La librairie New Beacon Books, première librairie du Royaume-Uni consacrée aux auteurs noirs, a annoncé sa fermeture définitive et sa transition vers la stricte vente en ligne. Située à Finsbury Park, dans le nord de Londres, depuis 1966, l'enseigne est victime de sérieux problèmes financiers. Menacée de fermeture depuis 2016, la concurrence des mastodontes comme Amazon, allié à la crise du coronavirus, a eu raison de la librairie militante et historique.
C'est confirmé, la plus ancienne librairie physique consacrée aux auteurs noirs du Royaume-Uni, New Beacon Books, quitte son emplacement sur Stroud Green Road, et sera à présente uniquement sur le web. Fondée en 1966 par l'activiste John La Rose et sa partenaire Sarah White, l'idée première était de proposer un espace dédié pour les écrivains noirs.
“Au coeur de la communauté”
« Tout au long de ses 55 ans, New Beacon Books a été (notamment) essentielle à l'avancée vers la décolonisation des programmes scolaires », déclare au Guardian Augustine John, président de l'association Communities Empowerment Network, et auteur originaire de Grenade. « Contrairement à Amazon, Alibris et d'autres commerçants en ligne, New Beacon a été au cœur des communautés, soutenant des mouvements sociaux, et offrant une expression aux jeunes talents », ajoute-t-il.
« Elle a pris une grande part à l'histoire de l'adaptation de la société britannique à sa population noire historique. Conservez-la et développez-la pour les générations à venir », conclut-il. Un appel à sauver une librairie qui était, pour l'auteur, « au cœur de la communauté ».
Des appels à des campagnes de financement participatif pour aider à sauver la librairie ont d'ores et déjà été lancés. L'actrice et poète Francesca Gilbert a d'ailleurs déjà tweeté un lien vers une campagne.
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Le directeur de la boutique, Michael La Rose, fils de John La Rose (décédé en 2006) avait précédemment déclaré, encore au Guardian, qu'un « mouvement soutenu » était nécessaire pour assurer la pérennité des librairies noires spécialisées.
Il avait également ajouté : « La prise de conscience du mouvement mondial [Black Lives Matter] a amené chaque pays à se demander ce qui se passe dans leurs sociétés – les gens veulent connaitre les événements du passé, obtenir des livres, trouver des informations, afin de déboucher sur des faits. »
Crédits : Martin Hearn (CC BY 2.0)
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite