Chaque année, à Sainte Lucie, le 22 février est un jour férié marquant la date de l’indépendance de la Grande-Bretagne. Les parades, cérémonies, expositions et autres discours sont de rigueur. L’invité d’honneur de cette édition, c'est Irfaan Ali. Le Président de la République du Guyana a plaidé pour l’unité entre les différents pays indépendants de la Caraïbe.
Après 45 ans d’indépendance célébrée en grande pompe jeudi 22 février 2024, Sainte-Lucie a besoin de ses voisins et de sa diaspora.
Dans une note officielle publiée dans toutes les ambassades et consulats de l'île, le premier ministre, Philip J. Pierre a reconnu la contribution de la diaspora saint-lucienne dans le développement du pays.
Les originaires qui vivent à l’étranger sont "les ambassadeurs" et également des investisseurs qui apportent un capital intellectuel et des compétences. "La diaspora contribue à la construction de la nation".
Philip J. Pierre, Premier ministre de Sainte-Lucie • ©SETH WENIG / AP
La pandémie de coronavirus a clairement impacté l’économie locale. Aujourd’hui, l’île essaie de récupérer, mais la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants provoquée par la guerre en Ukraine, rendent la vie difficile pour la majorité de la population.
Irfaan Ali, le 9e président de la République du Guyana, invité spécial de la célébration de cet anniversaire, a proposé au gouvernement de Castries de renforcer les relations avec le Guyana.
Irfaan Ali, président de la Republique du Guyana et invité spécial à la Fête de l'Independence de Sainte-Lucie • ©Facebook/Gouvernement de Sainte-Lucie
Les liens entre les deux pays remontent à près de 100 ans, lorsque les saint-luciens ont émigré à Démarrera en Guyane Britannique, pour travailler dans les mines d’or. Ils sont restés et y ont fondé des familles et des communautés. Puis, ils ont rapatrié des devises à Sainte-Lucie pour aider leurs familles.
Lors de son discours prononcé à l’Assemblée de Sainte-Lucie, le président du Guyana, expert dans le domaine du développement économique, a confirmé que "le Guyana est un ami et un partenaire de Sainte-Lucie."
Après la découverte d’importants gisements pétroliers, l’économie guyanienne a enregistré des taux de croissance record, entre 60% et 30% ces 3 dernières années.
Irfaan Ali a rappelé les difficultés inhérentes à un état indépendant, le Guyana étant une République depuis 1966.
Il s’agit un grand moment de solitude. Le processus de développement et de libération du contrôle étranger est rempli de challenges et de difficultés.
Irfaan Ali, président de la République du Guyana
La vulnérabilité du Guyana et de Sainte Lucie a été ressentie quand l’Union Européenne a modifié ses lois de commerce pour imposer des tarifs exceptionnels sur le sucre guyanien et la banane saint-lucienne observe encore le dirigeant.
A droite, John Compton, premier premier ministre de Sainte-Lucie avec l'ancien gouverneur-général, Pearlette Louisy • ©TIMOTHY JAMES / AP
Aujourd’hui, le Guyana veut partager les richesses générées par le pétrole avec Sainte-Lucie, pour un meilleur développement de la sécurité alimentaire, de l’éducation supérieure, de la santé et de la préservation de l’environnement.
La prospérité du Guyana doit être celle de la région. Ensemble, nous avons lutté pour l’abolition de l’esclavage. Aujourd’hui, nous devons atteindre nos objectifs en matière d'autonomie énergétique et de sécurité alimentaire.
Irfaan Ali, le Président du Guyana
Le président du Guyana estime que Sainte-Lucie, dont le tourisme est le pilier de l’économie, doit exiger plus des investisseurs hôteliers. Ils doivent dépenser plus dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche et exploiter les expertises sur place, au lieu d’utiliser les compagnies étrangères.
Le Guyana veut enfin assister Sainte-Lucie dans la modernisation de son secteur agricole et le développement de la filière de l’éducation supérieure.
La population sainte-lucienne attend maintenant de voir la réalisation concrète de toutes ces bonnes intentions, 45 ans après l'émancipation de son territoire.
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite