Nous ne dévoilerons pas son identité ni sur quel aspect de la société martiniquaise il/elle travaille exactement afin de lui permettre de continuer ses recherches chez nous en toute sérénité.
Disons qu'il/elle est chercheur (se) en anthropologie, enseigne dans une grande université des Etats-Unis de la Côte Est et s'est spécialisé (e) dans l'étude des French West-Indies (Antilles françaises) depuis un peu plus d'une quinzaine d'années. Il/elle a fait une partie de ses études en France et parle couramment le français. Pour mieux nous connaitre, ce (-tte) mixed-race (métis) comme Obama s'est astreint à apprendre le créole. Il/elle fréquente à chacun de ses séjours dans notre île le monde du bèlè, celui de la petite paysannerie des mornes, celui des quartiers urbains comme Four à Chaux au Lamentin et Volga-Plage à Fort-de-France, celui de certains universitaires, celui des Békés etc..., c'est dire que contrairement à ce que prétend un leitmotiv idiot (même les personnes intelligentes peuvent parfois dire des conneries), les meilleurs spécialistes des affaire martiniquaises ne sont pas forcément les Martiniquais. Cet/cette anthropologue étasunien (ne) doit en savoir dix fois plus sur le bèlè, par exemple, qu'un petit-bourgeois foyalais !
Il/elle observe aussi notre vie politique. Forcément ! Il/elle connait nos différents partis politiques et suit, grâce à l'Internet nos différentes élections, les conflits entre nos partis, le positionnement de nos principaux leaders etc... Après une bonne quinzaine d'années de séjours réguliers chez nous et la publication d'articles sur notre société dans des revues universitaires étasuniennes, il/elle nous a confié l'impensable ou en tout cas ce que nous avions considéré comme tel et nous avait d'abord braqué :
"99% des indépendantistes martiniquais ne sont pas des indépendantistes !"
Nous avions d'abord pris ce jugement (datant de 2019) pour de l'arrogance yankee et avions coupé les ponts avec lui/elle, ne répondant plus à ses mails et refusant de le/la rencontrer lorsqu'il/elle séjournait en Martinique. Pour briser la glace sans doute mais tout de même prudent, il/elle nous a envoyé ces jours derniers un mail sur l'adresse-mail de FONDAS KREYOL et non sur celle de personnes qu'il/elle a coutume de fréquenter dans notre île. Son message dit ceci :
"Vous voulez savoir qui est un vrai indépendantiste martiniquais ? Not so difficult ! Posez à ceux qui prétendent l'être la question suivante : que préférez-vous entre une Martinique française dans une France dirigée par Jean-Luc Mélenchon ou bien une Martinique martiniquaise et donc indépendante dirigée par des Békés ou des bourgeois de couleur ? Si l'interrogé répond qu'il préfère la première solution, ce n'est pas un indépendantiste !"
BOUDOUM !
Pareille idée ne nous était jamais venue à l'esprit et il est douteux, voire hautement improbable, qu'elle ait jamais pu surgir dans l'esprit de quel que soit le Martiniquais. Toujours est-il que ce Yankee doit très probablement nous comprendre et nous connaître bien mieux que nous-mêmes.
Laissons à chacun le soin de méditer son affirmation en s'en tenant aux termes stricts de celle-ci et non en la rejetant d'un revers de main, ce qui serait trop facile ! Pareille affirmation démolit notre compère-lapinisme habituel.
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- 672 vues
21/11/2024 - 12:06
16/11/2024 - 15:12
Yan MONPLAISIR
16/11/2024 - 15:06
12/11/2024 - 18:58
Commentaires
AAAAhhh ,enfin ,une analyse pertinente!!!
abdou thiam
20/07/2024 - 13:28
Je remercie cette gente personne pour l'acuité de son analyse...mais sans rien ôter à sa perspicacité ,j'ai envie de dire qu' un mauvais élève d'une mauvaise SEGPA ,d'un collège éloigné de la pire ZEP de Mqe était capable de faire sans difficulté ce constat !!!!!! Un simple exemple: bcp de ces enseignants "indépendantistes" furent, ,sont ou seront encore pendant longtemps des partisans acharnés du maintien des 40% attribués aux fonctionnaires pour notamment ,acheter leur fidélité politique.Comment voulez -vous être un vrai partisan de la rupture avec la Fce tout en vous battant mordicus pour le maintien de cette prime politique destinée à renforcer les liens avec la Fce "coloniale".' ? Les mauvais élèves des mauvaises SEGPA des pires collèges éloignés de la pire ZEP de Mqe avaient compris depuis longtemps la nature du "jé-malin" qui roulait là.
