C'est en grande partie grâce à la traduction que les langues accèdent à ce que Jean Bernabé appelle "la souveraineté scripturale". Certes, la littérature joue aussi un rôle important dans ce processus mais moins que la traduction.
Pourquoi ?
Parce qu'une oeuvre littéraire dans une langue n'oblige pas cette dernière à sortir de sa zone de confort c'est-à-dire à exprimer des réalités qui lui sont partiellement ou totalement étrangères. Un roman français est à l'aise pour décrire une réalité française de même qu'un roman en créole est à l'aise pour décrire une réalité créole. Et cela est vrai pour toutes les langues du monde.
Par contre, quand il faut traduire des réalités étrangères dans sa langue, là, on oblige cette dernière à sortir de sa zone de confort et ce faisant, on lui permet de faire des progrès. Quand Hector Poullet traduit Annie Ernaux, quand Jean-Pierre Arsaye traduit Maupassant, quand Raphaël Confiant traduit Camus et Céline, quand Térez Léotin traduit Lewis Caroll etc..., ils permettent au créole de sortir d'abord de l'univers créole et ensuite d'avancer sur le chemin qui conduit cette langue à devenir une langue écrite à part entière.
Annie Ernaux est réputée avoir un style simple, dénué de fioritures et l'on pourrait penser à première vue que ses livres sont facile de la traduire. Or, rien n'est plus faux, a constaté son traducteur, le poète guadeloupéen bien connu Hector Poullet. Derrière cette apparente simplicité se dissimule des pièges que ce dernier s'est efforcé de déjouer avec brio.
Woulo-bravo en tout cas pour CARAIBEDITIONS et tout le travail qu'il abat depuis tant d'années déjà au profit de la langue créole !
En Martinique (et ceci a tous les niveaux).le débat sur quelqiue sujet que ce soit vire au pujila Lire la suite
Bonjour Monsieur... je ne sais pas trop qui écrit. Lire la suite
Propos complètement contradictoires ,mais on est habitué.Deux autres contradictions marrantes de Lire la suite
Tu changes de pseudo comme une girouette pour pouvoir mieux distiller ta propagande blanco-suprém Lire la suite
Alambiquée et à la limite du grotesque qui a même besoin d'une invraisemblable explication. Lire la suite