Donc si l'on comprend bien la France, des gens qui disent tantôt que "Dieu nous donné cette terre !" tantôt "On nous a chassés de cette terre depuis 2.000 ans", ont le droit d'y revenir.
Et d'y chasser la population qui s'y trouve, chasse à l'homme commencée depuis 76 ans déjà !
Admettons que ce cher Dieu ait choisi entre toutes les peuplades de la terre, un peuple, un seul, pour en faire son enfant chéri ! Admettons ! Oublions que de la destruction du Second Temple de Jérusalem par les Romains dans l'Antiquité aux chambres à gaz d'Hitler les Palestiniens n'y sont pour rien ! Oublions-le !
Il y a donc un peuple qui aurait été chassé de sa terre il y a 2.000 ans (chose qu'absolument rien ne prouve selon l'historien israélien Ilan Pape) et un peuple, certes colonisé, mais qui n'a JAMAIS quitté sa terre, les Kanaks. Comment expliquer alors, du strict point de vue cartésien, que les "partis" (depuis 2.000 ans) aient le droit de revenir et de bâtir un Etat à eux alors que les "jamais-partis" n'en ont pas le droit.
On y perd son latin. Ou son Descartes. En fait, ce positionnement totalement illogique a un nom : le suprématisme euro-étasunien. Mais, pas de quoi paniquer ! Paul Valéry écrivait ceci :
"Toutes les civilisations sont mortelles".
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite
Les propos de Crusol sont gravissimes .C'est néanmoins une analyse originale qui mérite qu'on s'y Lire la suite
Commentaires
Le droit ! le droit ! le droit !
Emile
29/05/2024 - 20:21
Quand un automobiliste passe au feu rouge et qu'on se demande s'il avait le droit de le faire, on se réfère au code de la route qui dit le droit en la matière.
Si l'on se demande si le lion a le droit de manger l'antilope, il n'y a pas de droit de référence.
Alors, bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant le droit ! le droit ! le droit !... mais cela ne signifie rien si l'on ne précise pas de quoi s'agit.
Pour s'installer en Palestine, plutôt qu'ailleurs, les sionistes ont fait valoir l'histoire ancienne, passablement mythologique. C'est ce que j'appelle de la propagande. En pratique, ils ont fait pression sur la Grande-Bretagne pour créer un foyer juif. En droit international, la Grande-Bretagne le pouvait, puisque la Palestine était un protectorat britannique.
Les Arabes avaient colonisé la région un millénaire plus tôt. Ils passaient de la tutelle ottomane à la tutelle britannique. Ils disaient qu'ils avaient le droit exclusif d'occuper la Palestine, ad vitam æternam. S'ensuivirent des troubles. Les Britanniques tentèrent d'empêcher l'arrivée d'un trop grand nombre de Juifs. Mais beaucoup les ont critiqués. Ne refoulaient-ils pas à la mer des migrants, au péril de leurs vies ? L'épisode de l'Exodus est resté célèbre. Dépassés par la situation, les Britanniques ont refilé la patate chaude à l'ONU, gardienne du droit international.
L'ONU a voté une solution à deux Etats, avec Jérusalem zone internationale.
Les Sionistes ont rapidement créé l'Etat d'Israël, tandis que les Arabes n'ont pas créé d'Etat palestinien. Refusant le droit tel qu'édicté par l'ONU, ils ont déclenché des guerres contre Israël, en vue de le détruire. Ils ont échoué.
Depuis, la situation ne s'est pas réglée, en dépit de beaux efforts, à chaque fois torpillés par des extrémistes. Alors qu'il travaillait à un compromis, Anouar el-Sadate a été assassiné par des membres du Jihad islamique égyptien.
Le 7 octobre 2023, un raid meurtrier a été lancé par le Hamas sur Israël. Quoi qu'on pense du conflit, il est clair que massacrer des civils (hommes, femmes, enfants) et capturer des otages dont certains sont tués est interdit par le droit international. Plus encore, lorsque ces actes sont perpétrés de manière à susciter la terreur, d'où la qualification de "terroristes" donnée aux responsables.
En représailles, Israël poursuit les membres du Hamas dans le labyrinthe que ceux-ci ont fait de Gaza. Ils font ainsi d'innombrables morts et blessés. Les destructions, les difficultés d'avitaillement, sont insupportables. Bien qu'excipant du droit de se défendre, Israël contrevient évidemment en cela au droit humanitaire international.
Au total, c'est donc un déchaînement de violence auquel on assiste, avec des violations massives du droit international, de part et d'autre.
Il deviendrait inutile de continuer à parler de droit si le droit international ne conservait une petite chance de juger les crimes de guerre commis, comme le procureur de la CPI s'y essaie.
Le droit est le plus souvent la résultante...
Frédéric C.
30/05/2024 - 15:50
...de rapports de forces. Sans entrer dans les détails formulés par Émile, l'article dénonce clairement (et justement !) le deux poids deux mesures de la plupart des dirigeants occidentaux, notamment français. Concrètement, leur hypocrisie... Émile, juste une observation : pour moi, ce que fit Sadate à Camp David n'était pas une "tentative de compromis", mais une "paix séparée" avec Israël, donc concrètement une trahison du front arabe face à Israël. Il ne fallait pas le tuer pour autant, mais quelle trahison ! Dès l'arrivée de Sadate au pouvoir, on vit très vite le "changement de ton et de fond" par rapport à Nasser. Comme 1956 était loin, nom de Dieu !... En revanche , les accords d'Oslo Rabbin-Arafat semblent vraiment avoir été une tentative de compromis entre les deux camps: "Gaza et Jéricho d'abord !", et "Charte de l'OLP 'caduque'" (dixit Arafat ; cette charte prévoyait la "destruction de l'Etat d'Israël"). Comme par hasard, Camp David fut à peu près contemporain de la Révolution islamique iranienne, des offensives des Talibans en Afghanistan (maintenant tout le monde sait ce qu'ils faisaient et ce qu'ils font ; c'est trop facile de ne retenir de l'Afghanistan QUE l'intervention de l'URSS de 1979; même si l'esprit "brutal argousin grand'Russe était là, le Gvt afghan de décembre 79 était AUSSI un Gvt LAÏC!), de l'arrivée des néoconservateurs au pouvoir aux USA, avec Reagan et les siens. Depuis, les grandes puissances occidentales ont généralement une lecture "reaganienne" du "droit international", qu'elles violent sans arrêt : intervention militaire à Grenade, bombardements US de la résidence personnelle de Khadafi, intervention occidentale en Irak sans mandat de l'ONU, Israël contre la Palestine, l'OTAN qui est de moins en moins sur l'"Atlantique Nord", la guerre de l'OTAN contre la Russie (préparée de longue date pour mettre la main sur ses ressources naturelles et sa main-d'œuvre bon marché, pour permettre aux capitalistes occidentaux de faire le maximum de profit; ceci ne me rend pas Poutine sympathique, mais permet de mieux comprendre ce qui se passe), la France officielle qui sabote le fragile processus de "Décolonisation progressive" de la Kanaky, la déstabilisation de la Lybie et la France sarkozienne qui se sert en pétrole, Opération Barkane pour "sécuriser les ressources naturelles" de la Françafrique (notamment l'uranium du Niger, frontalier du Mali...)... On attend impatiemment que Netanyahou soit jugé par la CIJ et la CPI, mais là aussi il y a des pressions sionistes et US fortes. Tout ça pour dire que ce deux poids deux mesures des USA et de la France en particulier est à vomir... On ne peut vraiment pas leur faire confiance.