83.000 VOIX EN 2015
Albè
20/07/2024 - 14:13
C'est le nombre de voix obtenu au 2è tour des élections territoriales en Martinique par le GRAN SANBLE mené par le leader du MIM (Mouvement Indépendantiste Martiniquais). Si l'on en croit donc le commentaire précédent, il y aurait donc 83.000 profs de collège faussement indépendantistes en Martinique ! Mais bon, dans cette île, lire attentivement pour tenter de bien comprendre un texte ne fait guère partie des compétences locales. Ce qu'en fait cet universitaire américain a voulu dire c'est qu'englués dans la haine de race (contre les Békés) et la haine de classe (contre les bourgeois de couleur), les Martiniquais sont incapables de comprendre qu'ils sont menacés de disparition et qu'il leur faut obtenir leur indépendance A N'IMPORTE QUEL PRIX. Après tout Jefferson, Simon Bolivar, José Marti etc... étaient des Békés, non ?
Botter en touche ne suffit pas
Forban41-7
21/07/2024 - 16:47
1% de 83 000, soit 830 Martiniquais(es) qui ont les moyens d'être indépendantistes, cela cadre bien avec le découplage voulu par Alfred Marie-Jeanne, lui-même, entre sa profession de foi indépendantiste individuelle et ses appels à voter pour lui aux élections. Et, puis, il ne faut pas oublier d'inclure parmi les békés locaux leaders politiques, Fidel Castro et Daniel Ortéga. Quant aux Martiniquais(es), ils ont déjà payé le prix fort pour comprendre qu'ils sont menacé(e)s de disparition, aussi se contentent-ils de l'immobilisme du post-colonialisme frustrant imposé par l'élite, à la marche forcée vers la dictature sous couvert d'indépendance.
JOUR SUR LA PEUR
Albè
22/07/2024 - 07:06
Les Martiniquais de toutes conditions sont habitués depuis des décennies maintenant à se rendre dans la Caraïbe. Le voyage à la Dominique coûte, par exemple, 99 euros en ce moment soit beaucoup moins que le voyage en Guadeloupe. Ils se rendent au "Friday Night" de Rodney Bay à Sainte-Lucie et beaucoup au "Crop Over" (carnaval) de Barbade. Ils se rendent bien compte que si leur niveau de vie est nettement supérieur à celui de leurs voisins caribéens, ces derniers ne meurent pas de faim contrairement à ce que raconte la propagande assimilationniste. Ils vivent avec le fruit de leur travail et des ressources dont dispose leur île et non principalement de mandats envoyés par leurs parents immigrés en Amérique du nord. D'ailleurs, en matière de fuite de son pays et d'immigration, les Martiniquais sont très mal placés pour leur faire la leçon car il y a désormais (suite au BUMIDOM, puis à l'ANT et enfin à LADOM) presqu'autant de Martiniquais qui vivent dans l'Hexagone que dans leur île ! Sans compter que chaque année, près de 4.000 jeunes Martiniquais quittent la Martinique pour aller chercher du travail en France. Si les Martiniquais acceptaient de vivre comme les Barbadiens, toutes ces questions risibles d'autonomie ou d'indépendance n'auraient pas lieu d'être ! Mais, hélas, ils veulent le beurre, l'argent du beurre et le popotin de la fermière en prime. Infantilisme quand tu nous tient !
ERREUR DE FRAPPE !
Albè
22/07/2024 - 07:08
Lire : "JOUER SUR LA PEUR".
Un mot et son contraire absolu ..
abdou thiam
22/07/2024 - 12:00
"...en matière de fuite de son pays et d'immigration, les Martiniquais ..."Non ,non et non :les Martiniquais N'IMMIGRENT pas , ils EMIGRENT. Encore une fois ,..bon je m'arrête là.