Mettez-vous à la place d'un politicien assimilationniste (dit "de droite") martiniquais ! Cela fera bientôt quatre décennies que les principaux leviers du pouvoir local lui échappent, lui et sa mouvance. La Droite est hors-jeu et ce sont les autonomistes d'un côté et les indépendantistes de l'autre qui se partagent à tour de rôle ledit pouvoir.
Conseil Régional et Conseil Général hier, Collectivité de Martinique aujourd'hui, CACEM, municipalités etc..., n'en jetez plus ! La Droite, si elle n'a pas disparu, est réduite à la portion congrue. Par exemple, sur 34 communes, à peine 5 ou 6 sont identifiées comme étant clairement de droite. Mais ce serait une erreur de considérer cela comme une Bérézina.
Pourquoi ?
Parce que la réalité a rattrapé les Autonomistes et les Indépendantistes. N'ayant pas fait avancer d'un millimètre ni l'autonomie ni l'indépendance, s'étant contentés de gérer le système en place, ils se trouvent aujourd'hui déstabilisés par les syndicats et les "activistes". Ils apparaissent comme des "bwabwa" qui ne savent que soit appeler au calme soit se taire prudemment soit faire mine démagogiquement d'approuver les "révoltés". Le pouvoir appartient désormais aux syndicats et aux activistes !
Mais, dira-t-on, en quoi cette situation peut-elle satisfaire, voire même faire jubiler nos politiciens assimilationnistes ?
Très simple : c'est à Maman la France que les syndicats présenteront leur interminable liste de revendications dans laquelle le refus du pass sanitaire et du vaccin ne sont qu'un élément. On hurle contre la France, contre les Blancs, mais en final de compte, c'est à eux qu'on exigera de céder sur tel et tel point. Et évidemment pas conne du tout, Maman la France infligera d'abord une fessée (GIGN, RAID etc...), puis dans un deuxième temps, passera à la distribution des sucreries. Rien de nouveau sous le soleil ! Ce scénario écrit d'avance dure depuis plus d'un demi-siècle. Si donc vous êtes Assimilationniste, même si votre mouvance a peu d'élus, même si la plupart des postes sont squattés par les Autonomistes et les Indépendantistes, comment ne pas sauter de joie ?
Nos élus (es) autonomistes et indépendantistes peuvent se sortir de cette véritable nasse ?
Peuvent-ils arriver à faire primer le politique sur le syndical et l'activisme ? Peuvent-ils regagner un minimum de crédibilité ? OUI ! Mais à une condition et une seule : qu'ils mettent sur la table un projet d'autonomie pour les uns et un projet d'indépendance pour les autres. Projets concrets, chiffrés, crédibles, non-démagogiques ("le tous les acquis seront conservés" étant une vaste connerie) et planifiés dans le temps (pas dans 50 ans, pas lanné kannel !). Car tout un chacun sait bien que le système mis en place en 1946 est à l'agonie et qu'il ne survit que parce que nous sommes piégés par notre infantilisme collectif : A bas la France coloniale !/Que la France coloniale satisfasse nos revendications syndicales ou symboliques (activistes) !
On n'en sort pas. Cela fait trop longtemps que ce cinéma-sans-payer dure.
Il est enfin clair que ces projets politiques (soit autonomie soit indépendance) devront être soumis à l'approbation populaire à travers une consultation ou un référendum. En cas de refus du peuple, en cas de "NON" massif, eh bien la loi française devra s'appliquer dans toute sa rigueur ! Si les 3/4 des Français ont accepté de se faire vacciner, il n'y a aucune raison valable que ceux qui, en Martinique, auront massivement voté pour demeurer Français ne le soient qu'1/4. Ce ne sera pas tolérable !
Les Martiniquais doivent choisir. Ils ne peuvent pas continuer à toujours être assis entre deux chaises. A vouloir le beurre et l'argent du beurre. A vomir le "Blanc" tout en lui demandant, tout en exigeant même de lui, qu'ils satisfassent toutes nos requêtes.
Elus martiniquais, autonomistes et indépendantistes, réveillez-vous !...
- Se connecter ou s'inscrire pour publier un commentaire
- 614 vues
18/09/2024 - 11:55
18/09/2024 - 08:10
17/09/2024 - 09:58
15/09/2024 - 09:42
09/09/2024 - 17:07
Commentaires
Les misérables
MonOeil
22/11/2021 - 13:07
Excellente analyse mais qui passe sous silence le caractère mortifère de la situation actuelle. Car avec les gestes-barrière, le vaccin est actuellement le seul moyen connu pour réduire la contagion et s'épargner les formes graves de la maladie. Refuser le vaccin, c'est avant tout accepter le risque accru d'être contaminé et mourir peut-être.
