Par José Bové, ancien syndicaliste et ancien Député Européen et François Roux, avocat honoraire, ancien avocat du FLNKS.
Le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie a donc décidé de rétablir l’ordre « quoi qu’’il en coûte »… et en criminalisant les responsables des mobilisations indépendantistes qu’il traite de « mafieux, voyous ». Le Président de la République se rend en Nouvelle-Calédonie. Quel discours historique va-t-il prononcer à Nouméa sur la Place de la Paix devant une marée de drapeaux bleu blanc rouges ?
« Je vous ai compris »… ? On connaît la suite… Le gouvernement s’enferme dans une voie sans issue. Disons-le encore une fois : la question posée en Nouvelle-Calédonie et une question de décolonisation comme l’a clairement affirmé l’Accord de Nouméa.
Jusque-là la France a géré toute seule cette décolonisation. Elle était toutefois invitée à en tenir informé tous les ans le Comité de décolonisation des Nations Unies, dit Comité des 24, la Calédonie ayant été réinscrite en 1986 (soit après les terribles évènements de cette époque), sur la liste des Territoires non-autonomes à décoloniser.
Après maintes erreurs commises, comme le maintien du troisième référendum malgré l’insistance du FLNKS de reporter ce scrutin en raison de l’épidémie de covid, puis la nomination au Gouvernement de Sonia Backes, la « Chef » des anti- indépendantistes, enfin un passage en force pour tenter de détricoter l’accord de Nouméa en dégelant le corps électoral, la France ne peut plus tergiverser.
Il faut une médiation entre les partis politiques de Nouvelle-Calédonie, indépendantistes et non-indépendantistes, mais la France a perdu sa qualité d’arbitre neutre. Elle a clairement affiché son choix de renier la trajectoire de décolonisation prévue par l’Accord de Nouméa et affiche fortement sa volonté de rester une puissance dans le Pacifique, ainsi que la deuxième puissance maritime au monde grâce à ses colonies…
Il faut maintenant une médiation sous l’égide des Nations Unies pour assurer une décolonisation paisible en Nouvelle-Calédonie, reprendre l’espoir d’un « destin commun » encouragé par l’Accord de Nouméa, ainsi qu’une alliance apaisée avec l’ancienne « puissance administrante ».
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite
Les propos de Crusol sont gravissimes .C'est néanmoins une analyse originale qui mérite qu'on s'y Lire la suite
Rien de plus facile que de modifier la constitution. Lire la suite
En droit français actuel PERSONNE ,même pas Macron ne peut "octroyer" l'indépendance à un territo Lire la suite