lors que le Québec vivait un tourbillon de transformations durant les années de la Révolution tranquille, une intelligence haïtienne fraichement débarquée dans la province participait à cette effervescence, mais presque personne ne le sait. Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, Métro a voulu explorer l’apport des Québécois d’origine haïtienne à notre développement collectif à cette époque charnière.
Au moment où l’ancien président à vie d’Haïti, François Duvalier, renforce sa dictature dans les années 60, beaucoup d’intellectuels haïtiens quittent le pays pour se réfugier au Québec. Et pas seulement à Montréal.
Il y avait des personnes issues de différentes professions, notamment des médecins, des ingénieurs, des infirmières et des enseignants, explique le professeur au département de génie information de Polytechnique Montréal, Samuel Pierre.
Lui-même originaire d’Haïti, M. Pierre a publié le livre «Ces Québécois venus d’Haïti» dans lequel il retrace ces Haïtiens qui se sont intégrés dans différents domaines, dont la politique, la culture, le développement social, la santé et l’éducation.
«Ils ont pris une part active et largement méconnue par la société québécoise à ce qui est connu aujourd’hui comme la Révolution tranquille du Québec», poursuit-il.
Plusieurs Haïtiens arrivés au Québec à la fin des années 60 ont commencé à enseigner dans les écoles secondaires, les cégeps, mais aussi dans les universités, indique l’historien Frantz Voltaire.
«Le réseau d’universités du Québec avait énormément besoin de professeurs dans tous les domaines, explique-t-il. Des étudiants haïtiens venaient de terminer leurs études à l’extérieur d’Haïti et cherchaient où aller.»
Parmi ces intellectuels, on compte notamment Georges Anglade, un géographe qui a aidé à la mise sur pied du département de géographie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
«Cette contribution a pris plusieurs formes et plusieurs personnes ont participé, ajoute Samuel Pierre. Ils ont mis l’épaule à la roue pour faire de l’UQAM ce qu’elle est devenue aujourd’hui, une université qui rayonne à Montréal et au-delà des frontières du Québec. Il y a eu un très grand nombre de professeurs d’origine haïtienne qui étaient là et qui sont encore là aujourd’hui.»
Après ses études universitaires en Haïti et en France, Georges Anglade arrive au Québec le 24 juin 1969 alors qu’il avait 24 ans, raconte sa fille, Dominique Anglade. «Déjà, il y avait des opportunités qui s’offraient à eux parce que mon père savait qu’il y avait l’UQAM qui ouvrait à l’époque, donc ils se sont rendus à Montréal», émet-elle.
Aujourd’hui chef du Parti libéral du Québec, Mme Anglade se rappelle du sentiment d’effervescence qu’a vécu son père alors qu’il enseignait à des élèves à peine cinq ans plus jeune que lui.
«Le terrain qu’il a découvert et les différentes régions du Québec qu’il a parcourues, ça l’a beaucoup marqué, se souvient-elle. Il voyait beaucoup de corrélation entre ce qu’il avait étudié en Haïti et en France, puis le modèle québécois, notamment dans toute la question de la géographie.»
S’ils n’étaient qu’une quinzaine d’Haïtiens professeurs à l’UQAM à l’époque, leur présence était très importante, raconte Frantz Voltaire. «Ils ont formé beaucoup de gens en maîtrise et en doctorat. Ils ont eu beaucoup d’étudiants, dit-il. Ils ont peut-être apporté une sensibilité différente durant un grand moment d’affirmation identitaire au Québec.»
Samuel Pierre, Frantz Voltaire et Dominique Anglade s’entendent pour dire que l’apport positif de la communauté haïtienne à la société québécoise renforce le sentiment d’appartenance.
«Plus les gens prennent conscience de l’importance de ce territoire dont ils sont les héritiers quelque part, plus ils y contribuent, plus ils se sentent interpellés par ce qui se passe», pense Mme Anglade.
D’ailleurs, Samuel Pierre a voulu documenter le tout dans un ouvrage d’abord pour la mémoire de la société québécoise. Mais aussi pour que les jeunes de la communauté haïtienne développent un sentiment d’appartenance au Québec.
