A l’initiative de deux militantes jamaïcaines des droits humains et de la justice environnementale, Malene Alleyne et Esther Figueroa, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) de l’Organisation des États Américains (OEA) tiendra une audience historique sur le thème de l’Impact des Industries Extractives sur les Droits Humains et le Changement Climatique dans la Caraïbe. La CIDH est un organe principal et autonome de l’OEA, qui a pour mandat de promouvoir et de protéger les droits de la personne dans le continent américain.
Cette audience se penchera sur l’impact des industries minières et des énergies fossiles sur les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux des femmes, des peuples autochtones, des communautés afro-descendantes et des communautés rurales de la Caraïbe.
Cette audience a été pétitionnée par Malene Alleyne, juriste jamaïcaine specialisée dans la défense des droits de la personne et fondatrice de l’organisation Freedom Imaginaries, et par Esther Figueroa, réalisatrice jamaïcaine de films environnementaux. Près d’une centaine d’organisations et d’individus de la Caraïbe ont cosigné la demande d’audience.
“On ne peut exagérer l’urgence de cette audience,” dit Alleyne. “les industries extractives provoquent un écocide et de très nombreuses violations des droits humains, en totale impunité. Les principales menaces sont la crise climatique, la contamination des écosystèmes, les menaces sur la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau, et la destruction des modes de vie ruraux et de nos pratiques traditionnelles. Nous avons besoin, de toute urgence, d’alternatives basées sur les droits et centrés sur la terre pour un développement postcolonial de la région”.
“Il nous faut essayer toutes les stratégies possibles pour mettre fin à l’extraction dans la Caraïbe. Sur le terrain, la résistance des communautés est essentielle. Mais des recours en justice et des procédures constitutionnelles auprès des instances internationales des droits humains telle la CIDH sont d’autres méthodes à notre disposition. Si nous arrivons à créer une jurisprudence et un précédent légal et moral, ce serait un grand pas en avant”, dit Figueroa.
La délégation à cette Session de la CIDH sera l’une des plus diversifiée à avoir témoigné devant la Commission, avec des représentants de cinq pays. Aux côtés de Alleyne et de Figueroa de la Jamaïque, la délégation comprendra Immaculata Casimero and Janette Bulkan de Guyana, Samuel Nesner d’Haïti, Gary Aboud et Diane Christian-Simmons de Trinidad and Tobago, et Kirk Murray des Bahamas.
Cette audience aura lieu seulement quelques semaines après que le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies ait, pour la toute première fois, reconnu qu’un environnement propre, sain et durable est un droit humain et qu’il ait créé un poste de Rapporteur Spécial sur les Droits Humains et le Changement Climatique.
L’audience est ouverte au public au travers des plateformes de la CIDH:
Albè, quelqu'un a-t-il jamais nié l'existence d'un racisme anti-noir dans le monde arabe ? Lire la suite
Merci Frédéric...
Lire la suite... "Nuit noire" et Albè. MAIS DEUX POINTS À RAPPELER. Lire la suite
Un lapsus s'est glissé dans mon commentaire ci-dessus: Lire :..les Palestiniens de Gaza et non . Lire la suite
1) Comme vous le dites vous-même: " étant les premiers concernés" par le "racisme anti-noir" des Lire la suite