L'article du quotidien "LIBERATION" que nous reproduisons ci-après date de...2006. Il y a donc déjà 16 longues années. Il est édifiant ! Il y a bien un gisement de gaz naturel évalué à 30 milliards de M3 au large de la Presqu'ile de la Caravelle, dans la commune de Trinité, sur la côte Nord-Atlantique de la Martinique.
A l'époque, ce gisement se trouvait à une trop grande profondeur et comme le gaz naturel était abondant à travers le monde, ni l'Etat français ni les politiciens martiniquais n'avaient jugé bon de donner suite aux explorations effectuées par TOTAL, puis une société américaine. Or, aujourd'hui la donne a changé : d'abord, parce que les techniques d'explorations se sont améliorées et sonnt devenues plus efficaces et beaucoup moins coûteuses ; ensuite, parce qu'avec la guerre en Ukraine, il y a là une opportunité que la Martinique ne saurait laisser échapper au moment où les pays dits "développés" font la course pour pouvoir sécuriser leurs approvisionnements en gaz naturel dans les pays du Sud (Qatar, Algérie etc.).
Certes, le gisement gazier ne se trouve qu'à 30kms des côtes martiniquaises et malheureusement à proximité de cette Réserve naturelle (et donc protégée) qu'est la Presqu'ile de la Caravelle et le mettre en exploitation a de quoi susciter des inquiétudes. Ne serait-ce pas mettre en danger notre environnement déjà si malmené par le chlordécone, l'épandage aérien, les sargasses etc... ? Sauf que le gaz naturel na rien à voir avec le pétrole d'une part et que d'autre part, des pays de taille comparable à la Martinique comme la Barbade exploitent leurs gisements depuis des années sans que cela ait provoqué de désastres écologiques.
De toute façon, il faudrait organiser un référendum d'initiative populaire en Martinique pour décider de la délivrance d'un nouveau permis d'exploration et surtout de la mise en exploitation du gisement en question. Cela ne pourrait en aucune façon émaner de la décision des seuls élus politiques.
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Aux Antilles, un gisement d'hydrocarbures sous-marin pourrait être exploité.
Fort-de-France (Martinique) correspondance
«J'ai souvent pensé : mon Dieu, s'il y avait du pétrole aux Antilles, on serait à côté de nos pompes à tout jamais.» Est-ce une coïncidence si Aimé Césaire, le plus renommé des poètes et hommes politiques martiniquais s'est exprimé ainsi (1) quelques mois avant que soit entamée une campagne d'exploration pétrolière au large de son île ? Pour lui, la découverte d'hydrocarbures serait source de trop grande convoitise pour un si petit «pays»...
Actuellement, les différents services de l'Etat concernés sont soumis à une ultime consultation, et le dernier feu vert préfectoral devrait s'allumer fin mai.
Jusqu'aujourd'hui, personne n'avait jamais osé s'attaquer aux fonds marins des Antilles françaises. L'Institut français du pétrole (IFP) avait pourtant mentionné, il y a plus de vingt ans, que les bassins sédimentaires existant au large de ces îles étaient suffisamment anciens et épais pour contenir des hydrocarbures. Mais ces zones ont le désagréable défaut d'être situées à plus de 1 000 mètres de profondeur. Une raison suffisante à l'époque pour que les sociétés pétrolières s'en détournent pour aller prospecter dans des régions techniquement plus abordables et financièrement plus rentables...
Mais aujourd'hui, les techniques d'exploration et de forage ont bien évolué et une société américaine, RSM Production Corporation (filiale de Grynberg Petroleum), a décidé de se mettre en quête d'or noir antillais. Le 5 août 2004, un permis exclusif de recherches d'hydrocarbures, dit «permis de Caravelle», a été accordé à la société par arrêté du ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie. La demande avait été effectuée en 2001. Ce permis couvre une superficie de 24 000 km2, empiétant à la fois sur l'océan Atlantique et sur la mer des Caraïbes. La société américaine envisage la découverte de gaz naturel plutôt que de pétrole, mais, selon elle, «il peut y avoir des surprises. Pour un gisement de ce type, ajoute-t-elle, une taille significative se situerait autour de 30 milliards de m3 de gaz de réserve.»
Une première campagne sismique (sorte d'échographie du sous-sol) devrait se dérouler avant la fin de l'année, sur une vingtaine de jours. Elle ne comporterait, selon RSM, «aucun risque écologique» pour la Martinique, après étude d'impact, notamment sur les mammifères marins, tels les dauphins. En Guyane, la société britannique Planet Oil (filiale de l'australienne Hardman Resources) avait dû, au mois de novembre 2005, interrompre pendant quinze jours sa campagne sismique pour n'avoir pas tenu compte des retombées sur certaines espèces animales, notamment les tortues luth...
RSM n'a pas cantonné ses intentions à la Martinique. Une demande similaire a été déposée en Guadeloupe en 2001 et devrait aboutir après quelques retards administratifs. Enfin, pour être sûre d'investir complètement l'éventuelle zone pétrolifère, RSM a déjà entamé des campagnes sismiques à Sainte-Lucie, Grenade, Saint-Vincent et les Grenadines, des îles situées au sud de la Martinique, où elle envisage «les premiers forages d'exploration en 2007».
Mais même si tous les «si» ont des échos positifs, il faudra certainement attendre une dizaine d'années avant que la première lichette d'hydrocarbure n'apparaisse au large de la Martinique.
(1) Nègre je suis, Nègre je resterai, entretiens avec Françoise Vergès, Albin Michel, 2005
Rien de plus facile que de modifier la constitution. Lire la suite
En droit français actuel PERSONNE ,même pas Macron ne peut "octroyer" l'indépendance à un territo Lire la suite
C'est ce que l"Angleterre a fait dans la Caraïbe anglophone et personne ne la déteste à Grenade, Lire la suite
Un référendum ne servira à rien. Lire la suite
Dans ma grande naïveté j'étais persuadé que cette interrogation s'adressait à Albè qui dit la mêm Lire la suite
Commentaires
Gaz Martinique
MoiGislhaine
18/06/2024 - 02:55
Il aurait fallut si une exploitation est envisageable, que le monopole reste à la Martinique et seulement à la Martinique localement. Et Idem pour chaque département.
Sans quoi ne resteront que les miettes, une fois de plus.