En cas de déchaînement raciste après les législatives, à qui demander des comptes ?

  Il n'y a quasiment aucun Martiniquais qui n'ait un frère, une soeur, un cousin, un oncle, un beau-frère ou un parent par alliance qui ne vive dans l'Hexagone.

   Cette population immigrée, dite "négropolitaine" provient de deux sources : d'une part, les descendants (on en est à la troisième génération) des personnes envoyées, à compter des années 60 du siècle dernier pour contribuer au redressement de la France d'après-guerre. Tout comme leurs alter ego maghrébins et africains, ils ont apporté leur pierre aux fameuses "30 glorieuses" ; d'autre part, les quelques 4.000 jeunes Martiniquais qui partent en France chaque année depuis le début du Nouveau Millénaire faute de trouver du travail sur place.

   Les Négropolitains, que nous préférons appeler les Antillanopolitains, sont en grave danger.

   La perspective de l'arrivée au pouvoir de l'extrême-droite et de Marine Le Pen libère déjà les penchants négrophobes et racistes d'une bonne partie de la population française comme le montrent__un exemple entre mille__les affiches électorales d'un candidat en Lorraine qui illustrent le présent article. Un peu partout, de la Bretagne à la Provence, de l'Alsace à l'Aquitaine, à Paris, Lyon ou Strasbourg, le racisme décomplexé se manifeste contre tout ce qui n'est pas blanc. La carte d'identité française ne protégera donc pas les Antillanopolitains.

   Question : au lendemain des élections et les jours d'après, à qui devrons-nous, nous, les Antillais restés au pays, demander des compte lorsque nos parents immigrés seront les victimes d'exactions ?

    La réponse coule de source : nous ne prendrons pas l'avion pour traverser 7.000kms d'Atlantique. Nous n'irons pas au siège du parti de Le Pen et Bardella.

    Nous demanderons des comptes aux candidats martiniquais du Rassemblement National. 

    Nou sav ola zot ka rété !

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