Loi Molac sur la protection des langues régionales et minoritaires : les 4 députés martiniquais aux abonnés absents

  La France n'avait pas voté de texte de loi sur les langues régionales depuis 1951 (Loi Deixonne) c'est-à-dire depuis exactement...70 ans. Portée par le député du Morbihan, Paul Molac, cette deuxième loi a été votée à une large majorité par l'Assemblée nationale française.

  Or, pour l'instant et jusqu'à preuve du contraire, la Martinique est un territoire français et dispose de 4 députés qui siègent à l'Assemblée Nationale française, à Paris, et qui touchent comme leurs confrères hexagonaux 7.000 euros par mois. Dans ce territoire français depuis bientôt quatre siècles qu'est la Martinique existe une langue, le créole, qui a permis aux esclaves arrachés à l'Afrique de se reconstruire et de reconquérir un tant soi peu d'humanité, cela bien avant l'abolition de 1848. Au point qu'il est appelé "zépon natirel nou" (notre éperon naturel).

  Aucun des 4 députés martiniquais n'a daigné voter ! Certes, le vote électronique n'a pas encore été instauré à l'Assemblée nationale, mais le vote par procuration, lui, existe depuis toujours. L'alibi que vont sans doute nous sortir nos chers  (ères) parlementaires selon lequel ils et elles seraient retenus  (es)en Martinique à cause du covid-19 ne tient pas la route. Une blague pour couillons ! En effet, ils appartiennent tous les 4 à un groupe parlementaire et ils/elles pouvaient parfaitement adresser une procuration à l'un ou l'autre des collègues de leur groupe. Ils ne l'ont pas fait !  

  Ce comportement a un sens : ils se foutent et se contrefoutent tous les 4 du devenir de notre langue créole...

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