La seule solution ce n'est pas la "médiation" mais la souveraineté

    Ce petit article figure dans la rubrique "RIGOLADRI" de notre site. Donc, pour les éventuels lectrices et lecteurs qui pourraient faire un arrêt cardiaque à la seule lecture de son titre, respirez ! C'est juste pour rigoler car dans cette île qui semble avoir perdu la tête, le rire est devenu "sel médikaman nou ni".

   Donc, si l'on comprend bien, nous refusons l'application dans notre chère île aux fleurs d'une loi française, votée par le parlement français et avalisée par le Conseil constitutionnel français. De plus, nous ne sommes qu'à peine 28% à disposer d'un schéma vaccinal complet contre 80% de nos "compatriotes" hexagonaux. Quant au pass sanitaire, nous n'en voulons pas du tout ! C'est notre droit le plus absolu de refuser vaccin et pass sanitaire, sauf qu'il faut être un tant soit peu...logiques. 

   Oui, logiques...

   C'est-à-dire ? Eh bien, si nous refusons une loi française, il faut d'abord commencer par nous demander pourquoi elle nous est appliquée (et non "imposée" comme nous disons). Réponse : parce que nous sommes français. POINT A LA LIGNE. Mais, n'allons pas tout de suite à la ligne et creusons ce point précis : quand, en 2010, on nous avait proposé un tout petit début de commencement d'autonomie, nous l'avions rejeté à... 80%. Nous avions donc massivement affirmé ou affiché à la face du monde notre francité ! Pourtant, cet Article 74 n'était qu'une poussière d'autonomie. Ce n'était aucunement la vraie autonomie qu'ont chanté Césaire et le PPM au cours du demi-siècle qui vient de s'écouler. Et ce n'était surtout pas l'indépendance puisque l'île de Saint-Barth, peuplée de Blancs (créoles), elle, l'avait voté. 

   La logique la plus élémentaire voudrait que nous nous opposions à la participation de Miss Martinique au concours de Miss France. Elle voudrait que nous demandions à nos équipes de football de s'abstenir de participer à la Coupe de France. On pourrait multiplier à l'infini les exemples qui montreraient que nous ne souhaitons plus du tout nous retrouver sous la tutelle quadri-séculaire de l'Amère-patrie. Car enfin, on ne peut pas toujours vouloir tout et le contraire de tout. On ne peut pas crever les pneus de cars de touristes aux abords de l'aéroport ou insulter des médecins leucodermes tout en refusant d'assumer le plus petit début de commencement de souveraineté. Or, force est de constater que cette dernière a totalement disparu des revendications et du discours de nos déboulonneurs-noiristes-anti-vax-anti-pass et autres professionnels de la contestation. Plus personne ne parle d'indépendance, de souveraineté ni de quoi que ce soit qui pourrait ne serait-ce qu'approcher ces notions. 

   Savent-ils ce que la Caraïbe qui nous entoure pense de nous ? Elle en rit. Tout simplement. Elle nous prend, selon l'expression d'Aimé Césaire, pour rien d'autre que des "mendiants arrogants".  Des enfants gâtés qui ne parlent jamais de rompre avec le Papa franco-européen tout en vouant ce dernier aux gémonies à la moindre occasion lequel nous "soutire" en proposant une "médiation" face à notre refus d'appliquer une loi française. On se croirait dans du théâtre comique. C'est peut-être cela que le même Césaire appelait danser au "carnaval des autres".

   La seule "médiation", c'est la souveraineté. Tout le reste, c'est des makakri...

Commentaires

le seul bémol 80% de…

Jéra

15/11/2021 - 11:55

le seul bémol 80% de martiniquais ne fait pas le compte d'une vingtaine de "creveurs de pneus et de barilleurs"

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