’elle en soit dotée.
Si le maire de chacune des communes est, par délégation de l’Etat, officier de police judiciaire, ses pouvoirs de police sont limités au bon ordre, à la sureté, à la sécurité et à la salubrité publique.
On l’a d’ailleurs vu récemment dans l’évacuation des occupants de la place « Légitime défense » à Fort-de-France.
Pour exécuter son arrêté municipal, le maire, Didier Laguerre, a sollicité du préfet qu’il utilise la police nationale pour déménager, manu militari, les occupants de « Lakou kont non lieu » qui protestaient précisément, contre le non-lieu dans le scandale de la chlordécone.
Faut-il comprendre que la CTM entend obtenir que les compétences exercées par l’Etat en matière de police, de gendarmerie ainsi que sur le plan judiciaire lui soit transférées ?
Allons-nous bientôt voir des policiers ou des gendarmes territoriaux, vêtus d’un uniforme rouge, vert, noir, le coutelas à la ceinture, en plus du révolver ?
Quant aux magistrats et aux avocats, seront-ils revêtus des mêmes couleurs ?
Voilà une proposition qui égaillera un peu le tribunal judiciaire !!
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite
Les propos de Crusol sont gravissimes .C'est néanmoins une analyse originale qui mérite qu'on s'y Lire la suite
Rien de plus facile que de modifier la constitution. Lire la suite
En droit français actuel PERSONNE ,même pas Macron ne peut "octroyer" l'indépendance à un territo Lire la suite
Commentaires
SUJET TROP SERIEUX...
Albè
10/09/2023 - 09:49
...pour faire de l'humour ! "Des policiers martiniquais vêtus d'un uniforme rouge-vert-noir", écrivez-vous. Sans blague, les policiers de Macron et de Poutine seraient-ils vêtus d'un uniforme bleu-blanc-rouge et blanc--bleu-rouge ? Au lieu de sombrer dans la dérision ne vaudrait-il pas mieux saluer le fait que la Martinique ait été présente à cette réunion boycottée par la France mais aussi par la Guadeloupe ? Car, les Martiniquais, on les connait : la Martinique n'aurait pas été présente qu'ils auraient dénoncé cette absence vu que bon nombre d'armes à feu proviennent de nos voisins caribéens ; la Martinique a été présente et ils râlent quand même. L'enfant-gâtisme est la pandémie la plus durablement installée dans nos 1.000km2 de superficie.
Albè vous avez raison!
Karl
19/09/2023 - 22:22
Albè, vous avez raison.
Un uniforme avec marqué dessus "FPD" serait sans doute plus seyant!!!
Voyez-vous ce que veut dire "FPD"?
Non?
Foyal Police District!!!
Ainsi, il ne sera plus nécessaire que certains personnages influents de la ville capitale téléphonent au commissariat lors de l'arrestation d'un individu en disant : "relachez-le ; on connait sa famille ; on va lui donner un djob".
Il n'y aura qu'à ne pas l'arreter.............. c'est plus simple