"Lucians" est le petit nom que se donnent les natifs de la charmante petite ile que l'on peut apercevoir par temps clair depuis le littoral Sud-Caraïbe de sa plus proche voisine, Wanakaéra (que des mous du cerveau qualifient de "Mada").
Quand ils s'expriment en anglais, ils disent "Lucians" et quand c'est en créole "Moun Sent-Lisi".
Certes, cette île est presque deux fois plus petite que Wanakaéra et n'a que 179.000 habitants mais elle a tout de même obtenu deux Prix Nobel (l'un en économie, l'autre en littérature) alors que, par exemple, l'Azerbaïdjan, grande amie d'Israël, n'en a obtenu aucun à ce jour en dépit de ses 86.600 km2, ses 10 millions d'habitants et ses vastes champs pétrolifères. Ces temps-ci, nos voisins Lucians célèbrent donc en grandes pompes leur double médaillée olympique, Julien Alfred, qui est de retour au pays natal au lieu de lutter contre la vie chère. Si chère qu'une fois par semaine, des dizaines de commerçants traversent le modeste canal (40kms) qui sépare leur île de notre 9-3 tropical afin de s'approvisionner en camembert, vins, couches pour bébé, boites de cassoulet, sachets de riz etc... Cela s'appelle très officiellement The Market Day (Le Jour du Marché). Ces gens débarquent sur le port de Césaire-ville de beau matin, remettent leurs passeports aux autorités douanières, s'en vont acheter (pas dans la tite boutique de Man Dèdette mais dans les supermarkets de Bernard, le planteur du "Courbaril de la Réconciliation" césairien, et en fin d'après-midi, s'en reviennent au port, leurs sacs remplis de courses). A ce moment-là, les douaniers fwansé leur remettent leur passeport. Quasiment aucun (e) ne décide de rester à Cergy-Pontoise...Oups !...à Césaire-ville. Car si c'était le cas, il y a belle lurette que Tonton Préfet aurait fait arrêter ou supprimer le Market Day.
S'ils viennent, c'est Lucians, c'est forcément ou en tout cas logiquement que la vie est trop chère chez eux. Il est vrai que leur PIB par habitant n'est que de 12.000 euros alors que le nôtre est de 27.000 euros. Evidemment, quasiment aucun Martiniquais ne connait l'existence du Market Day. Ni même le nom du Premier Ministre de Saint-Lucie. Allez voir ceux des deux Prix Nobel ! Ils ne connaissent que le Friday Night de Rodney Bay où ils vont secouer leur arrière-train le vendredi soir et dépenser leurs euros (juste en passant : l'euro est supérieur au dollar américain, allez voir au dollar est-caribéen utilisé à Sainte-Lucie !).
Or, que font-ils ces temps-ci, au lieu d'essayer de chambouler leur gouvernement, de manifester-sauter-mater, les Lucians ne trouvent rien de mieux à faire que de célébrer en grandes pompes leur double médaillée olympique ! On ne peut qu'en avoir la berlue, enfin en être estébékwé comme on dit en dialecte moribond quoique fébrilement co-officialisé au moment de son agonie (chacun aura compris que "co-officialisation = extrême-onction"). Entre parenthèses, le Ministère de l'Enseignement Lucian a décidé, à compter de cette rentrée scolaire de septembre, d'instaurer l"enseignement obligatoire du créole dès l'école primaire. Toujours pas très cartésiens, ces Lucians, car c'est pas ça qui fera baisser les prix de la couche-culotte ou du bacon ! Bref...
Heu... Une ultime remarque : la Martinique (ou Wanakaéra comme l'appelaient ses habitants autochtones) n'a jamais eu ni Prix Nobel ni Ministre dans le gouvernement français ni Miss France ni Miss Univers ni double médaillé olympique ni Francky Vincent ni Babette de Machin. Ni même d'inhumé au Panthéon (Le Nègre Fondamental avait refusé, OUF !).
D'où l'urgence qu'il y a à transformer l'île aux fleurs (leurres ?) en 9-3 tropical, wesh !
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite
Les propos de Crusol sont gravissimes .C'est néanmoins une analyse originale qui mérite qu'on s'y Lire la suite
Rien de plus facile que de modifier la constitution. Lire la suite
En droit français actuel PERSONNE ,même pas Macron ne peut "octroyer" l'indépendance à un territo Lire la suite