En 2018, le Parc Naturel de Martinique mettait en place le label "Zero Chlordécone"

   On a la mémoire courte en Martinique s'agissant du chlordécone et des différentes initiatives qui ont été prises pour non seulement en dénoncer l'usage, mais aussi et surtout pour mettre en oeuvre des actions visant à protéger les consommateurs.

   C'est ainsi que prenant le relais de Pierre Davidas, puis de l'Assaupamar, Louis BOUTRIN co-publia en 2007, avec Raphaël Confiant, deux ouvrages dénonçant ce dangereux pesticide organochloré (Chronique d'un empoisonnement annoncé et Chlordécone : 12 mesures pour sortir de la crise). Puis, il organisa toujours en compagnie de l'écrivain, une conférence de presse dans l'enceinte même de l'Assemblée nationale en février 2007, conférence à laquelle deux députés écologistes français étaient venus apporter leur soutien à savoir Alain Lipietz et Corinne Lepage. Par la suite, Boutrin et son association "Pour une Ecologie Urbaine" organisèrent pas moins d'une dizaine de conférences sur le sujet à travers la Martinique ladite association portant plainte en justice contre l'Etat pour "mise en danger de la vie d'autrui et empoisonnement". Plainte qu'avaient également déposé l'Assaupamar et plusieurs associations écologistes guadeloupéennes.

   Des manifestations furent ensuite organisées dans les rues de Fort-de-France dont l'une fut bloquée par la police aux abords de la Préfecture tandis que, de son côté, la municipalité, dont le maire de l'époque était Serge Letchimy, rassembla à la hâte les revendeuses des différents marchés de la ville dans une association, Machann Foyal, qui défila à son tour dans les rues pour dénoncer Boutrin et Confiant au motif qu'ils leur ôtaient le pain de la bouche en déclarant que les légumes vendues par elles étaient contaminées par le chlordécone. Mais, comme on est dans un pays d'opportunistes, 12 ans plus tard, soit en 2019, le député...Letchimy se vit confier une commission d'enquête parlementaire sur le...chlordécone et déclara martialement sur les ondes : "Le chlordécone est un crime d'état !".

   Tout cela a constitué la partie DENONCIATION du chlordécone.

   Il fallait passer ensuite à la partie ACTION. Elu sur la liste du Gran Sanblé en décembre 2015 lors des toutes premières élections territoriales, Louis Boutrin se vit confier la responsabilité du Parc Naturel de Martinique (récemment rebaptisé "Parc Naturel Régional de Martinique" par les doucineurs de Péyi-a et leurs alliés PPM au pouvoir actuellement à la CTM). Il entreprit alors de mettre en place deux outils permettant : 

 

   1) de valoriser les productions des agriculteurs et éleveurs travaillant sur des terres faiblement ou non contaminées. Ce fut le LABEL ZERO CHLORDECONE (cf. reportage de Martinique 1è au bas du présent article) qui réunit une bonne centaine de professionnels.

 

   2) de créer un outil permettant au consommateur de vérifier si les produits agricoles qu'il achète sur les marchés ou en supermarché contenaient ou pas du chlordécone. Ce fut l'APPLICATION ZERO CHLORDECONE (qui a été désactivée depuis quelques semaines !!!) facilement utilisable sur les téléphones portables. 

 

   Quand donc, aujourd'hui, d'un côté le PPM, de l'autre des bouffons déguisés en Africains viennent raconter qu'ils ont été les premiers à prendre la question du chlordécone à bras le corps et à avoir porté plainte en justice, il y a de quoi non pas seulement sourire mais éclater de rire. Mais ainsi va la Martinique, yole à la dérive, hélas...

   Regardons donc en tout cas, histoire de nous rafraîchir la mémoire (volontairement) défaillante de certains (es) ce reportage de MARTINIQUE la 1è, en 2018, sur la mise en place du LABEL ZERO CHLORDECONE...

Media / Document

Connexion utilisateur

Dans la même rubrique

Commentaires récents