C'est pourquoi on a le plus grand mal à comprendre les réactions négatives d'abrutis (es) dont il n'y a même pas une génération, les grands-pères coupaient la canne pour le Béké et les grand-mères amarraient la canne pour ce même Béké.
Il y a quelque chose de pathétique à voir l'hystérie de ces descendants de Neg-Djinen, de Kouli-Mandja, de Chaben-prel-si, de Milat-mal-zorey, de Chinois-ver et de Syrien-ababa-moustafa contre l'idiome, LE SEUL IDIOME, que leurs ancêtres ont pratiqué pendant trois siècles pour certains, deux siècles pour d'autres et un siècle pour d'autres encore. Ces différents ancêtres avaient alors surnommé le créole zépon natirel nou (notre éperon naturel). Le mot zépon désigne une arme comme on le sait. A chacun de comprendre pourquoi nos ancêtres considéraient leur langue de la sorte !
Toujours est-il que c'est leur résistance acharnée, des siècles durant, contre l'oppression békée qui a permis qu'aujourd'hui leurs descendants mènent une toute autre existence que la leur. Marronage, empoisonnement, incendies, révoltes, grèves marchantes etc...ont ainsi ponctué notre histoire. Cela n'autorise pas ces descendants, du haut de leur petit poste de prof de collège, de médecin généraliste ou d'aministratif de cracher sur l'idiome de leurs grands-parents. Vous vous prenez pour QUI ? Sans les luttes acharnées de vos grands-parents créolophones vous en seriez à couper et à amarrer la canne pour le Béké ou à travailler dans la banane, ce qui n'a rien de dégradant, sauf que ces métiers sont scandaleusement sous-payés par la faute de ces mêmes Békés. Vous êtes tout simplement pathétiques !
Sinon, rien des festivités du mois d'octobre n'a émané d'initiatives martiniquaises :
. La "Journée Internationale du Créole" chaque 28 octobre a été créé par la Dominique en 1981.
Le "Festival kréol" a été créé par les Seychelles en 1993.
. la 'Semaine du créole" et le "Mois du créole" ont été créés par des associations de la diaspora créolophone en Amérique du Nord (notamment à Montréal en 1992) et en Europe.
La Martinique n'a fait que leur emboiter le pas mais de manière feutrée. Discrètement. Et cela depuis 1981 c'est-à-dire au cours des quarante dernières années. Les manifestations autour du créole dans cette île n'ont jamais eu ni l'ampleur ni le faste qui sont les leurs dans les autres îles créolophones, donc on a le plus grand mal à comprendre l'hystérie anti-créole des descendants de Neg-Djinen et de Kouli-mandja. Ah oui, il y a eu le vote dernièrement de la co-officialisation du français et du créole ! Mon Dieu, quelle révolution aux yeux des anti-créoles ! Ne serait-ce pas un premier pas vers l'indépendance ? N'y a-t-il pas des choses plus importantes à régler comme le chômage ou le trafic de stupéfiants ? Ne parlons-nous pas déjà créole ? Ne cherche-t-on pas à supprimer la langue française ? Et patati et patata...
Tristes Tropiques...
NB. Au fait, pour ceux qui n'ont toujours pas compris ou font semblant de ne pas comprendre : les efforts en faveur du créole ne visent pas à faire les gens "parler" créole mais à "l'écrire" afin qu'elle devienne un jour une langue de plein exercice. C'est si difficile à comprendre ?
...vraiment ? Alors prenons deux exemples. Lire la suite
Je n'ai jamais rencontré un indépendantiste martiniquais, mais le discours des soi-disant indépen Lire la suite
...est beaucoup plus simple : PERSONNE n'a jamais voulu l'indépendance en Martinique, y compris l Lire la suite
...sé moun-lan ka viv Bétjélann (Kapès, Fwanswa), sé ta-a ka fè bon pwofitasiyon anlè "ti-pèp-la" Lire la suite
...de ne pas comprendre mais je répète et en créole cette foi : "Chien marré sé pou lapidé". Lire la suite