Comme annoncé par Le JDD, il y a trois semaines, l'ancienne joueuse de basketball et internationale française (194 sélections), Émilie Gomis, aujourd'hui membre de la commission des athlètes du Comité olympique français, va être sanctionnée pour un message controversé critiquant la politique d'Israël, rapporte Le Parisien ce mercredi. Le 9 octobre dernier, deux jours après l'attaque menée par le Hamas contre Israël, Émilie Gomis, également ambassadrice des JO de Paris 2024, avait republié sur Instagram un message montrant des cartes de la France datant de 1947, 1967 et 2023 progressivement recouvertes par un drapeau israélien. Ce post était accompagné de la question : « Que feriez-vous dans cette situation ? »
Après s'être excusée une première fois sur son compte Instagram, l'ancienne joueuse s'est expliquée dans un entretien accordé à L'Équipe. « Le 9 octobre, j'ai réagi avec émotion, ma story a été blessante pour certains, je le reconnais », a-t-elle déclaré après avoir plaidé sa cause auprès de Tony Estanguet, président de Paris 2024, et d'Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports. Alors que Paris 2024 doit encore décider dans les prochains jours si Émilie Gomis sera exclue de son rôle d'ambassadrice, elle sera bel et bien évincée de la commission des athlètes du Comité national olympique français.
À lire aussi Jeux Olympiques de Paris 2024 : Paris, une capitale mise sous cloche
Selon les informations du Parisien, le comité de déontologie du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), saisi par David Lappartient, président du mouvement olympique français, a décidé en décembre de proposer la radiation d'Émilie Gomis pour « atteinte avérée aux principes éthiques ». Cette proposition sera mise en œuvre lors d'une réunion de la commission des athlètes qui se tiendra jeudi.
L'ancienne joueuse s'est défendue devant le comité de déontologie en affirmant qu'elle avait retiré elle-même son post controversé, qu'elle avait également publié un autre message d'explication et qu'elle avait adressé une lettre d'excuse à la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, le 8 décembre. Elle a aussi fait valoir qu'elle devait jouir, comme tous les citoyens, d'une liberté d'expression protégée par la Convention européenne des droits de l'homme. Cependant, le comité de déontologie est resté intransigeant sur le principe de neutralité de ses membres, qui doivent refuser toute discrimination et provocation. Il s'est donc prononcé en faveur de l'exclusion d'Émilie Gomis de la commission des athlètes de haut niveau.
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
Commentaires
Cela ressemble à du terrorisme idéologique...
Frédéric C.
03/01/2024 - 11:02
...il est interdit de critiquer Israël et la colonisation de la Palestine. Sinon, la sanction tombe, telle un couperet de guillotine ! Il est probable que si elle avait critiqué l'attaque (effectivement condamnable !) du Hamas, elle n'aurait eu aucun problème... Ceci et d'autres éléments récents a comme des relents de maccarthysme, de chasse aux sorcières... C'est très inquiétant pour l'avenir des libertés dans l'"Ensemble Institutionnel Français", où les libertés sont plus durement attaquées depuis la gouvernance Macron (cf Rapport de la Commission des DH des NU). On avait constaté le même unilatéralisme des médias vis-à-vis de la situation en Ukraine : toute personne essayant de comprendre l'invasion de l'Ukraine au regard de l'histoire des 30 dernières années était automatiquement suspectée d'être un poutinophile aveugle. C'est d'ailleurs la position que l'ancien journaliste Patrick Chesnaux développe de façon hystérique dans FB... Le "terrorisme", c'est aussi ça. Interdit de s'exprimer au-delà de ce qui est autorisé.
Un gros risque pour l'avenir des libertés...
Frédéric C.
04/01/2024 - 07:33
... c'est qu'elles soient de plus en plus écrasées, mais PROGRESSIVEMENT, de telle manière que la plupart des citoyens ne se rendent pas compte du processus : cela se ferait à leur insu, et quand ils se rendront compte que qqch ne va plus il sera trop tard : la nasse se sera resserrée sur eux, rendant impossible tout mouvement pour y échapper. Et si l'ExtrDroite arrive au pouvoir (son programme est effectivement totalitaire, malgré des ripolinages de façade depuis 10-12 ans), une bonne partie de ce sale boulot aura déjà été fait par la "gouvernance Macron": le RN et Reconquête (de Z) n'auraient qu'à porter l'estocade (cf leurs pgmes) et les résistances seraient bien trop tardives, et difficiles puisque la numérisation de toutes les communications les rendent visibles par un pouvoir politique déterminé à museler les opposants. NB: Pour les critiques d'Israël voire de la Russie, ne pas oublier que MLP a de longue date établi des liens avec les 2 États. Contrairement à son père Jean-Marie Le Pen, MLP ne tient pas de discours "antisémite" (=judéophobe). Ce sont les Noirs (y compris Antillais) et les Maghrébins qui seront visés dans les agressions physiques, les discriminations, les contrôles au faciès... Y a-t-il tant de Martiniquais, Guadeloupéens, Guyanais et Réunionnais qui comprennent cela ?