Sé pa an "défet" pou di mé an "dal"

   Jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, année après année, notre vieil idiome (il entre dans son 4è siècle) se délite. Inexorablement...

   Désormais, ce n'est plus l'Etat français qui le combat mais nous-mêmes, plus exactement ceux qui cherchent à transformer les Martiniquais en Renois autrement dit en joueurs de foot et en rappeurs bac-12 pour amuser les Gaulois. Cela ne doit pas empêcher les derniers des Mohicans...pardon ! des Moricauds  que nous sommes de continuer à nous battre contre le seul idiome que nos ancêtres ont parlé pendant 3 siècles. 

     Il est ainsi bon de ramener à la vie tous ces mots et expressions qui ont été submergés par leurs équivalents dans la langue des Gaulois et des Renois. Comment dire, par exemple, "défaite" ? Spontanément, nous dirions "défet" alors qu'il existe bel et bien un mot pour cela : dal. Exemple : 

     Etjip-zot la trapé an dal yè oswè : votre équipe a subi une défaite hier soir.

     Au fait, contrairement à ce qu'avance les adeptes du Renoïsme (volonté de transformer les Martiniquais en Renois), "défaite" ne se traduit aucunement par "plich" en créole. "Plich" signifie "fessée" et d'ailleurs possède un verbe qui est "pliché". Exemple :  

     Tibolonm, ranmasé sa atè pou man pa pliché fes-ou ba'w ! : Petit bonhomme, ramasse ça par terre ou bien je te flanque une fessée !

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