Candidats martiniquais du RN : quand la Martinique touche le fond

Avec les élections législatives de la semaine prochaine, la Martinique a vraiment touché le fond.

   Comment, en effet, pouvons-nous accepter un seul instant que des Nègres soient adoubés par le parti raciste et fasciste de Le Pen et qu'ils osent se présenter tranquillement à ce scrutin ? Comme si de rien n'était ! Comme si un certain 6 décembre 1987, des milliers de Martiniquais n’avaient pas envahi les pistes de l'aéroport du Lamentin pour empêcher l'avion qui transportait Jean-Marie Le Pen d'atterrir.

   Car, désormais les Martiniquais lepénistes ne se cachent plus. Ils osent montrer leurs sales gueules en public et débiter devant les médias leurs sornettes habituelles sans que cela ne choque personne. Sans que cela provoque une quelconque levée de boucliers. Tout cela constitue une véritable insulte à la mémoire et à la pensée de ces grands Martiniquais que furent Aimé Césaire, René Ménil, Joseph Zobel, Frantz Fanon ou encore Edouard Glissant. Une insulte d'autant plus grave qu'en France se déroulent sans arrêt, depuis les élections européennes, des manifs hostiles à l'extrême-droite. Or, ici, chez nous, en Martinique, dans ce pays de Negs, le RN se permet de pavoiser dans les médias. Il est tranquille !

   Oui, la Martinique a bel et bien touché le fond.

   Elle s'en était déjà approchée lorsqu'en 2010, un tout petit début de commencement d'autonomie (Article 74) avait été rejeté par près de 80% des votants. Elle avait frôlé le fond lorsqu'aux dernières élections présidentielles, 73.000 Martiniquais avaient osé voter en faveur de la fille du tortionnaire de la guerre d'Algérie, mais là avec ces candidats RN aux législatives, elle a carrément touché le fond. Car à quoi cela sert-il de déboulonner des statues, de débaptiser des rues, de brandir le drapeau Rouge-Vert-Noir à tout bout de champ, de dénoncer l'invasion étrangère si les ennemis du peuple martiniquais peuvent évoluer tranquillement en notre sein par le biais de leurs marionnettes locales ?

   Serions-nous, Martiniquais, nés avant la honte ?

Connexion utilisateur

Commentaires récents