«Quand vous savez que vous avez été aussi au premier rang – même discrètement – de ce qui a fait que le Québec est devenu aujourd’hui ce qu’il est, vous allez avoir le goût de vous défoncer pour cette société en considérant que cette société est aussi la vôtre», mentionne-t-il.
Documenter la présence des communautés haïtiennes, c’est aussi ce que Frantz Voltaire a voulu faire en 1983 en fondant le Centre international de documentation et d’information Haïtienne, Caribéenne et Afro-canadienne (CIDIHCA).
Aujourd’hui, le CIDIHCA regroupe plus de 26 000 ouvrages et la collection continue de grandir de jour en jour.
Le centre agit comme lieu de diffusion du savoir et est devenu une référence internationale. «Certes, l’université était le lieu de production du savoir, mais il fallait que cela se rende aux communautés. C’est le sens profond de création d’un centre avec une bibliothèque, une photothèque et des archives», mentionne M. Voltaire.
Jusqu’à récemment, la diffusion des livres et des archives du CIDIHCA se faisait majoritairement par rencontres, explique le responsable de la numérisation, Daniel Godefroy. «Même à l’international, les gens qui connaissaient et utilisaient les services du CIDIHCA voyageaient jusqu’ici», précise-t-il.
Afin de rendre toute la documentation du CIDIHCA plus accessible, le centre a entamé un processus de numération qui s’est accéléré avec la pandémie.
Au moment où l’ancien président à vie d’Haïti, François Duvalier, renforce sa dictature dans les années 60, beaucoup d’intellectuels haïtiens quittent le pays pour se réfugier au Québec. Et pas seulement à Montréal.
Il y avait des personnes issues de différentes professions, notamment des médecins, des ingénieurs, des infirmières et des enseignants, explique le professeur au département de génie information de Polytechnique Montréal, Samuel Pierre.
Lui-même originaire d’Haïti, M. Pierre a publié le livre «Ces Québécois venus d’Haïti» dans lequel il retrace ces Haïtiens qui se sont intégrés dans différents domaines, dont la politique, la culture, le développement social, la santé et l’éducation.
«Ils ont pris une part active et largement méconnue par la société québécoise à ce qui est connu aujourd’hui comme la Révolution tranquille du Québec», poursuit-il.
Plusieurs Haïtiens arrivés au Québec à la fin des années 60 ont commencé à enseigner dans les écoles secondaires, les cégeps, mais aussi dans les universités, indique l’historien Frantz Voltaire.
«Le réseau d’universités du Québec avait énormément besoin de professeurs dans tous les domaines, explique-t-il. Des étudiants haïtiens venaient de terminer leurs études à l’extérieur d’Haïti et cherchaient où aller.»
Parmi ces intellectuels, on compte notamment Georges Anglade, un géographe qui a aidé à la mise sur pied du département de géographie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
«Cette contribution a pris plusieurs formes et plusieurs personnes ont participé, ajoute Samuel Pierre. Ils ont mis l’épaule à la roue pour faire de l’UQAM ce qu’elle est devenue aujourd’hui, une université qui rayonne à Montréal et au-delà des frontières du Québec. Il y a eu un très grand nombre de professeurs d’origine haïtienne qui étaient là et qui sont encore là aujourd’hui.»
Après ses études universitaires en Haïti et en France, Georges Anglade arrive au Québec le 24 juin 1969 alors qu’il avait 24 ans, raconte sa fille, Dominique Anglade. «Déjà, il y avait des opportunités qui s’offraient à eux parce que mon père savait qu’il y avait l’UQAM qui ouvrait à l’époque, donc ils se sont rendus à Montréal», émet-elle.
Aujourd’hui chef du Parti libéral du Québec, Mme Anglade se rappelle du sentiment d’effervescence qu’a vécu son père alors qu’il enseignait à des élèves à peine cinq ans plus jeune que lui.
«Le terrain qu’il a découvert et les différentes régions du Québec qu’il a parcourues, ça l’a beaucoup marqué, se souvient-elle. Il voyait beaucoup de corrélation entre ce qu’il avait étudié en Haïti et en France, puis le modèle québécois, notamment dans toute la question de la géographie.»
S’ils n’étaient qu’une quinzaine d’Haïtiens professeurs à l’UQAM à l’époque, leur présence était très importante, raconte Frantz Voltaire. «Ils ont formé beaucoup de gens en maîtrise et en doctorat. Ils ont eu beaucoup d’étudiants, dit-il. Ils ont peut-être apporté une sensibilité différente durant un grand moment d’affirmation identitaire au Québec.»
Samuel Pierre, Frantz Voltaire et Dominique Anglade s’entendent pour dire que l’apport positif de la communauté haïtienne à la société québécoise renforce le sentiment d’appartenance.
«Plus les gens prennent conscience de l’importance de ce territoire dont ils sont les héritiers quelque part, plus ils y contribuent, plus ils se sentent interpellés par ce qui se passe», pense Mme Anglade.
D’ailleurs, Samuel Pierre a voulu documenter le tout dans un ouvrage d’abord pour la mémoire de la société québécoise. Mais aussi pour que les jeunes de la communauté haïtienne développent un sentiment d’appartenance au Québec.
«Quand vous savez que vous avez été aussi au premier rang – même discrètement – de ce qui a fait que le Québec est devenu aujourd’hui ce qu’il est, vous allez avoir le goût de vous défoncer pour cette société en considérant que cette société est aussi la vôtre», mentionne-t-il.
Documenter la présence des communautés haïtiennes, c’est aussi ce que Frantz Voltaire a voulu faire en 1983 en fondant le Centre international de documentation et d’information Haïtienne, Caribéenne et Afro-canadienne (CIDIHCA).
Aujourd’hui, le CIDIHCA regroupe plus de 26 000 ouvrages et la collection continue de grandir de jour en jour.
Le centre agit comme lieu de diffusion du savoir et est devenu une référence internationale. «Certes, l’université était le lieu de production du savoir, mais il fallait que cela se rende aux communautés. C’est le sens profond de création d’un centre avec une bibliothèque, une photothèque et des archives», mentionne M. Voltaire.
Jusqu’à récemment, la diffusion des livres et des archives du CIDIHCA se faisait majoritairement par rencontres, explique le responsable de la numérisation, Daniel Godefroy. «Même à l’international, les gens qui connaissaient et utilisaient les services du CIDIHCA voyageaient jusqu’ici», précise-t-il.
Afin de rendre toute la documentation du CIDIHCA plus accessible, le centre a entamé un processus de numération qui s’est accéléré avec la pandémie.
Au moment où l’ancien président à vie d’Haïti, François Duvalier, renforce sa dictature dans les années 60, beaucoup d’intellectuels haïtiens quittent le pays pour se réfugier au Québec. Et pas seulement à Montréal.
Il y avait des personnes issues de différentes professions, notamment des médecins, des ingénieurs, des infirmières et des enseignants, explique le professeur au département de génie information de Polytechnique Montréal, Samuel Pierre.
Lui-même originaire d’Haïti, M. Pierre a publié le livre «Ces Québécois venus d’Haïti» dans lequel il retrace ces Haïtiens qui se sont intégrés dans différents domaines, dont la politique, la culture, le développement social, la santé et l’éducation.
«Ils ont pris une part active et largement méconnue par la société québécoise à ce qui est connu aujourd’hui comme la Révolution tranquille du Québec», poursuit-il.
Plusieurs Haïtiens arrivés au Québec à la fin des années 60 ont commencé à enseigner dans les écoles secondaires, les cégeps, mais aussi dans les universités, indique l’historien Frantz Voltaire.
«Le réseau d’universités du Québec avait énormément besoin de professeurs dans tous les domaines, explique-t-il. Des étudiants haïtiens venaient de terminer leurs études à l’extérieur d’Haïti et cherchaient où aller.»
Parmi ces intellectuels, on compte notamment Georges Anglade, un géographe qui a aidé à la mise sur pied du département de géographie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
«Cette contribution a pris plusieurs formes et plusieurs personnes ont participé, ajoute Samuel Pierre. Ils ont mis l’épaule à la roue pour faire de l’UQAM ce qu’elle est devenue aujourd’hui, une université qui rayonne à Montréal et au-delà des frontières du Québec. Il y a eu un très grand nombre de professeurs d’origine haïtienne qui étaient là et qui sont encore là aujourd’hui.»
