Drôle de pays que cette minuscule tête d'épingle qu'est la Martinique, "ce lambeau de France palpitant sous d'autres cieux" comme se plaisait à dire poétiquement le Grand Charles.
En effet, on s'abstient massivement à quasiment toutes les élections, favorisant ainsi dans bien des cas mais fort heureusement pas toujours (Dieu merci !) des arrivistes, des opportunistes ou des médiocres, mais on vient demander des comptes après à celles et ceux qu'on n'a pas élus (es). Un certain Descartes prétendit que "la raison est la chose au monde la mieux partagée". Sans doute pas dans l'île aux fleurs ! Car, enfin, tonnerre du sort !, le jour du vote, on préfère rester à faire la grasse matinée, puis la sieste ou bien va à la plage toute la journée ou encore on regarde la retransmission en direct de Manchester United contre Liverpool, et ensuite on a la culot deux mois ou deux ans plus tard de ruer dans les brancards contre l'incapacité ou la supposée incapacité de celles et ceux que...l'abstention a porté au pouvoir.
Faut arrêter deux minutes, les amis !
Car la logique ou la raison veut que l'on ne remette en cause que la politique de gens qu'on a élus. 80% des Martiniquais ne peuvent pas ruer dans les brancards contre les élus (es) alors que seuls 25% d'entre ces mêmes Martiniquais, dans le meilleur des cas, se déplacent le jour des élections. Ce comportement infantile, cette "comportation" comme dit Ti-Sonson, de "mendiants arrogants" (dixit le Nègre Fondamental), se doit d'être dénoncée de la plus vigoureuse des manières. Evidemment, d'aucuns ont aussi le droit de contester "les élections coloniales" en refusant de déposer un bulletin dans l'urne, mais à ce moment-là, ils doivent faire la révolution sachant toutefois que ce mot ne renvoie pas à de simples déboulonnements de statues ni à des pillages de magasins de téléphonie ou de motos.
Nul besoin d'être grangrek pour comprendre que nous n'avons le choix qu'entre trois solutions : l'actuel statu-quo, l'accession à un réel pouvoir local comme à Tahiti ou en Kanaky ; la révolution.
Or, l'on vote à 80% "NON" (pour ceux qui ont fait l'effort d'aller voter) contre cette poussière d'autonomie qu'aurait pu être l'adoption de l'Article 74 et ensuite, on dénonce l'incurie des élus (es), l'Etat colonial, la ploutocratie békée, "l'invasion" des Métros, la cherté de la vie, le chômage des jeunes, le trafic de stupéfiants et d'armes à feu etc...etc... Car les abstentionnistes de janvier 2010 tout comme ceux qui ont massivement voté "NON" sont à ranger dans le même sac. Leur inconséquence à une nouvelle fois empêché la Martinique de faire un tout petit pas vers davantage de responsabilité. Ils ne peuvent quand même pas reprocher à nos élus (es) de ne rien faire alors que ces derniers ne disposent que de minuscules pouvoirs par la faute de l'abstentionnisme.
Vraiment, drôle de pays ! Simié ri sa pito...
Si on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite
Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite