La candidate du Rassemblement National étant d'extrême-droite et développant un discours xénophobe que d'aucuns qualifie de raciste, il nous a semblé intéressant d'étudier les votes en sa faveur au cours de cette élection présidentielle.
Pour ce faire, nous avons logiquement divisé la Martinique en deux : les communes balnéaires (Sainte-Luce, Trois-Ilets, Diamant, St-Anne etc.) situées principalement dans le sud de l'île et les communes non balnéaires (Basse-Pointe, Le Lorrain, St-Marie-Gros-Morne, Morne-Rouge etc.) situés dans le nord. Pourquoi ce distinguo ? Pour une raison fort simple : parce que les presque 20.000 voix obtenues par Marine Le Pen seront, tout aussi logiquement, suspectées émaner de "Métros" installés en Martinique, pour leur écrasante majorité dans les communes balnéaires. En effet, c'est cette explication qui viendra immédiatement à l'esprit du Martiniquais moyen.
Or, cela est complètement faux !
D'abord, la candidate d'extrême-droite arrive, dans les communes du nord où vivent assez peu de "Métros", en 2è position au Prêcheur, à Basse-Pointe, au Lorrain, au Gros-Morne, à Bellefontaine etc. et en 3è à St-Marie, à Morne-Rouge, à Saint-Pierre, au Morne-Vert, à Ajoupa-Bouillon etc. Et si l'on ajoute les voix de Le Pen à celles obtenues par Eric Zemour, en fait l'extrême-droite arrive en 2è position presque partout en Martinique. Zéro différence de vote donc entre le très balnéaire Le Diamant et Basse-Pointe qui n'est pas réputée pour ses plages de sable fin.
Cela ne signifie pas du tout que bon nombre de "Métros" n'aient pas voté Le Pen ou Zemour, mais bien qu'autant de Martiniquais l'on fait également. Et ces derniers par anti-haïtianisme et anti-saint-lucianisme ! Il est donc grand temps que nos différents partis martiniquais, surtout ceux qui se disent de gauche ou "patriotes", mettent la lutte contre la xénophobie anti-caribéenne parmi les sujets principaux de leur agenda politique. Quitte à perdre des électeurs...
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26/12/2024 - 11:14
30/11/2024 - 00:28
Commentaires
Déterminisme
Tokyo
10/04/2022 - 21:02
La thèse consistant à répéter niaisement que "les Métros" sont ceux qui votaient le Pen, outre qu'elle manifestait une grande paresse intellectuelle excluant toute analyse approfondie sérieuse, est quand on va au fond des choses, empreinte en fait d'un fort racisme. En effet ,c'est quoi le racisme , sinon dans une de ses définitions enfermer un groupe donné dans un comportement prédéterminé duquel aucun membre dudit groupe ne peut se soustraire. C'est ce qui a été fait de manière insidieuse: un "Métro" ne pouvait voter pratiquement que Le Pen. Il faut que les Mquais arrivent à lutter contre tout déterminisme Que ce soit en politique ou pas.