Après ses études universitaires en Haïti et en France, Georges Anglade arrive au Québec le 24 juin 1969 alors qu’il avait 24 ans, raconte sa fille, Dominique Anglade. «Déjà, il y avait des opportunités qui s’offraient à eux parce que mon père savait qu’il y avait l’UQAM qui ouvrait à l’époque, donc ils se sont rendus à Montréal», émet-elle.
Aujourd’hui chef du Parti libéral du Québec, Mme Anglade se rappelle du sentiment d’effervescence qu’a vécu son père alors qu’il enseignait à des élèves à peine cinq ans plus jeune que lui.
«Le terrain qu’il a découvert et les différentes régions du Québec qu’il a parcourues, ça l’a beaucoup marqué, se souvient-elle. Il voyait beaucoup de corrélation entre ce qu’il avait étudié en Haïti et en France, puis le modèle québécois, notamment dans toute la question de la géographie.»
S’ils n’étaient qu’une quinzaine d’Haïtiens professeurs à l’UQAM à l’époque, leur présence était très importante, raconte Frantz Voltaire. «Ils ont formé beaucoup de gens en maîtrise et en doctorat. Ils ont eu beaucoup d’étudiants, dit-il. Ils ont peut-être apporté une sensibilité différente durant un grand moment d’affirmation identitaire au Québec.»
Samuel Pierre, Frantz Voltaire et Dominique Anglade s’entendent pour dire que l’apport positif de la communauté haïtienne à la société québécoise renforce le sentiment d’appartenance.
«Plus les gens prennent conscience de l’importance de ce territoire dont ils sont les héritiers quelque part, plus ils y contribuent, plus ils se sentent interpellés par ce qui se passe», pense Mme Anglade.
D’ailleurs, Samuel Pierre a voulu documenter le tout dans un ouvrage d’abord pour la mémoire de la société québécoise. Mais aussi pour que les jeunes de la communauté haïtienne développent un sentiment d’appartenance au Québec.
«Quand vous savez que vous avez été aussi au premier rang – même discrètement – de ce qui a fait que le Québec est devenu aujourd’hui ce qu’il est, vous allez avoir le goût de vous défoncer pour cette société en considérant que cette société est aussi la vôtre», mentionne-t-il.
Documenter la présence des communautés haïtiennes, c’est aussi ce que Frantz Voltaire a voulu faire en 1983 en fondant le Centre international de documentation et d’information Haïtienne, Caribéenne et Afro-canadienne (CIDIHCA).
Aujourd’hui, le CIDIHCA regroupe plus de 26 000 ouvrages et la collection continue de grandir de jour en jour.
Le centre agit comme lieu de diffusion du savoir et est devenu une référence internationale. «Certes, l’université était le lieu de production du savoir, mais il fallait que cela se rende aux communautés. C’est le sens profond de création d’un centre avec une bibliothèque, une photothèque et des archives», mentionne M. Voltaire.
Jusqu’à récemment, la diffusion des livres et des archives du CIDIHCA se faisait majoritairement par rencontres, explique le responsable de la numérisation, Daniel Godefroy. «Même à l’international, les gens qui connaissaient et utilisaient les services du CIDIHCA voyageaient jusqu’ici», précise-t-il.
Afin de rendre toute la documentation du CIDIHCA plus accessible, le centre a entamé un processus de numération qui s’est accéléré avec la pandémie.
Au moment où l’ancien président à vie d’Haïti, François Duvalier, renforce sa dictature dans les années 60, beaucoup d’intellectuels haïtiens quittent le pays pour se réfugier au Québec. Et pas seulement à Montréal.
Il y avait des personnes issues de différentes professions, notamment des médecins, des ingénieurs, des infirmières et des enseignants, explique le professeur au département de génie information de Polytechnique Montréal, Samuel Pierre.
Lui-même originaire d’Haïti, M. Pierre a publié le livre «Ces Québécois venus d’Haïti» dans lequel il retrace ces Haïtiens qui se sont intégrés dans différents domaines, dont la politique, la culture, le développement social, la santé et l’éducation.
«Ils ont pris une part active et largement méconnue par la société québécoise à ce qui est connu aujourd’hui comme la Révolution tranquille du Québec», poursuit-il.
Plusieurs Haïtiens arrivés au Québec à la fin des années 60 ont commencé à enseigner dans les écoles secondaires, les cégeps, mais aussi dans les universités, indique l’historien Frantz Voltaire.
