Le "drapeau" rouge-vert-noir a donc été adopté à l'unanimité moins une voix par l'Assemblée de Martinique. Cela au terme d'un concours sur le Net parfaitement ubuesque à cause de couacs divers et variés : robots votants, retrait de la proposition sortie gagnante etc..., sans même parler du souhait formulé par le président de la CTM que le rouge-vert-noir l'emporte. C'est comme si la présidente du Comité Miss Martinique déclarait urbi et orbi qu'elle espérait voir la candidate n° 3 ou n° 8 remporter le concours alors que ce dernier n'a pas encore commencé !!!
On est chez Amin Dada, Téodoro M'Biang ou Bongo des fois ? Ou peut-être chez Sassou N'Gesso...
Mais le plus "komik" (au sens créole du terme) dans toute cette affaire, ce sont ceux qui avaient annoncé solennellement, grandiloquement même, qu'ils s'abstiendraient et qui final de compte sont allés à Canossa. Si c'est gens-là n'avaient pas, il y a déjà 40 ans, dans les années 80, refusé d'avaliser le drapeau rouge-vert-noir et avaient soutenu Garcin Malsa, alors maire de St-Anne, on n'en serait pas là aujourd'hui. Des rivalités purement politiciennes entre groupes indépendantistes ont par conséquent retardé l'avènement du drapeau rouge-vert-noir pendant près de quatre décennies. Bravo, les gars ! L'autocritique n'étant pas votre fort, votre vote d'aujourd'hui passera pour un geste raisonnable aux yeux des médias et des observateurs incultes. LOOOL ! comme disent les jeunes...
Mais quand il y a du "komik", il y a forcément du "trajik"...
Ce dernier c'est Gérald Darmanin déclarant que pour pouvoir demander l'autonomie, il faut d'abord produire et non attendre sur des subventions franco-européennes. Version à peine améliorée donc des "Antilles, danseuses de la France". Le "trajik" dans tout cela c'est qu'il n'y aura aucun élu martiniquais pour rappeler que de 1635 à 1946 soit pendant 311 ans, c'est la France qui a profité de la Martinique et que cette dernière ne profite de la première que depuis 1946, et encore ! depuis 1950 en fait, soit depuis 73 ans. Quand on fait le solde de tout compte entre les deux pays, il n'y a pas photo entre 311 ans et 73 ans ! Et dans ce solde, on n'évoque même pas les réparations de l'esclavage. Bref...
Triste Martinique qui ballotte entre le "komik" et le "trajik"...
NB. Au fait, pour les peu informés s'agissant du régime nazi dont le régime esclavagiste fut le précurseur, il est bon de savoir ceci :
« Considérant que des actes criminels inqualifiables ont été commis contre le peuple juif pendant le régime de tyrannie national-socialiste11 », l'accord prévoie le paiement à Israël par République fédérale d'Allemagne (Allemagne de l'Ouest) d'une somme de 3 milliards de Deutsche Marks, plus 450 millions au bénéfice de la Conference on Jewish Material Claims Against Germany ; le tout équivalent à environ 820 millions de dollars de l'époque12, payables par annuités : 200 millions DM les deux premières années, puis 9 annuités de 310 millions et d'une dixième de 260 millions.
L'accord, connu en allemand sous le nom de Wiedergutmachung, précise que les trois milliards sont en vue de l'achat et la fourniture de biens et services permettant à Israël d’accroître les possibilités d'installation et de relèvement des réfugiés juifs en Israël11.
Les clauses ont effectivement été honorées.
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26/11/2024 - 13:00
26/11/2024 - 09:36
21/11/2024 - 11:54
20/11/2024 - 20:39
Commentaires
A se tordre.
OuiNon
02/02/2023 - 23:47
Le drapeau RVN retenu ne remplit pas les conditions du concours. Il sera intéressant de voir qui se présentera comme auteur de cette "création originale", qui ne doit rien à une oeuvre préexistante, pour empocher le prix promis.
Le drapeau RVN choisi n'a pas eu la préférence des votants qui lui en ont préféré un autre (je ne sais pas avec quel écart de voix). Le retrait du drapeau arrivé en tête est dû au cyber-harcèlement dont a été victime la dame qui l'avait présenté. La disparition du drapeau aux 4 serpents avait déjà été obtenue par la menace.
Le drapeau mis au concours avait pour objectif de représenter la Martinique à l'extérieur, lors de manifestations sportives, par exemple. Gageons que son utilisation sera bien différente.
Autonomie
OuiNon
03/02/2023 - 00:27
Je ne crois pas que Gerald Darmanin ait dit que "pour pouvoir demander l'autonomie, il faut d'abord produire", ce qui semble subordonner la demande d'autonomie à un objectif économique.
Etre autonome, c'est se débrouiller seul. Aussi, Darmanin aurait plutôt dit que ceux qui demandent l'autonomie l'auront, mais qu'ils l'exerceront avec les recettes et les richesses produites localement, pas avec des subventions.
Par exemple, en matière de santé, lors de la crise du Covid, les élus se sont désolidarisés de la politique sanitaire du Gouvernement, qui incitait à la vaccination. Si la Martinique devient autonome en la matière, croit-on que le Gouvernement français la subventionnera pour mener une politique opposée à la sienne ? Croit-on qu'il évacuera les malades par avion sur la France ? Qu'il enverra des médecins en renfort pour qu'ils se fassent insulter, au contraire des soignants cubains dont on ne sait toujours pas ce qu'ils ont fait au juste ?
Réalise-t-on que l'autonomie sanitaire, c'est payer l'hôpital, c'est payer une sécurité sociale "autonome" ?
DE L'ART DE BROUILLER LES PISTES
Albè
03/02/2023 - 11:47
OuiNon (étrange pseudo !) est un grand spécialiste du brouillage des pistes. On dirait même qu'il est payé pour ça. Il commente ainsi un article qui démontre que la France a une dette envers la Martinique à cause des 3 siècles d'esclavage mais il trouve le moyen de dévier du sujet et de nous parler... d'évacuations sanitaires !!! Va te faire voir, bouffon !
Miss Martinique ?
OuiNon
03/02/2023 - 14:15
Ah, bon ! J'ai d'abord cru que le sujet de l'article était le Comité Miss Martinique. Puis j'ai pensé que c'était peut-être l'autonomie. J'ai alors commenté un aspect de celle-ci : l'autonomie sanitaire. En effet, il devient difficile de se soigner en Martinique. Impossibles les rendez-vous chez l'ophtalmo, chez l'ORL. Il est vrai que ces considérations bouffonnes n'intéressent guère les gens sérieux, qui prennent l'avion en cas de problème de santé.