Le parti conservateur britannique a élu à sa tête Kemi Badenoch samedi. Les militants ont cette quadragénaire défenseure d'un retour au "vrai conservatisme" pour reconstruire une formation affaiblie par sa défaite historique aux dernières élections.
Elle est désormais la première femme noire à diriger un des principaux partis politiques du Royaume-Uni. Kemi Badenoch est devenue samedi 2 novembre la nouvelle cheffe du parti conservateur britannique, désormais dans l'opposition. Les militants qui ont choisi cette quadragénaire défenseure d'un retour au "vrai conservatisme" et d'une politique stricte en matière d'immigration.
"Le temps est venu de dire la vérité, de défendre nos principes, de planifier notre avenir, de repenser notre politique et notre façon de penser et de donner à notre parti et à notre pays le nouveau départ qu'ils méritent", a déclaré Kemi Badenoch juste après l'annonce de sa victoire.
Après trois mois de campagne, cette farouche "anti-woke" qui était considérée comme la favorite du scrutin a été élue avec près de 57% des suffrages, face à Robert Jenrick, lui aussi positionné à la droite du parti.
Cette ingénieure de formation de 44 ans qui avait déjà tenté, sans succès, de prendre la tête du parti conservateur en 2022 va désormais avoir fort à faire pour relancer des Tories largement affaiblis après leur débâcle électorale historique aux dernières législatives.
Elle affrontera notamment le travailliste Keir Starmer chaque mercredi midi à la Chambre des Communes pour les traditionnelles questions au Premier ministre. Le parti conservateur y est toutefois désormais en position de faiblesse, avec seulement 121 députés, deux tiers de moins que lors de la précédente législature.
Les électeurs ont sanctionné des "Tories" usés après 14 années au pouvoir, marquées par le Brexit, dont beaucoup estiment qu'il n'a pas été le succès promis, une politique d'austérité qui a paupérisé les services publics et les scandales de l'ère de l'ancien Premier ministre Boris Johnson.
Toute la tâche de la nouvelle cheffe sera donc de rebâtir un parti capable d'inspirer de nouveau confiance aux Britanniques. Beaucoup de ses électeurs se sont tournés lors des dernières élections vers le centriste LibDem ou le parti d'extrême droite Reform UK, dirigé par l'ex-figure de proue du Brexit Nigel Farage.
Après avoir dominé le parti pendant des années, son aile plus centriste a vu ses forces sensiblement réduites au Parlement.
Mais nombreux sont ceux qui s'interrogent sur la capacité de Kemi Badenoch à unifier et à reconstruire un parti très divisé et sur la pertinence du virage à droite qu'elle semble vouloir lui faire prendre.
Kemi Badenoch, née au Royaume-Uni de parents d'origine nigériane et ayant grandi dans ce pays d'Afrique, a placé sa campagne sous le thème du "renouveau" et prône un retour au "vrai conservatisme", accusant son parti de s'être montré de plus en plus "libéral" sur les questions sociétales comme le genre.
Son style direct, voire frontal, a parfois créé la polémique, comme lorsqu'elle a affirmé que "toutes les cultures ne se valent pas" pour défendre sa volonté de réduire drastiquement l'immigration.
Durant la dernière conférence du parti conservateur, cette mère de trois enfants mariée à un banquier avait choqué en suggérant que l'indemnité de congé maternité était "excessive" ou encore en estimant que 10% des fonctionnaires de l'administration étaient tellement mauvais qu'ils "devraient se trouver en prison".
Elle s'est aussi dite "sceptique" sur l'objectif de neutralité carbone que s'est fixé le Royaume-Uni.
Selon le conservateur Michael Ashcroft, auteur d'une biographie sur la nouvelle dirigeante, elle s'est "radicalisée" à la droite du parti lorsqu'elle était à l'université, au contact d'étudiants militants qu'elle a qualifiés "d'élite métropolitaine en devenir, gâtée, privilégiée et prétentieuse".
AFP
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite
Les propos de Crusol sont gravissimes .C'est néanmoins une analyse originale qui mérite qu'on s'y Lire la suite
Rien de plus facile que de modifier la constitution. Lire la suite
En droit français actuel PERSONNE ,même pas Macron ne peut "octroyer" l'indépendance à un territo Lire la suite
C'est ce que l"Angleterre a fait dans la Caraïbe anglophone et personne ne la déteste à Grenade, Lire la suite