La plupart d'entre nous, y compris celles et ceux qui s'estiment cultivés ou à tout le moins informés, ne savaient rien de l'Ukraine avant que la guerre ne s'y déroule. Des noms de régions comme le Donbass ou de ville comme Marioupol nous étaient inconnus et nous ne savions même pas que l'Ukraine est le deuxième pays le plus vaste du continent européen après...la Russie. Plus vaste que la France donc.
L'Internet et les chaînes d'information en continu nous révèlent subitement ce pays d'Europe de l'Est et nous sommes yeux et oreilles rivés sur les reportages, analyses, commentaires qui désormais semblent n'en avoir que pour lui. Ne sachant pas qui dit vrai tant les avis sont divergents et surtout étant tellement ignorants de ces réalités lointaines, nous sommes contraints de nous référer à la bonne vieille logique. C'est à partir d'elle qu'il est plus indiqué d'analyser les discours des deux camps, celui des Russes et celui des Ukrainiens.
Du point de vue logique une première chose saute aux yeux : l'Occident est mal placé, très mal placé, pour faire la leçon à la Russie. Quand, pour ne s'en tenir à des événements récents, on a détruit l'Irak au motif fallacieux que son président, Saddam Hussein, possédait des armes de destruction massive, quand on détruit la Lybie pour prétendument protéger sa population de son président, Mouamar Kadafi, qualifié de dictateur, quand on soutient depuis près de trois-quarts de siècles Israël et ses exactions contre le peuple palestinien etc...etc..., on devrait éviter de donner des leçons de "démocratie" et de "respect des droits de l'homme" à Vladimir Poutine.
En toute logique en tout cas...
Mais cette même logique s'applique aussi à la Russie. Quand Vladimir Poutine, par exemple, déclare que l'Ukraine n'existe pas et n'a jamais existé et que la meilleure preuve en est que la langue russe et ukrainienne c'est du pareil au même, n'étant pour la plupart d'entre nous pas de linguistes, il est nous impossible de savoir s'il dit vrai. Le mieux, là encore, est de se référer à la bonne vieille logique. En effet, si langue russe et ukrainienne sont identiques pourquoi le Kremlin parle-t-il de..."russophones" qui sont ou seraient "opprimés" dans les régions du Donbass et de Lougansk par des "nazis ukrainiens" ? On ne comprend plus.
Deuxième entorse du "camarade" Poutine à la logique : si l'Ukraine doit être rattachée à la Russie parce que les deux pays parlent la même langue, comment expliquer que la Fédération de Russie soit composée de 128 nationalités dont la grande majorité n'a pas le russe comme langue maternelle, n'est pas ethniquement slave et n'est pas chrétienne orthodoxe mais souvent musulmane comme c'est le cas des Tchétchènes. Les Tatars, Ingouches, Komis, Kalmoukes, Iakoutes, Oudmourtes, Mordves, Bouriates etc... ne sont pas des Russes et presqu'aucun de ces peuples n'a moins de 500.000 habitants, les plus nombreux étant ceux du Barkhortostan qui en compte 4 millions. Peuples dont la langue n'est même pas une langue indo-européenne comme le russe, le français, l'allemand ou l'anglais mais fait partie des langues caucasiennes. Khadirov, le tyran mis en place par le Kremlin pour diriger la Tchétchénie est linguistiquement, ethniquement et religieusement cent fois moins..."russe" que Zelensky, le président de l'Ukraine !
L'argument linguistique et culturel invoqué par le Kremlin pour envahir l'Ukraine ne tient donc pas une seule seconde du point de vue de la logique élémentaire. Sinon, à ce compte là, tout le continent américain, du Mexique à l'Argentine, devrait former un seul et même pays (à l'exception du Brésil, du Guyana et du Surinam) puisqu'ils parlent tous espagnol.
Le seul argument recevable de Poutine est que l'Occident tente d'encercler la Russie par le biais de l'OTAN. Là oui, c'est du sérieux, du vrai !
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite