On lit cette information stupéfiante dans les médias :
"Le Groupe Bernard Hayot (GBH) déploie un nouveau plan d’action destiné à soutenir la reconstruction de la filière agricole mahoraise, durement touchée par le cyclone Chido. Ce programme, mené en partenariat avec l’ONG Super Novaé, prévoit le versement d’un million d’euros à 57 exploitants agricoles."
Ce "don" nous remémore deux choses :
__les petits planteurs de canne martiniquais sont en grande souffrance, notamment ceux qui fournissent la dernière usine sucrière martiniquaise, celle du Galion. D'une année sur l'autre, étranglés financièrement, certains d'entre eux sont contraints d'abandonner leur activité. Ce "généreux" million n'aurait-il pas pu servir à apurer leurs dettes, leur permettant ainsi de repartir sur de nouvelles bases ? Chacun se souvient de l'appel, il y a quelques mois, du président du Conseil exécutif de la CTM, Serge Letchimy, qui appelait "le secteur privé" à investir dans l'Usine du Galion au nom de l'intérêt général de la Martinique. Appel resté sans réponse puisque nos détenteurs de capitaux préfèrent continuer à investir dans les supermarchés, les magasins de bricolage et de sport, les concessions automobiles, économie de comptoir oblige. Par contre à Mayotte, ils viennent d'ouvrir largement leur portefeuille !
__la situation institutionnelle de Mayotte n'est pas réglée définitivement comme veulent nous faire accroire certains quand bien même elle a été transformée en "Département d'Outre-Mer" en... 2011. Il faut, en effet, remonter à l'indépendance de l'archipel des Comores (1975) dont Mayotte fait partie linguistiquement, culturellement, religieusement (islam) et ethniquement. Le président du Conseil des Comores, Ahmed Abdallah, devant le refus de la France de négocier, avait été contraint de déclarer l'indépendance de l'archipel et de ses quatre iles principales. Chose qui s'était produite huit mois après un référendum au cours duquel 95% des Comoriens avaient voté "OUI". Sauf Mayotte que la France décida alors de conserver ! Cette forfaiture, s'agissant des Comores, avait ulcéré l'Union Africaine et la Ligue Arabe (dont les Comores sont l'un des 23 membres) et au Comité de Décolonisation de l'ONU, Mayotte figure jusqu'à aujourd'hui dans la liste des pays à décoloniser.
Par conséquent, ce "don" du groupe GBH au profit de l'agriculture de Mayotte a de quoi interroger quant à la sincérité de ce groupe martiniquais lorsque ses dirigeants et la classe békée en général disent travailler au "développement" de la Martinique.
Ne serait-ce pas un "don politique" visant à renforcer la présence française dans un territoire que les instances africaines, arabes et internationales considèrent comme un "territoire ayant vocation à l'indépendance" ?
Bien que ne partageant pas l'ensemble du contenu du commentaire de Frédéric Constant (Frédéric C Lire la suite
Je pense que vous avez pris l'expression "inculture crasse de Zemour" au premier degré. Lire la suite
...mais du fait de sa vision du monde raciste-mélanoderme, colonialiste et néocolonialiste. Lire la suite
"Krik ! Krak !" est afouiquain !
Lire la suite"Enjouriyé" ??? Man pé konnet tala. Man konnet "jouré"...
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