...sauf dans le pays (enfin, le territoire plutôt) où la fameuse déclaration de Descartes, à savoir "Je pense donc je suis", a été transformée, depuis longtemps, en "Je parle français donc je suis".
Ce territoire c'est bien évidemment la Martinique, Madinina pour les folklos et Matinino pour les natios (comme on dit en Corse). Bref, partout à travers le monde, à Sainte-Lucie, à l'île Maurice, en Guadeloupe, en Haïti, à la Dominique, aux Seychelles, à Trinidad, en Guyane, en Louisiane, à la Réunion ainsi que dans les diasporas créoles d'Europe et d'Amérique du Nord, notre langue sera célébrée tout au long du mois d'octobre. Oui, partout, sauf en Martinique...
Dans ce territoire improbable, le créole n'est utilisé à l'écrit (car c'est désormais l'écrit qui importe à ce stade d'évolution de la langue et non l'oral comme continuent à le croire des crétins patentés) que pour faire des titres racoleurs ou carrément à la con dans les médias et autres sites-web. Pour se complaire dans des jeux de mots vaseux ou à la mord-moi-le-noeud qui témoignent, si besoin en était, de l'état d'indigence dans lequel ont sombré nos alphabétisés (es) lesquels (elles) bêtisent à longueur de journée. En toute impunité évidemment et sous le regard mi-bienveillant mi-moqueur du pouvoir dit "colonial". Quant à nos chers (es) politiciens (nes), c'est en à mourir de rire : "J'ai toujours parlé créole chez moi", s'exclament-ils pour se donner des airs de grands défenseurs de "notre identité menacée et bla-bla-bla...".
Mais bon, ne soyons pas injustes car y'en a des fois qui feraient mieux de parler dans la langue du "Blanc" tellement le charabia pseudo-créole qui sort de leur bouche quand ils nous sortent leurs grands discours syndicalo-politico-culturels est à chier...
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19/05/2024 - 21:03
19/05/2024 - 20:45
15/05/2024 - 11:53
13/05/2024 - 13:59
04/05/2024 - 00:45
Commentaires
Normes d'utilisation du créole
Tokyo
03/10/2021 - 11:53
Il faut absolument que les instances universitaires martiniquaises interviennent ( en exigeant la signature d'une charte par exemple) pour freiner la destruction de la langue créole qu'on constate sur les médias .Surtout à la radio ,des animateurs populaires le massacre allègrement . Nous pourrions tous citer des milliers d'exemples de cette déliquescence. Elle est d'ailleurs assez souvent le fait des hommes politiques qui fréquemment interrogés répondent plus dans un français dégêné qu'en un créole identifiable. Ce n'est d'ailleurs pas le moindre des paradoxes , encore un ,discernable chez nos "indépendantistes" qui tout en prétendent "défendre notre culture" parlent un charabia qui n'a plus rien à voir avec le créole"