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J’ai beau savoir que nous vivons dans une société capitaliste et que l’institution judiciaire reste en fait et en fin de compte à la disposition des grandes forces économiques, la décision du 21 janvier 2025 de la Cour d’Appel dans le dossier de l’hôtel Batelière est un coup de bambou sur la tête. Avec un goût de cendre dans la bouche sinon la nausée du dégout !
Cette décision est terrible. Elle entraîne la disparition d’une activité économique majeure. Elle supprime 55 emplois et l’équivalent de 120 emplois temps plein. Surtout elle et ne relève d’aucun fondement économique ou juridique.
La loi est formelle. Dans une procédure collective le juge doit tenir compte du maintien de l’activité économique, du maintien de l’emploi et de l’intérêt des créanciers.
Dans l’ordre ou le désordre, la décision de la Cour d’Appel ne répond à aucune de ces priorités.
Comme l’avait fait le Tribunal Mixte de Commerce, la décision vise à fermer l’hôtel Batelière, céder un terrain se trouvant derrière le casino pour 3 millions d’euros et tout le reste (bâtiment compris) estimé à près de 20 millions d’euros à une société dite KARUKERA pour deux millions d’euros (qui promet sans autre engagement sérieux d’ouvrir un hôtel dans 3 à 5 ans).
Dans sa décision, les magistrats admettent que ces deux propositions étaient “imparfaites” mais elles étaient les seules.
Ce qui est inexact car des salariés avec le soutien du syndicat CDMT et de divers professionnels avaient créé une Société Coopérative Ouvrière. Mais demander à des magistrats français de donner un outil de travail à des travailleurs martiniquais n’est manifestement pas d’actualité.
Reste cette question : Pourquoi ?
Comment expliquer une telle aberration ?
Comment comprendre que des professionnels censés protéger une activité économique en arrive à un cheminement de destruction de ladite activité et à réaliser ce qui est un crime économique ?
Comment expliquer de tels cadeaux à une poignée de nantis déjà riches et repus ?
Comment le Parquet de la République ou le Parquet Général sensé assurer l’ordre public économique a pu laisser faire sinon n’a prêté la main à cette gabegie ?
On ne peut qu’émettre des hypothèses.
Cela fait longtemps que certains au sommet rêvent de se payer le Groupe Monplaisir. Là, il a englouti à perte 700000 euros et est en passe de perdre 6 millions avec la confirmation de la liquidation.
Il est certain que leurs hésitations et division familiales ont été exploitées et qu’ils ont été lancés à leur corps défendant dans une procédure dont ils ont été dépossédés par une administration pour le moins étonnante dans sa volonté de liquider la société.
Autre hypothèse, l’une n’excluant pas l’autre, le statut des bénéficiaires.
D’un coté, le casino, la société Casbat, avec notre béké de l’affaire, la famille ERNOULT. Je viens avec un cheque de trois millions, j’achète sans aucun projet économique mais l’affaire est dans le sac !
Et KARUKERA, ces dirigeants dont M. VIAL COLLET, sont des gens bien en Cour et bien placés. Entre autres, le susnommé a joué un rôle important dans la prise en main de CORSAIR et ses liens avec les instances dirigeantes sont patents. Ils sont présents dans près d’une quinzaine de sociétés. Il récupère un bien pour 10% de sa valeur et ce cynique monde affairiste trouve cela normal.
L’argent mène donc à l’argent et ceux qui en ont déjà en auront encore plus.
Ceci explique-t-il cela ?
Cette affaire de la BATELIERE démontre que dans les procédures commerciales et collectives l’intérêt général et des travailleurs ou autres petits n’a rien à y voir et que les dés sont pipés par la recherche exclusive du fric et des profits. La récente procédure collective concernant la Brasserie Lorraine l’avait montré.
Elle montre aussi le silence assourdissant et l’inutilité des structures politiques ou consulaires censées défendre les intérêts économiques.
Cela rappelle les procédures collectives ayant amené à la fermeture (liste non exhaustive) du Marouba, des hôtels de la Semaville, de la Plantation Leytritz et celle de KALENDA.
KALENDA: ce monde de la puissance économique est petit.
M. VIAL-COLLET associé à une branche (CREO) d’une grande famille békée (les FABRE) de la place est en charge depuis 5 ans sous la bénédiction de la mairie des Trois Ilets (dont le maire est un poto-mitan à la CTM) construire le nouvel hôtel sur l’ancien site du KALENDA fermé en 2008!
Plus on fouille, plus cela se mélange et la nausée prend le dessus.
Il reste à saluer les salariés de cet hôtel Batelière qui se sont battus jusqu’au bout pour préserver leur outil de travail.
Ce sont eux qui ont montré ou se situaient la dignité, l’honnêteté et l’honneur.
Cette justice de l’argent et du mépris de l’Homme ne pourra leur retirer cela
Le 22 janvier 2025
Raphaël CONSTANT
Avocat des Salariés de l’hôtel Batelière
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