A l’Assemblée nationale, ce jeudi 16 mars, je voterai contre le projet de loi du gouvernement utilisant un support budgétaire pour porter sa réforme des retraites.
Aucun argument financier ne justifie de reculer l'âge de la retraite à 64 ans.
Je suis progressiste, humaniste et Césairiste.
Obliger tous les actifs à attendre 64 ans pour se retirer de la vie professionnelle est une régression sociale.
Pour celles et ceux qui ont déjà atteint les 43 annuités de cotisation et qui veulent partir à la retraite avant 64 ans, c'est une injustice cruelle.
Le système de retraite par répartition français n'a pas besoin d'être sauvé : il n'est pas en péril financièrement, « la trajectoire est maîtrisée » selon le Conseil d'Orientation des Retraites (COR). En effet les moyens financiers manquants pèsent entre 0.5 et 1% du budget annuel de l'État donc très peu dans la réalité. De nombreuses hypothèses peuvent permettre de combler le faible déficit temporaire qui s'annonce. Hausse ciblée des cotisations sociales sur les hauts salaires, abrogation des exonérations de cotisations les plus inefficaces, taxation des revenus du capital comme les dividendes qui ont explosé, l’intéressement, la participation, taxation temporaire des super-profits, etc...
Il n'est pas normal que ça soit toujours les mêmes c'est-à- dire les actifs qui créent la richesse et la valeur ajoutée au profit d'une toute petite minorité qui subissent encore un étranglement dans leur quotidien déjà très difficile.
Pendant la crise COVID de très grandes entreprises,la haute finance ont connu des bénéfices records alors que la grande masse du peuple souffrait.
Ce sont ces structures qui ont profité de la crise qui doivent refinancer le déficit identifié pour garantir le financement du système des retraites.
En réalité, le gouvernement cherche à abaisser les droits à la retraite pour financer sa politique économique au service des grands groupes et des hyper-riches.
D'autres choix existent donc pour améliorer notre système de retraite par répartition et corriger les injustices subies par les femmes, par les travailleurs aux bas salaires, aux carrières hachées, aux contrats précaires et les actifs des métiers pénibles en France hexagonale, dans les pays français des 3 océans et en Martinique.
Depuis l’ouverture du débat parlementaire portant sur ce projet j’ai œuvré à obtenir le retrait d'un projet de régression sociale et humaine qui, en imposant l'âge de départ à la retraite à 64 ans, va pénaliser d'abord les ouvriers, les employés, les femmes, toutes celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, et les plus vulnérables.
Si cette réforme est adoptée, les travailleurs de la Martinique subiront la double peine.
En Martinique, les actifs partent déjà plus tard à la retraite (65 ans) et leurs pensions sont plus faibles qu'en France (686 € Vs 755 €) - Source CNAV (Caisse nationale d'assurance vieillesse)
Reculer l’âge légal de départ à la retraite va amener un plus grand nombre de retraités à partir encore plus tard à la retraite : à 66, à 67 ans et plus.
Cela n’est pas acceptable ! ce jeudi 16 mars, je vote CONTRE !
L’argument de l’allongement de la durée de vie avancé par le gouvernement n’est pas pertinent. C’est l’espérance de vie en bonne santé et le bien-être humain qui doit prévaloir. Or, compte-tenu de la forte prévalence en Martinique de pathologies telles que l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’espérance de vie en bonne santé est plus faible en Martinique. Mathématiquement, le recul de l’âge légal du départ à la retraite augmentera le nombre de travailleurs qui mourront avant de pouvoir bénéficier de la retraite ou qui partiront à la retraite pour mourir.
Cela n’est pas acceptable ! Ce jeudi 16 mars, je vote CONTRE !
Enfin, en promettant une retraite minimum garantie à 1 200 euros qui n’a jamais existé, en nourrissant la confusion par des approximations voire des contre-vérités, ce cheminement ultra-libéral mérite de recevoir une réponse claire et engagée.
Ce jeudi 16 mars, je vote CONTRE !
Johnny HAJJAR
Député de la Martinique
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Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
Commentaires
Diversion.
certes
15/03/2023 - 11:06
Au moment du non-lieu sur le chlordécone, des commentaires avaient évoqué d'autres problèmes, aussi graves, sinon plus : l’obésité, les maladies cardiovasculaires et le diabète. Leurs auteurs s'étaient fait assassiner, accusés de faire diversion.
Il est plaisant de voir que dans la déclaration de notre député, il n'est question que d'obésité, de maladies cardiovasculaires et de diabète. Et non de chordécone.
Ces temps-ci, s'ajoute la question des sargasses.
J'attends qu'on parle de diversion.