«Le réseau d’universités du Québec avait énormément besoin de professeurs dans tous les domaines, explique-t-il. Des étudiants haïtiens venaient de terminer leurs études à l’extérieur d’Haïti et cherchaient où aller.»
Parmi ces intellectuels, on compte notamment Georges Anglade, un géographe qui a aidé à la mise sur pied du département de géographie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
«Cette contribution a pris plusieurs formes et plusieurs personnes ont participé, ajoute Samuel Pierre. Ils ont mis l’épaule à la roue pour faire de l’UQAM ce qu’elle est devenue aujourd’hui, une université qui rayonne à Montréal et au-delà des frontières du Québec. Il y a eu un très grand nombre de professeurs d’origine haïtienne qui étaient là et qui sont encore là aujourd’hui.»
Après ses études universitaires en Haïti et en France, Georges Anglade arrive au Québec le 24 juin 1969 alors qu’il avait 24 ans, raconte sa fille, Dominique Anglade. «Déjà, il y avait des opportunités qui s’offraient à eux parce que mon père savait qu’il y avait l’UQAM qui ouvrait à l’époque, donc ils se sont rendus à Montréal», émet-elle.
Aujourd’hui chef du Parti libéral du Québec, Mme Anglade se rappelle du sentiment d’effervescence qu’a vécu son père alors qu’il enseignait à des élèves à peine cinq ans plus jeune que lui.
«Le terrain qu’il a découvert et les différentes régions du Québec qu’il a parcourues, ça l’a beaucoup marqué, se souvient-elle. Il voyait beaucoup de corrélation entre ce qu’il avait étudié en Haïti et en France, puis le modèle québécois, notamment dans toute la question de la géographie.»
S’ils n’étaient qu’une quinzaine d’Haïtiens professeurs à l’UQAM à l’époque, leur présence était très importante, raconte Frantz Voltaire. «Ils ont formé beaucoup de gens en maîtrise et en doctorat. Ils ont eu beaucoup d’étudiants, dit-il. Ils ont peut-être apporté une sensibilité différente durant un grand moment d’affirmation identitaire au Québec.»
Samuel Pierre, Frantz Voltaire et Dominique Anglade s’entendent pour dire que l’apport positif de la communauté haïtienne à la société québécoise renforce le sentiment d’appartenance.
«Plus les gens prennent conscience de l’importance de ce territoire dont ils sont les héritiers quelque part, plus ils y contribuent, plus ils se sentent interpellés par ce qui se passe», pense Mme Anglade.
D’ailleurs, Samuel Pierre a voulu documenter le tout dans un ouvrage d’abord pour la mémoire de la société québécoise. Mais aussi pour que les jeunes de la communauté haïtienne développent un sentiment d’appartenance au Québec.
«Quand vous savez que vous avez été aussi au premier rang – même discrètement – de ce qui a fait que le Québec est devenu aujourd’hui ce qu’il est, vous allez avoir le goût de vous défoncer pour cette société en considérant que cette société est aussi la vôtre», mentionne-t-il.
Documenter la présence des communautés haïtiennes, c’est aussi ce que Frantz Voltaire a voulu faire en 1983 en fondant le Centre international de documentation et d’information Haïtienne, Caribéenne et Afro-canadienne (CIDIHCA).
Aujourd’hui, le CIDIHCA regroupe plus de 26 000 ouvrages et la collection continue de grandir de jour en jour.
Le centre agit comme lieu de diffusion du savoir et est devenu une référence internationale. «Certes, l’université était le lieu de production du savoir, mais il fallait que cela se rende aux communautés. C’est le sens profond de création d’un centre avec une bibliothèque, une photothèque et des archives», mentionne M. Voltaire.
Jusqu’à récemment, la diffusion des livres et des archives du CIDIHCA se faisait majoritairement par rencontres, explique le responsable de la numérisation, Daniel Godefroy. «Même à l’international, les gens qui connaissaient et utilisaient les services du CIDIHCA voyageaient jusqu’ici», précise-t-il.
Afin de rendre toute la documentation du CIDIHCA plus accessible, le centre a entamé un processus de numération qui s’est accéléré avec la pandémie.
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite