A Cuba, on sait faire respecter la loi !

   Partout dans la Caraïbe indépendante aussi et cela quel que soit le régime politique au pouvoir. C'est ainsi que des dissidents hostiles au régime communiste cubain avaient voulu manifester en grand dans les rues de La Havane lundi dernier. Ils ont été vite ramenés à la raison par des centaines de policiers en uniforme et en civil. 

   Dans les autres pays de la Caraïbe, vivant dans un système capitaliste, il en va de même : la chienlit n'est pas tolérée. Quand, par exemple, une loi a été votée, elle doit pouvoir s'appliquer c'est-à-dire être respectée par la population. Que l'on soit en régime communiste ou capitaliste, la loi c'est la loi. Point barre ! Il n'y a qu'en Martinique, territoire français par la volonté de ses habitants, qu'une loi votée par le Parlement français et validée par le Conseil constitutionnel français ne puisse être mise en oeuvre. 

   On comprend mieux pourquoi les Martiniquais ont voté à 79% contre une poussière d'autonomie et qu'ils voteraient à 99% "NON" à l'indépendance. Ils savent très bien que dans une Martinique indépendante, la loi martiniquaise serait appliquée et qu'en cas de chienlit, comme à Cuba ou à Barbade ou à Trinidad, les fouteurs de merde seraient très vite mis au pas. Alors ils préfèrent bien mieux jouer aux "mendiants arrogants" (Aimé Césaire) en défiant un pouvoir qu'ils disent "colonial" mais qui tout en l'étant, a la trouille de faire appliquer la loi et va de reculade en reculade, toutes plus comiques les unes que les autres.

   Bon, c'est vrai que pour un descendant de Descartes, il n'est vraiment pas facile de comprendre un "peuple" où un brancardier ou une ASH prétend en savoir plus sur l'ARN Messager qu'un professeur de médecine. Où l'on voue les "Blancs" aux gémonies tout en voulant que Miss Martinique devienne Miss France. Où personne n'a jamais manifesté pour exiger que le créole et l'histoire de la Martinique soit une matière obligatoire à l'école. Où la lutte des classes a été remplacée par la lutte des races etc...

   Et où surtout, dans le concert de protestations, tant dans la rue que sur les réseaux dits sociaux, PERSONNE ne met en priorité, en numéro 1 des revendications, la nécessité de l'accession à la souveraineté nationale. Le mot "INDEPENDANCE" en est totalement absent !

   A l'époque de l'Amiral Robert, on disait "Yo pa lé Améritjen-an, mé yo lé bisui-a !". Aujourd'hui, on pourrait dire : "Yo pa lé Blan-an, mé yo lé rété fwansé !"...

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