Cet article date d'il y a deux ans mais rien n'a changé depuis pour les opposants au roi du Bénin, Patrick Talon, grand ami à la fois du Béké Bernard Hayot et de l'Afro-Caribéen Georges-Emmanuel Germany, dernièrement nommé par le même Talon "ambassadeur de la Françafrique....oups !...de la diaspora afro-descendante aux Antilles".
Cet "ambassadeur", nommé sans qu'ait été consulté le Président de l'Etat de la Diaspora Noire, Louis-Georges Tin, a visité dernièrement la terrible prison de Martinique en compagnie de deux clowns...re-oups !...de deux députés de cette île afin de vérifier les conditions d'incarcération des "prisonniers politiques". C'est qu'en Martinique, on est régulièrement battu en prison, torturé à l'électricité, alimenté tous les deux jours et privé des visites de sa famille. Comme dans les prisons du Bénin, quoi !
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https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/derive-les-condam…
Au Bénin, ce sont deux opposants politiques au président Patrice Talon qui viennent d’être condamnés, coup sur coup, à de la prison ferme. Après l’ancien candidat à la présidentielle Joël Aïvo, qui a écopé de dix ans, c’est au tour de Reckya Madougou, ex-garde des Sceaux du Bénin, d’être condamnée à vingt ans d’emprisonnemment.
Ce 11 décembre, l’opposante béninoise Reckya Madougou a été reconnue coupable par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) des faits de complicité d’acte de terrorisme. Le verdict est lourd : vingt ans de réclusion et une amende de 50 millions de francs CFA (76 496 euros). Le 6 décembre, cette même Criet condamnait un autre opposant, Joël Aïvo, à dix ans de prison ferme et une amende de 45 millions de francs CFA (68 834 euros) pour complot contre la sûreté de l’État et blanchiment de capitaux.
Le site panafricain Afrik rappelle que Reckya Madougou était, avant son arrestation, la candidate du parti d’opposition Les Démocrates pour l’élection présidentielle de 2021 (dont l’issue a été la réelection de Patrice Talon). L’ex-ministre avait été arrêtée par les forces de police béninoises à la sortie d’un meeting politique et inculpée pour financement du terrorisme et atteinte à la sûreté de l’État.
Pour le site burkinabé Aujourd’hui au Faso, le lien avec le président Talon est évident puisque, “depuis son accession au pouvoir, ceux que la CRIET envoie dans les donjons sont en particulier des opposants au président Talon”. Et le site burkinabé d’interroger la preuve dont aurait disposé la Criet pour accuser Reckya Madougou d’avoir soudoyé un militaire pour assassiner deux personnalités politiques béninoises. “Aucune !” conclut Aujourd’hui au Faso, qui parle d’une “justice vermoulue, aux ordres du prince”.
De même, Matin Libre interroge la régularité du procès de Joël Aïvo devant la juridiction d’exception qu’est la Criet : “Il n’a en effet jamais transparu le moindre élément pouvant confondre formellement l’universitaire [Joël Aïvo est constitutionnaliste] sur son implication dans les faits qui lui sont reprochés.”
“Ces deux personnalités condamnées avaient, jusqu’à leur arrestation, arboré de farouches postures d’opposants au régime Talon”, indique L’Événement Précis, qui s’interroge sur les suites judiciaires de ces deux condamnations, un recours devant les juridictions nationales ou internationales ou, hypothèse peu probable selon le quotidien béninois, une demande de grâce faite au président Talon.
Joël Aïvo était également candidat à l’élection présidentielle d’avril 2021, rappelle Matin Libre, “alors que la quasi-totalité de l’opposition appelait à son boycott”. Le quotidien béninois fait également état du déroulé d’un procès qui “a fini de convaincre les derniers sceptiques de l’opinion publique nationale et internationale sur la thèse d’un acharnement politique destiné à punir l’homme pour ses convictions démocratiques et à l’effacer de l’espace public”.
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Afrik interroge également ces procès qui condamnent à des peines lourdes et sur des preuves fragiles des opposants notoires au président Talon :
Les accusations infondées du régime Talon et la détention arbitraire font la lumière sur la dérive autoritaire du chef de l’État. Ce dernier use de tous les moyens, politiques et judiciaires, pour s’imposer au pouvoir et éliminer tout opposant sur son chemin.”
Selon le site béninois Banouto, le parti d’opposition Les Démocrates voit en ces condamnations une “instrumentalisation de la justice par le pouvoir pour réprimer et éliminer des adversaires politiques des consultations électorales”.
“L’emprisonnement des opposants et tous les ennuis qu’ont eus et ont ceux qui ne sont pas d’accord avec Talon déteignent sur le Bénin, dont la démocratie est désormais bariolée, par le bâillon et la cravache judiciaire”, déplore Aujourd’hui au Faso.
Courrier international
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