Depuis le 17è siècle, assure-t--il...

   Non, y'a pas de quoi halluciner dans ce petit pays de Martinique, île aux fleurs chlordéconées et aux cols blancs véreux.

  Pourquoi halluciner quand le délire est chaque jour au coin de la rue ? Dans les médias, en pleine rue, sur les routes, dans les supermarchés et sur les réseaux dits sociaux. 

  C'est comme sur la page Facebook du Leader Maximo de la CTM (organisme martiniquais censé travailler au bien-être indigène). On y lit quoi ces jours-ci ?

   Ceci : 

   

Carnaval 2023, i pati !

Voici un des plus beaux moments de notre vie martiniquaise.

Notre carnaval, nos symboles.  Un moment annuel privilégié pour chacun de nous, en famille, entre ami, tout seul… et tout cela depuis le 17e siècle.

Ce moment de convivialité, de partages, de chaleur et de fraternité, où le peuple déferle dans les vidés, nous appartient et ne doit pas être entaché de violences, d’agressions ou de tensions inutiles.

   Non mais sans blagues ? Donc pour nous, Martiniquais, le carnaval serait un moment privilégié depuis le 17 siècle. Faut-il rappeler au Leader Maximo qu'au 17è siècle, nos ancêtres étaient réduits en esclavage. Pareil au 18è. Pareil dans la première moitié du 19è. Certes, les esclavagistes leur permettaient de faire des "bamboulas" de temps à autre mais certainement pas dans les rues. Aux alentours des Rues-Cases-Nègres uniquement. Sur l'Habitation donc. Et sous haute surveillance de la Milice.

   Conclusion : le carnaval tel que nous le connaissons aujourd'hui date de la deuxième moitié du 19è siècle et aucunement du 17è siècle. 

Commentaires

Vraiment ?

certes

24/02/2023 - 10:49

Le carnaval tel que nous le connaissons aujourd'hui est né à partir de 1848 à Saint-Pierre. "Tel que nous le connaissons aujourd'hui", c'est à dire sous la forme de manifestations populaires dans les rues. C'est entendu.
Au 17ème siècle, des colons ont importé aux Antilles la tradition du carnaval qu'ils avaient connue en Europe. Pendant les jours gras, les plus riches donnaient de grandes réceptions, avec force nourriture et boissons. Les convives étaient costumés. Les moeurs se relâchaient, on a parlé d'orgies.
Cette fête entre colons n'associait pas les esclaves. La situation de ces derniers aurait pu les conduire à s'en désintéresser. Cependant, force est de constater que les quartiers d'esclaves sur les habitations (les rues cases nègres) ont souvent été gagnés par des réjouissances, au son du tambour, parfois appelé "bamboula". Du moins, quand les maîtres ne l'interdisaient pas.
Il faut croire que les esclaves y trouvaient convivialité, chaleur et fraternité. Sinon, ils se seraient abstenus.
En ce sens, on peut dire que le carnaval est une période privilégiée depuis le 17ème siècle, quand bien même son expression a changé à partir de 1848, en passant des habitations à la rue.

ANERIES

Albè

24/02/2023 - 12:16

Non seulement votre commentaire n'apporte absolument RIEN à ce que dit l'article, mais en plus, il se termine par des âneries. "Les esclaves se seraient abstenus", écrivez-vous. Non, mais vous vous foutez de la gueule de qui là ? On s'abstient quand on est libre, libre de participer ou de ne pas participer. On s'abstient quand on a le choix. L'es esclaves n'avaient pas le choix. Quand les maitres les autorisaient à faire des bamboulas, les rares qui refusaient d'y participer étaient considérés comme suspects. Comme des Nègres-marrons en puissance et des mesures étaient dès le lendemain prises contre eux. Il y a des tonnes de documents d'archives et de livres à ce sujet !

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