2023 : Non à l’extinction du peuple martiniquais !

Michel Branchi

France-Antilles du mardi 3 janvier 2023 titre à la Une : “Encore 22 000 Martiniquais de moins”. Et de rendre compte de la récente publication de lʼInstitut national de la Statistique et des Etudes économiques (INSEE) sur les résultats du recensement au 1er janvier 2020(Insee Flash Martinique-Dé- cembre 2022- n°177). Au 1er janvier 2020,361 225 personnes résident en Martinique, soit 22 686 personnes de moins quʼen 2014.Justice de la semaine dernière a résumé cette étude.

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Commentaires

Toujours pareil...

OuiNon

12/01/2023 - 16:27

Toujours pareil : les mêmes contrevérités.
1.- Ainsi, continue-t-on à accuser le BUMIDOM d'avoir enclenché le déclin démographique. Ce n'est pas le BUMIDOM qui a fait partir les gens, c'est l'effondrement des usines sucrières, avec la disparition de nombreux postes agricoles. La France a proposé des emplois en Europe, via le BUMIDOM, qui était facultatif. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, un phénomène identique s'est produit dans les îles alors anglaises. Sans BUMIDOM, l'émigration vers la Grande-Bretagne y fut si importante que le plus grand carnaval antillais du monde est celui de Londres ! Par ailleurs, alors que le BUMIDOM n'existe plus, l'émigration s'accélère !
2.- Les juges ont décidé de ne poursuivre personne dans l'affaire du chlordécone. Les juges agissent dans le cadre de la loi et elles ont longuement expliqué pourquoi elles ne pouvaient légalement poursuivre quiconque. On peut le regretter mais insinuer qu'elles participeraient sciemment à la mort du peuple est un argument que je préfère ne pas commenter. En fait, les juges ont eu tort. Elles auraient dû inculper le premier agriculteur venu qui a utilisé du chlorédécone. Celui-ci aurait fait annuler leur décision en appel (pour prescription, par exemple). Ainsi n'auraient-elles pas été critiquées.
3.- Les jeunes qui partent étudier en France ou au Canada ? Pourquoi ne restent-ils pas étudier à l'Université des Antilles ?Quant aux personnes âgées, combien de temps vont-elles rester ? Avec la manière dont la population traite ses soignants, la pénurie de médecins s'aggrave. Le délai pour une opération de la cataracte dépasse deux ans ! Seuls en sont opérés ceux qui peuvent aller en France, le plus souvent à leurs frais.
4.- Il y a d'autres facteurs qui affectent la santé de la population : la malbouffe et la drogue. Ce n'est pas particulier à la Martinique mais les effets y sont terribles : surpoids, diabète, amputations, maladies nerveuses et mentales, violence... Il n'y a pas de BUMIDOM ou de juges auxquels s'en prendre, alors on ne fait rien ?

CIRCULEZ ! Y'a RIEN A VOIR

Albè

13/01/2023 - 10:34

Donc réembobinons le fil : 1600, Sissoko est raflé dans un pays du Golfe du Bénin ; 1647, il est transporté à fond de cale d'un bateau négrier jusqu'en Martinique où il est chrétiennement baptisé (chaînes aux pieds) et redénommé Simon ; lequel Simon va travailler comme esclave sur une plantation békée jusqu'à sa mort en 1678 mais, Jésus merci !, il a eu un fils, Edmond, qui continuera à bosser sur la même plantation pour le fils du même propriétaire béké cela jusqu'en 1704 et ainsi de suite jusqu'à l'abolition de 1848. L'arrière-arrière-petit-fils de Sissoko, dénommé Antoine, est libéré mais devient ouvrier agricole sous payé sur la plantation du Béké. Il vit à la Rue-Cases-Nègres et ses fils continueront à manier le coutelas jusqu'au 1960, quand l'économie sucrière s'effondrera. Là, une seule solution pour son fils René comme pour les autres : partir en France pour devenir ouvrier, commis, facteur, aide-soignante, servante etc...De Sissoko (1635), rebaptisé Simon à son débarquement en Martinique en passant par tous ses descendants jusqu'à René (1960), c'est une longue chaînes de souffrances, d'injustices, de violences de toutes sortes. Et malgré tout ça, on trouve des enfoirés qui en 2023 cherchent à dédouaner les Békés dans l'empoisonnement au chlordécone et nous parlent de malbouffe ou de drogue. Sissoko doit avoir HONTE des serpillières que vous êtes !

Je n'en dirai plus rien.

OuiNon

14/01/2023 - 10:48

"Une longue chaînes de souffrances, d'injustices, de violences de toutes sortes..." puis, avec l'avènement de la société de consommation, les enfants de René connaissent la malbouffe et la drogue, celle-ci perpétuant une violence parmi les plus importantes de France.
Mais bon, évoquer le sort des diabétiques ou des victimes du trafic de drogue serait l'apanage des enfoirés, des serpillières. Ce serait honteux.
Un véritable humaniste ne va pas jusqu'à prétendre que la malbouffe et la drogue sont des bénédictions du ciel, mais il se doit de mépriser ces sujets. Circulez, il n'y a rien à voir ! Un non-lieu, en quelque sorte.
C'est une opinion contre laquelle je renonce à m'inscrire en faux. Je n'en dirai plus rien.

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