Nous avons constaté que de nombreux appels sur le web appellent à boycotter des manifestations artistiques, notamment des concerts ou divers spectacles, ainsi que des expositions, au motif que dans le contexte de lutte contre la vie chère, les prestations d’artistes (et leur environnement constitué d’agents, accompagnants, ainsi que de technicien) devraient être annulées en signe de soutien au mouvement social.
Tout d’abord l’opacité et les contradictions malheureuses de ce mouvement, qui génère une agitation et des dégâts préjudiciables à l’intérêt collectif et somme toute à la cause mise en avant, ne permet pas de se positionner dans le sens réclamé.
Par ailleurs, le monde de la scène et de la production artistique, passablement sinistré depuis des années, au point que toute sortes de dispositifs et d’initiative sont nées pour améliorer le sort des artistes et créateurs, n’a pas besoin d’un autre coût d’arrêt.
De même que pour d’autres secteurs, il y a les têtes d’affiches ou les valeurs principales, et c’est normal dans le showbiz, avec des artiste qui ont des revenus gagnés grâce à leurs compétences et leur persévérance, quelquefois en partant de zéro. Mais aussi, et c’est l’arbre qui cache la forêt, il y une armée de professionnels cherchant à subvenir à leurs besoins, parfois en précarité, mais tout de même compétents et désireux de continuer dans le domaine , en dépit des difficultés.
Ils sont intermittents du spectacle, techniciens, artistes d’accompagnement, agents, sans compter les services associés, administration, communication, catering, transports, etc...et non seulement ils connaissent la vie chère, mais ils doivent courir après les cachets et le contrats , dans un système qui ne leur est pas avantageux.
Cette description doit être complétée par l’approche sociétale en tenant compte que la vie culturelle et en particulier l’activité artistique est non seulement un élément de l’économie globale, mais aussi un facteur puissant d’équilibre voire d’apaisement pour la population. Sans compter que toute intervention visant à mettre en difficulté le secteur, prend la forme autant d’une atteinte à la liberté, qu’à un manque de compréhension total de la place de la vie artistique dans la société.
La résilience du milieu culturel et son importance pour le maintien d’une identité et d’une pensée collective, n’est pas une nouveauté, et des exemples comme celui d’ Haïti où l’on peut voir, que malgré l’incroyable situation de ce pays, plus que jamais on produit consciemment des œuvres et des créations dans ce pays.
L’OMDAC qui apporte sa contribution depuis 1984 en Martinique et dans la Caraïbe, compte réaliser son programme d’activité malgré ces attaques inconsidérées et sauf agression caractérisée, et continue à préparer ses projets : le programme Lakou Mizik Jazz au TOM à partir du 19 octobre, la comédie musicale Break Opéra (créée en 1984) au Grand Carbet du Parc Floral le 27 novembre, le Forum des Arts Numériques, etc..
Yves Marie SERALINE, ingénieur culturel, formateur, directeur du BTS audiovisuel, auteur et artiste, responsable bénévole associatif.
Votre arabophobie et vos changements incessants de pseudos pour pouvoir poster vos commentaires s Lire la suite
Je suis frappée par le peu d'enthousiasme que manifestent les media martiniquais (en général, si Lire la suite
Cette situation n'est absolument pas étonnante :au delà de cet exemple pris en France, il ne faut Lire la suite
En deux occasions, j'ai eu un sentiment ressemblant, mais heureusement de façon fugace. Lire la suite
..tu fais ce genre de confusion :même un mauvais élève de sixième ne confondrait pas Non-Blancs e Lire la suite
Commentaires
Je suis très étonné d'entendre cet appel au boycott
Mouche là
10/10/2024 - 17:18
Pourtant méssire Kalash a fait son concert...Ah donc il a fait son concert a pris son argent epi apré ... boug la fouté likan....en appelant a manifester contre la vie chère :-)°)
Un jour nos compatriotes comprendront qu'ils se font manipuler.