La justice a un curieux fonctionnement en Martinique, un bien curieux fonctionnement.
Ainsi, une lettre de dénonciation anonyme y semble beaucoup plus importante qu'un rapport de la Cour des Comptes. La parole d'un corbeau a plus de poids que celle des magistrats de ladite Cour laquelle, rappelons-le, siège pourtant à Paris. Exemple : le premier édile de Saint-Joseph, Yan Monplaisir, se voit signalé à la justice par quelqu'un ou des gens soigneusement protégés derrière leur anonymat et est traîné devant les tribunaux tel un vulgaire malfrat. Son honneur est dès lors entaché, sali même, sauf qu'au final, il est relaxé pour la quasi-totalité des charges qui pesaient sur lui. Charges découlant de la fameuse dénonciation anonyme.
A l'inverse, il y a, en Martinique, des tas de gens, bien placés, qui sont sous le coup de rapports accablants de la Cour des Comptes, rapports dument chiffrés, mais qui depuis des années et des années ne sont nullement inquiétés. Tous les Martiniquais connaissent la liste des scandales divers et variés qui ont secoué notre île au cours des deux décennies écoulées. Inutile donc de la rappeler ! Des millions d'euros sont bien souvent en jeu et pourtant la justice ne bouge pas ! Les médias locaux en parlent une fois, deux fois, et puis, se taisent. L'honneur de ces personnes pointées du doigt par la Cour des Comptes demeure alors sauf, parfaitement intact. Leur vie privée n'est pas étalée sur la place publique et ils/elles peuvent continuer à parader tranquillement sachant qu'ils sont "présumés innocents à vie", notion juridique complètement nouvelle (et surréaliste !), ne figurant pas dans le Code pénal mais apparemment inventée de toutes pièces dans notre chère île aux fleurs.
Jusqu'à quand acepterons-nous sans broncher ce deux poids deux mesures ?
Je ne suis pas du même bord que Yan Monplaisir et je ne le connais quasiment pas, n'ayant échangé que quelques mots avec lui en décembre 2015 lorsque son mouvement politique, BA PEYI-A AN CHANS, avait signé un accord de gouvernance avec le GRAN SANBLE. Il n'est donc pas ce qu'on appelle un ami mais je le respecte et l'ai toujours respecté, conscient que je suis qu'il oeuvre dans un secteur difficile, l'économie, au sein duquel les entrepreneurs qui ne font pas partie de la Caste doivent lutter au jour le jour pour pouvoir conserver la tête hors de l'eau. Mon arrière grand-père et mon grand-père possédaient une petite distillerie au Lorrain laquelle a dû fermer en 1956, comme des dizaines d'autres à travers la Martinique, par la faute des "Derniers Maîtres de la Martinique". Et après ça, d'aucuns ont le culot de nous accuser, nous les descendants de ces petits et moyens planteurs/distillateurs ruinés, de "vouloir tous devenir fonctionnaires" !!!
J'ai la faiblesse de ne jamais juger les gens selon leur appartenance politique mais selon leur qualité humaine et c'est pourquoi il m'est arrivé et il m'arrive encore de travailler parfois avec certains qui sont aux antipodes de mes convictions politiques, cela dès l'instant où j'estime que c'est pour le bien de la Martinique. Ce positionnement ne me vaut pas que des amis, loin de là !, dans mon propre camp politique mais je n'en ai cure car je n'ai jamais cherché à obtenir le moindre poste électif. D'ailleurs, étant donné la terrible impasse dans laquelle se trouve notre pays, j'estime que l'intérêt supérieur doit désormais primer sur toutes les rivalités politiciennes.
J'apporte donc tout mon soutien à Yan Monplaisir dans l'épreuve qu'il traverse et dont je ne doute pas qu'il se relèvera.
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite
Les propos de Crusol sont gravissimes .C'est néanmoins une analyse originale qui mérite qu'on s'y Lire la suite
Rien de plus facile que de modifier la constitution. Lire la suite
En droit français actuel PERSONNE ,même pas Macron ne peut "octroyer" l'indépendance à un territo Lire la suite