Qui se souvient qu'après la catastrophe du 8 mai 1902 qui détruisit "Le Petit Paris des Antilles", "la Venise Tropicale" et ses quelques 30.000 habitants, la Guyane ouvrit ses bras à des centaines de Martiniquais sinistrés ? Qui sait qu'une souscription publique fut ouverte qui recueillit près de 50.000 francs, somme considérable pour l'époque ?
Cet oubli est désormais réparé grâce au jumelage des villes de Saint-Pierre et de Rémire-Montjoly par leurs premiers édiles respectifs, Christian Rapha et Claude Plénet. A l'époque, en 1902 donc, Rémire et Montjoly constituaient deux quartiers différents, cela dans une Guyane très peu peuplée puisque ce pays aussi vaste que le Portugal comptait à peine plus d'habitants que la seule ville de Saint-Pierre. Le Conseil général de la Guyane fit octroyer aux arrivants martiniquais plus de 150 hectares de terres, en partie marécageuses, que ceux-ci entreprirent d'assécher et de mettre en cultures avec détermination. On eut également recours aux bagnards pour construire des logements pour les sinistrés. Au fil des générations, les descendants de ces Martiniquais devinrent des Guyanais et les quartiers de Rémire et Montjoly s'unirent pour former la ville que l'on connaît aujourd'hui. La mémoire de cette immigration a été préservée comme en témoigne la photo ci-après du lieu-dit Lakou Mango où les premiers arrivés furent accueillis.
Ce jumelage entre Saint-Pierre et Montjoly a également été scellé par le biais de l'art puisqu'un tableau d'Olivier Christophe a été apposé dans la mairie de Saint-Pierre, tableau symbolisant ce que son auteur appelle la résilience. En effet, Saint-Pierre, après plus d'un siècle de léthargie, voire même d'abandon au profit de Fort-de-France, s'est peu à peu redressée et a recommencé à s'ouvrir au monde comme c'était le cas avant l'éruption, cela sous la houlette aujourd'hui de son premier édile, Christian Rapha. Résilience aussi s'agissant des Martiniquais ayant émigré en Guyane puisqu'ils surent surmonter, à force de travail, les difficultés d'installation dans un environnement guyanais qui leur était inconnu.
Ce jumelage est en tout cas un nouvel exemple de la nécessaire solidarité entre la Martinique et la Guyane.
"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Lire la suite...mè "dannsòl".
Lire la suiteSi on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite
Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite