On a les révolutions que l'on peut dans ce petit territoire qui s'appelle Martinique. Hier, nos "barbudos", descendus de la Sierra Maestra des Pitons du Carbet, avaient lancé une formidable offensive contre un vaccin colonialiste qui avait pour but, affirmaient-ils de "génocider le peuple martiniquais".
Au prix de 1.100 décès, l'ennemi fut vaincu ! Enfin, pas tout à fait puisque d'une semaine à l'autre on a encore deux ou trois décès à l'hôpital à cause de ce fichu virus gaulois (Wu-Han étant, en effet, la capitale de la Gaule et non pas Gergovie, contrairement à ce qu'affirment mensongèrement les manuels d'histoire). Or, ne voilà-t-il pas qu'une nouvelle "menace colonialiste" pèse sur l'île aux fleurs : l'implantation de radars sur quasiment toutes les routes, carrefours, simili-autoroutes et chemins de campagne.
Ces engins diaboliques ont pour objectif de nous empêcher d'appuyer sur le champignon et de nous péter la gueule alors que le droit de choisir sa fin de vie fait tout même partie des Droits de l'Homme. Merde ! Que 15 à 20 motards s'envolent vers l'au-delà chaque année alors que pour la quasi-totalité jeunes, ils auraient pu procréer et ralentir notre effondrement démographique, c'est notre problème à nous. Pas celui des colonialistes ! Et quand ce sont des quatre-roues qui se rentrent dedans, au moins ça donne du boulot à tout un tas de gens : gendarmes, pilotes d'hélicos, médecins urgentistes, infirmiers et, par la suite, soit à des rééducateurs soit à des thanatopracteurs.
On a le droit de crever comme on veut, bande de salauds de colonialistes !
NB. Au fait, quand est-ce que ces "révolutionnaires" s'occuperont-ils du chlordécone, de la bétonisation des terres agricoles, de la corruption généralisée (SODEM, CEREGMIA, SMYTVD etc.), du suprématisme béké, du chômage, de la circulation des stupéfiants qui pourrit notre jeunesse etc... ? OUI, QUAND ?
Il y a une quatrième raison plus puissante que les trois précédentes réunies. Lire la suite
A quand la continuité territoriale entre Grand-Rivière et Ste Anne ?
Lire la suiteMalgré la rage qui me ronge de voir mon île dévastée par des étrangers venus d'ailleurs qui sont Lire la suite
...cette précision, cela n'a rien à voir avec le fond de l'article. Me semble-t-il...
Lire la suite"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
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Commentaires
Défense de rire.!
Rose
24/01/2023 - 22:04
Bien sûr ,certains connards vont venir nous expliquer sournoisement que l'incendie de ces radars est forme de lutte contre le "colonialisme français ".Défense de rire.
Le colonialisme a souvent bon dos...
Frédéric C.
28/01/2023 - 10:44
... c'est comme si toute application de règles juridiques élaborées à Paris était nécessairement mauvaises. D'abord, cette application du droit commun français, ce sont les Mquais qui l'ont voulue, en votant contre un statut de type art74 en 2010. Ensuite, ce contrôle par radar emmerde surtout les gens qui veulent faire n'importe quoi sur les routes, y compris ne pas mettre leur ceinture de sécurité ou rouler comme des fous sur l'autoroute ou la route Basse-Pointe/Grand'mère (ce ne sont que des exemples). C'est vrai que les "accidents" ça n'arrive qu'aux autres... L'anticolonialisme verbal à cette sauce-là n'est qu'un alibi. C'est pénible !
JEUNES EN DESARROI
Albè
28/01/2023 - 13:25
L'anthropologue Francis Affergan, dans son livre "Anthropologie en Martinique", analyse magistralement cette attitude suicidaire de nombre de Martiniquais dès qu'ils sont au volant. Dans une petite île, on tourne forcément en rond ou plus exactement la construction d'autoroutes renforce son exiguïté. Dans les années 60, on mettait 1h30 pour faire Basse-Pointe/FDF alors qu'aujourd'hui, on met 40 minutes les jours sans embouteillages et 55 quand c'est embouteillé. Du coup, on ne sait plus très bien où aller et on appuie sur le champignon pour se donner l'illusion qu'on roule dans un grand pays. Et forcément, on se pète la gueule un jour ou l'autre !
Rose...
Frédéric C.
29/01/2023 - 16:27
... savez-vous que sur BondaKabrit, j'ai vu un post insinuant exactement ce que vous dites... C'est consternant, ça ne donne pas envie de rire tellement c'est délirant. J'ai répondu, entre autres, en mettant le lien vers l'article ci-dessus, qui pointe bien les choses et avec humour...
QUELQUES MORTS DE PLUS ? BOF...
MONTHIEUX Yves-Léopold
30/01/2023 - 06:39
La culture de la violence a créé une atmosphère qui engendre la violence. Une violence de toute nature, la violence légitime et le silence des élus légitimant la violence qui ne l'est pas. Le temps approche à grand pas ou de tels comportements, salués par des usagers qui s'expriment gaillardement sur les ondes, ne seront plus classés dans la rubrique "rigoladri". Vite oubliée, après d'autres (beaucoup d'autres !), la démonstration de force de la cinquantaine de motocylistes cagoulés. Une révolution contre les règles de la vie commune, la règle sociale : 7 radars brûlés qui ne font ni chaud ni froid à nos élus, et qui s'inscrivent dans une suite ininterrompue de délits impunis depuis 5 ou 6 ans. Que valent quelques morts de plus après un millier et quelque de victimes du covid enterrées dans l'indifférence. Lesquelles ont déjà modifié nos rapports à nos morts. Certes, on sait que repeupler la Martinique est quasiment une chimère, comme nous les aimons, sauf à accueillir notre part de la misère haïtienne. Croit-on, dans une Martinique qui se délite à vive allure, avec des élus qui regardent "mas passé" dans un carnaval permanent, pouvoir retenir les jeunes qui aspirent à un avenir personnel qui ne résume pas au tanbou et au brinnin bonda ? Vont-ils sacrifier leur avenir personnel à un avenir fumeux où seule une violence grandissante semble assurée. Peut-être qu'en cas de bruits de botte en France ou d'odeurs de bombes, la diaspora rappliquera. Vous parlez d'un avenir !