Le Ghana en défaut restreint de paiement

Alors qu'il fait face à une grave crise économique (inflation, monnaie locale fluctuante et dette colossale), le Ghana a vu sa note abaissée à « défaut restreint » après avoir échoué à rembourser plus de 40 millions de dollars de prêts sous forme d'eurobond.

Le Ghana avait annoncé la suspension provisoire de la majeure partie de sa dette extérieure en décembre dernier dans le cadre de ses restructurations. C'est désormais concret : Accra n'a pas remboursé une partie de ses créances extérieures.

« Le Ghana n'arrive pas vraiment à s'en sortir, il se retrouve dans un cycle vraiment vicieux d'emprunter constamment pour rembourser les dettes passées et ça, à un moment donné, ça vous rattrape, explique Ange Ponou, économiste spécialiste des questions financières en Afrique de l'Ouest. Voilà pourquoi le Ghana aujourd'hui négocie fortement auprès du FMI : la situation dans laquelle se trouvent ses finances publiques ne peut être résolue qu'en adoptant un programme que les autorités devront appliquer à la lettre. »

Le Ghana a signé un accord préliminaire avec le FMI pour un plan de trois milliards de dollars. En contrepartie, le pays a dû engager de nombreuses réformes et faire des choix. « Imaginez qu'on prenne cet argent pour le donner aux créanciers et que derrière, le Ghana n'arrive pas par exemple à payer ses fonctionnaires. Ça créerait beaucoup plus de dégâts », note Ange Ponou.

Avec cette échéance non respectée, le Ghana pousse un peu plus les créanciers à s'asseoir autour de la table. « C'est un État, on ne met pas un État en prison. Les créanciers du Ghana au niveau international sont obligés de renégocier l'échelonnement ou la maturité de la dette. Là, on est sur un constat clair que le Ghana ne pourra pas rembourser. Et comme c'est un pays, un pays ne disparait pas, ce n'est pas une entreprise qui fait faillite indéfiniment. Il va donc falloir trouver d'autres accords pour permettre au pays de rembourser », conclut la spécialiste.

Parmi les leviers des créanciers : le rééchelonnement des paiements et la compensation par des taux d'intérêts plus élevés. En décembre, les autorités leur avaient indiqué souhaiter un exercice de restructuration de la dette « juste, transparent et complet ».

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Commentaires récents

  • Algérie : Mustapha Hidaoui nommé Ministre de la Jeunesse

    DONC...

    Albè

    27/09/2025 - 15:32

    ...de même qu'il n'y a aucune lutte sérieuse en Martinique contre le colonialisme français, il n' Lire la suite

  • Algérie : Mustapha Hidaoui nommé Ministre de la Jeunesse

    Ah AhAh AhAh AhAh Ah !!!

    poi

    27/09/2025 - 10:59

    Ah bon parce qu'il y a "lutte mqse contre la colonialisme français " ??? Ah Ah AhAh Ah ! Lire la suite

  • Algérie : Mustapha Hidaoui nommé Ministre de la Jeunesse

    DEFENDUS...

    Albè

    27/09/2025 - 07:08

    ...par QUI, pauvre taré ? Par nous, les Antillais ? Lire la suite

  • Algérie : Mustapha Hidaoui nommé Ministre de la Jeunesse

    Réponse à "Délires..."

    poi

    26/09/2025 - 19:51

    Dénoncer la négrophobie au Maghreb ne constitue absolument pas un "délire anti-musulmans"!!! Lire la suite

  • La compagnie Royal Air Maroc (RAM) reprend ses vols vers N’Djamena après cinq ans d’interruption

    Albè, j’ai l’impression que ce "POI" a suivi 1 chemin analogue.

    Frédéric C.

    25/09/2025 - 16:00

    ...à d’anciens communistes orthodoxes qui ont viré à l’extrême-droite, y compris des gens qui, co Lire la suite