Aucun argument contre le vaccin ne tient la route. Il y a encore des gens qui s'affichent avec le message "Je ne suis pas un cobaye" alors que des milliards de doses sont déjà injectées... on n'a plus besoin de cobayes depuis longtemps ! Des slogans combattent la "propagande" contre le vaccin dans les écoles, alors qu'il s'agit d'éducation à la santé de nos enfants.
Ce qui est vraiment triste, c'est quand les gens finissent par être malades, qu'ils submergent les hôpitaux, que des soignants viennent en renfort et qu'on les insulte ! Et comme la meilleure défense est l'attaque, on prétend que ces soignants ne viennent pas soigner mais tuer, en débranchant les tuyaux... Appelle-t-on les soignants cubains à la place ? Même pas...
Entraver les accès aux hôpitaux, comme en Guadeloupe, et provoquer le chaos pénalise qui ? Au premier chef, les Guadeloupéens eux-mêmes. Ceux dont les opérations chirurgicales sont différées, les plus fragiles. Le Pouvoir en a vu d'autres, qui est confronté aux manifestations des Gilets Jaunes depuis trois ans., avec Macron toujours en tête des sondages.
C'est en cela que les Antillais sont bien français. Ils vont de grèves en défilés, mais choisissent des élus qui font imperturbablement la même chose. A des étrangers qui s'en étonnaient, Chirac avait expliqué que c'était le fonctionnement normal de la France.
Donc, il n'y a pas le feu au lac, sauf pour les malheureux qui tombent malades et qu'on peine à soigner, sauf pour les plus modestes dont la vie est encore dégradée par le chaos, sauf pour les enfants dont les écoles ferment toujours.
Au total, les misérables seront dupés, mais ils ne peuvent que l'être.
LE FEU AU LAC...
Albè
22/11/2021 - 14:03
Il faut être aveugle pour ne pas voir qu'il y a "le feu au lac" pour reprendre votre expression. Les 70% de Martiniquais et e Guadeloupéens qui refusent le vaccin ne céderont pas. Le GIGN n'y pourra strictement rien ! Sauf à tirer sur les gens et à faire des victimes, ce qui sera tout bénef' pour les antivax. Les raisons de refuser le vaccin sont, en effet, stupides mais ce n'est ni l'Etat français ni le GIGN qui pourront y changer quoi que ce soit. Ce que je crois comprendre dans cet article et sur lequel je suis d'accord, c'est que nos politiques doivent absolument reprendre la main. Mais comment étant donné leur paralysie depuis le début de la pandémie. That is the question !
Programme crédible
Tokyo
22/11/2021 - 16:30
Le "réveil" des indépendantistes ne peut-être crédible qu'à deux conditions 1) Qu'ils cessent de demander une chose et son contraire (contraire qui presque toujours freine ,bloque ;ralentit ou empêche la survenue de l'indépendance pourtant apparemment réclamée).Un exemple entre mille :ces messieurs disent vouloir "assurer l'autosuffisance alimentaire et sauvegarder les terres agricoles". Très bien ,mais en même temps ,ils exigent ,et obtiennent la reconstruction de gigantesques hôpitaux avec évidemment leurs parkings surdimensionnés. HOPITAUX QUI SERONT EVIDEMMENT CONSTRUITS SUR LES TERRES AGRICOLES QU'ON DIT VOULOIR DEFENDRE. A Trinité on a déjà "trouvé le terrain" 2)Qu'ils fassent des projets économiques CHIFFRES ET CREDIBLES et pas qu'ils agitent des lubies style location du port de FDF; Quand il voudront louer ledit port ( plusieurs milliards d'euros puisqu'il faudra bien payer les dockers mquais qui ne voudront pas abandonner leurs "avantages acquis") Castries ou Roseau assureront les mêmes services pour dix fois moins cher.
NILOR ET L'HOPITAL DE TRINITE...
Albè
23/11/2021 - 08:36
Dans une réunion publique l'autre soir au Vauclin, le député Nilor s'est vanté d'être celui grâce auquel l'hôpital de Trinité sera construit. En tant qu'"indépendantiste", il aurait dû avoir précisé combien coûtera au futur Etat martiniquais la maintenance de cette méga-structure, surtout dans un pays qui n'aura plus qu'environ 300.000 habitants vu le déclin démographique actuel.
Nilor et l'hôpital (suite)
Tokyo
23/11/2021 - 13:26
Excellemment vu ,Albè !!