Le syndicat français FSU, section de Martinique, par la voix de sa secrétaire générale s'est exprimée en radio récemment (cf. audio ci-après) sur la décision unanimement votée par la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique), à une abstention près, de faire du créole la langue co-officielle de la Martinique au même titre que le français et de demander que l'enseignement de notre langue devienne obligatoire au lieu d'être facultatif comme il l'est actuellement, chose qui la pénalise considérablement.
La secrétaire générale de la section locale de la FSU se plaint de n'avoir jamais été consultée par nos élus (es) quant à ce dernier point. Mais pourquoi ces derniers (ères) l'auraient-ils fait ? En effet :
. la FSU n'a jamais réclamé de toute son existence un quelconque enseignement de la langue et de la culture créoles, même pas facultatif.
. la FSU ne s'est jamais mobilisée pour exiger la création d'un CAPES de créole alors que des CAPES de breton, de basque, de tahitien, d'occitan etc... existent depuis les années 80. Celui de créole ne vit le jour qu'en... 2000 grâce au travail du Pr Jean BERNABE et du GEREC (Groupe d'Etudes et de Recherches en Espace Créole) à l'Université des Antilles où existent une Licence et un Master de créole.
. la FSU ne s'est jamais mobilisée pour réclamer la création d'une AGREGATION de créole comme cela existe depuis des lustres pour les autres langues régionales. Grâce au GEREC, ce concours qui permet de recruter, tout comme le CAPES, des enseignants dument formés, a vu le jour en... 2010.
A quel titre, de quel droit, la FSU locale se permet-elle de remettre en question une décision votée à la quasi-unanimité par les élus (es) martiniquais (es) ?
Pa rété la !...
"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Lire la suite...mè "dannsòl".
Lire la suiteSi on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite
Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
Commentaires
Il y a des syndicats qui…
certes
06/06/2023 - 11:28
Il y a des syndicats qui prétendent avoir leur mot à dire sur la réforme des retraites. Il y a aussi des syndicats d'enseignants qui veulent avoir voix au chapitre quand on parle d'obliger les enseignants à se former à une langue régionale. Faut-il les écouter ou les envoyer paître ? Telle est la question.
Sur l'affaire de l'enseignement du créole, il y a une ambiguïté.
Prenons l'enseignement des mathématiques. Il est sûr que les enseigner contribue a perpétuer leur vitalité dans le pays. Mais est-ce bien la priorité ? Celle-ci n'est-elle pas plutôt de doter les élèves ou étudiants de connaissances mathématiques qui seront des outils dans leur vie ?
D'aucuns réclament l'enseignement obligatoire de la langue créole à l'école, au collège, au lycée "au lieu d'être facultatif comme il l'est actuellement, chose qui la pénalise considérablement". On dirait que la priorité est le développement du créole pour le créole, sans grand souci des priorités pour les élèves ou étudiants.
On me dira qu'apprendre le créole forme l'esprit, développe la personnalité. Mais on pourrait mettre dans l'enseignement obligatoire beaucoup de matières qui en font de même, comme la musique, la danse, l'art oratoire, le dessin, la peinture, le turc...
Ceci étant, la FSU s'interroge sur le projet de formation obligatoire des enseignants au créole. Ceci revient à considérer que pour enseigner dans une région, il faut parler la langue de la région. Le prof de math qui ne parle pas le créole martiniquais ne pourrait pas enseigner en Martinique. S'il ne parle pas le ch'timi, il ne pourrait pas enseigner dans les Hauts-de-France. Ceci, quand bien même les parents ne sont consultés sur rien.
TAHITI
Albè
06/06/2023 - 12:48
A Tahiti, un instituteur qui ne parle pas le tahitien ne peut pas enseigner à l'école primaire. Aucun privilège pour les Tahitiens "de souche" ! Si un Européen, un Chinois ou un Antillais qui est installé là-bas a appris à parler le tahitien, il a tout à fait le droit d'être instit'. Aux Antilles, par contre, n'importe qui, venu de Bourgogne ou de Picardie, peut venir instruire les petits nègres d'école primaire du fin fond de Morne Balai ou de Savane Poix-Doux, alors qu'il ou elle ne parle pas un seul mot de créole. Cela relève tout simplement du génocide culturel ! Est-ce que les syndicats antillais s'en préoccupent ? JAMAIS ! Tout ce qui les intéresse ce sont les 40%, les changements d'indice ou d'échelon etc...Sinon dans un pays NORMAL, la langue du peuple et sont enseignement obligatoires sont NON-NEGOCIABLES. Mais sommes nous, aux Antilles dites "françaises", dans des pays normaux ? C'est plus que douteux ! Fanon, cher psychiatre, au secours ! Il est vrai que tu as écrit cette phrase terrible s'agissant de la Martinique : "Dans ce pays, il y a plus de pantalons que d'hommes".
Ah, les élèves martiniquais…
certes
06/06/2023 - 14:07
Ah, les élèves martiniquais ne comprennent pas le français ? Pourquoi dire que ce sont des "petits nègres" ? Pour faire comprendre qu'ils ne comprendraient que le "petit nègre" ?
Savez-vous qu'il y a en Martinique des enfants d'espagnoles, comme on dit, qui débarquent sans parler le français, qu'ils assimilent en deux temps trois mouvements, pour se trouver scolarisés dans cette langue, sans plus de problème que n'importe qui ?
Ce que les immigrés en Martinique font, les enfants de Martinique en seraient incapables ?
Savez-vous (puisqu'il faut poser la question) que nombre de Martiniquais parlent créole, bien que son enseignement à l'école ne soit pas obligatoire ? Inutile de larmoyer sur le trop célèbre "génocide" !
A Sainte-Lucie, l'anglais est la seule langue d’instruction dans l’éducation nationale, à tous les niveaux. Comprenne qui pourra.
PARLER CREOLE ?
Albè
07/06/2023 - 08:11
Vous êtes trop con pour comprendre que l'école n'apprend à parler à personne. Des millions d'enfants ne vont pas à l'école dans les pays du Sud et pourtant ils parlent parfaitement leur langue. L'école est là pour permettre d'écrire sa langue et de réfléchir par écrit. Sans écrit pas de philosophie, pas de mathématiques, pas de géographie, pas d'histoire etc...Il ne s'agit donc pas du tout "de parler créole à l'école" mais d'apprendre à l'écrire et à réfléchir avec lui en parallèle avec le français. Mais bon, l'accès à l'écriture n'est pas non plus un gage de clarté mentale et d'intelligence si l'on en juge par le ramassis d'âneries que l'on peut lire sur la page "Commentaires" de ce site.
"Vous êtes trop con pour…
certes
07/06/2023 - 13:06
"Vous êtes trop con pour comprendre que l'école n'apprend à parler à personne". Je veux bien croire que je suis con, au contraire d'Albè qui est le phénix des hôtes de ce blog.
Mais encore faudrait-il qu'on imputât ma connerie à quelque chose de vrai. Or en l'occurrence, je n'ai jamais écrit que l'école apprend à parler. Prétendre le contraire est un mensonge, un de plus.
Ceci étant, en Martinique, il est des enfants qui ne parlent que français dans leur famille et qui apprennent le créole à la maternelle et en primaire, non pas parce qu'on leur enseigne, mais au contact des autres enfants. En ce sens, l'école leur apprend à parler créole.
Il existe aussi des écoles de langues qui apprennent à parler le français aux étrangers.