Parce que chaque lieu à son rythme, sa lumière et agit différemment sur les humains, l’écrivain Yves-Marie Séraline a deux amours : son pays et Haïti. Pour prendre part au Festival Entènasyonal Literati Kreyòl (FEL), il a consenti d’immenses sacrifices. Malgré la conjoncture, malgré les incertitudes, les difficultés le manque de liaisons aériennes, Séraline est toujours présent au festival international de littérature créole. Il est le représentant permanent de l’Organisation martiniquaise pour le développement des arts et de la culture (OMDAC). Cette organisation est un partenaire organisateur de (FEL) depuis trois ans. Spécialiste en ingénierie culturelle, Yves Marie Seraline est un soutien éclairé et indéfectible de la culture haïtienne.
Pour la troisième édition de Festival Entènasyonal Literati Kreyòl qui met en avant l’écrivain Lyonel Trouillot, Seraline sera présent. Il interviendra dans plusieurs écoles et espaces culturels de la capitale. Interview.
Le Nouvelliste : OMDAC est le partenaire officiel du festival. Qu'apportera l'OMDAC à la troisième édition ?
Yves-Marie Séraline : Depuis le début de la réalisation de l’évènement, l’OMDAC apporte la touche internationale à travers la présence de son représentant qui participe pleinement à toutes les activités du FELK, les conférences et débats, l'animation. Dans cet esprit, j’ai ainsi représenté formellement des auteurs de langue créole de plusieurs territoires du sud de l’archipel des Antilles qui m’ont mandaté : Dominique, Martinique, Guyane, Guadeloupe, Sainte-Lucie, par la découverte sous forme d’exposition de centaines d’ouvrages publiés par les éditeurs de ces pays et territoires.
La plupart de ces livres ont été offerts d’ailleurs à l’organisation et partenaires à chacun de mes déplacements des deux éditions précédentes.
Notre apport a été d’intensifier la communication dans notre zone géographique pour faire connaître l’initiative de la Fondation Maurice Sixto et de Anivince Jean-Baptiste et son équipe avec le soutien de nos auteurs qui se sont exprimés l’an dernier dans une vidéo présentée pendant et après l’édition 2020. J’ai aussi proposé que notre action Kreyolfiesta permettant la présence et le lien entre artistes haïtiens et moi-même soit présente autour des créations littéraires.
Pour cette année, nous continuons cette même approche en l’enrichissant avec de nouvelles créations publiées, dont mon livre « Pawòl Matjé liv 1 », qui est proposé, et c’est une première pour un auteur non haïtien, par les éditions FREDA dans le but de lancer une collection internationale. Je soutiens aussi un groupement de jeunes artistes haïtiens pour l’animation Kreyolfiesta du 5 décembre en compagnie d’autres artistes qui seront présents.
Le Nouvelliste : Avec quel sentiment vous participez cette année ?
Yves-Marie Séraline : Je constate que, malgré les énormes problèmes du pays qui étaient déjà visibles l’an dernier, la culture haïtienne fait courageusement face d’une manière générale à la situation, et le FELK en est un exemple, en maintenant le cap de la valorisation internationale de l’expression littéraire en créole sous l'égide d'Haïti.
Mon sentiment est aussi que cet évènement est unique, différents des festivals de musique, théâtre, cinéma, que l’on retrouve partout; la littérature c’est la base, il faut écrire pour avoir des pièces de théâtre, des scénarios, des chansons. Je crois aussi qu’il n’y a pas assez de soutien public et que les Haïtiens devraient supporter le FELK, non seulement pour soutenir la création, mais aussi pour faire franchir des étapes décisives dans la bataille pour la langue nationale et l’alphabétisation en créole.
Le Nouvelliste : Quel est le plus beau souvenir que vous avez de ce festival ?
Yves-Marie Séraline : Mes meilleurs souvenirs, c'est l’accueil qui est excellent, mais aussi la présence des jeunes scolaires en particulier présents dans les établissements éducatifs participant au FELK ou les bibliothèques et leur émerveillement devant la variété des livres et de la création littéraire. Pour le reste, je ne suis évidemment pas surpris par la qualité des artistes haïtiens qui s’expriment avec poésie, y compris dans la musique, mais chaque fois c'est d'une grande classe.
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite