Autonomie pour la Guadeloupe ? Mais quid de la Martinique ?

   En réaffirmant au conseil des ministres de ce jour, sa volonté de "discuter de l'autonomie de la Guadeloupe", le président Macron vient, volontairement ou pas, d'infliger une méga-calotte aux autonomistes...martiniquais et à leur chef de file, le PPM.

   Pourquoi ?

   Parce qu'on ne sache pas qu'un quelconque parti autonomiste ait jamais émergé en Guadeloupe au cours du demi-siècle écoulé. Les forces politiques y sont, en effet, divisées entre assimilationnistes de droite (Micheaux-Chevry/Penchard/ Chalus) et de gauche (Lurel) d'une part et d'autre part, indépendantistes lesquels ont très rarement réussi à se faire élire contrairement à la Martinique où le MIM (Mouvement Indépendantiste Martiniquais) et ses alliés ont été plusieurs fois au pouvoir à l'ex-Conseil régional ou à la Collectivité Territoriale de Martinique. A la Martinique, le mot "AUTONOMIE" figure en grand dans tous les discours et écrits de l'un des deux grands partis martiniquais, le plus ancien en tout cas puisqu'il dirige la capitale de l'île depuis... 75 ans : le PPM, parti d'Aimé Césaire hier et parti de Serge Letchimy aujourd'hui.

   Comment comprendre qu'E. Macron ignore superbement ceux qui (les Martiniquais) se sont toujours réclamés de l'autonomie et ne parle que de ceux qui l'ont évoquée "en creux", dixit, S. Lecornu, ministre de l'Outremer, au cours d'une réunion parisienne entre les principaux élus guadeloupéens et ce dernier il y a seulement quelques jours ? Comment se fait-il que le président français prenne en considération les autonomistes récents ou subits et ne parle pas des autonomistes de toujours ? 

   La réponse ne fait AUCUN DOUTE : les élus (es) PPM n'ont jamais évoqué la question de l'autonomie lorsqu'ils ont eu l'opportunité de discuter avec les dirigeants français au cours des 75 dernières années...

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